Mia Coleman-Tanaka mène une petite vie tranquille. Des parents aimants, une meilleure amie toujours présente à ses côtés, un meilleur ami attentionné et une bibliothèque remplie de romans d'amour.
Cette année elle intègre une université de province...
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Le jeu continue et les prochains à devoir s'enfermer sept minutes dans un placard – je trouve ce jeu complètement idiot – sont Gabe et l'amie de Mia, Serena je crois ? À voir sa tête, on dirait que Gabe n'a pas l'air déçu d'être confiné avec elle. Les discussions reprennent leur cours et je surprends Mia qui me fixe de temps à autre. Je ne vois pas pourquoi elle fait ça. Enfin, si, je le devine, mais il ne s'est rien passé entre nous et elle a déjà l'air plutôt perturbée. Je bois une petite gorgée de ma bière.
En vérité, je ne sais pas moi-même ce qu'il s'est passé dans le placard. Je dois bien admettre que j'avais envie de savoir comment elle réagirait face à... ce genre de situation. Parce que plus je me rapproche de cette fille, plus ses réactions me surprennent. Elle persiste à vouloir arborer une attitude de fille sage et coincée mais pourtant, elle ne réagit pas comme je le pensais. D'abord elle vient à nos concerts, ensuite elle accepte de venir à des fêtes, et maintenant elle boit presque, et je sais pertinemment qu'elle le fait par envie et sans aucune obligation. Si elle était aussi sage et timide qu'elle le prétend, elle n'aurait jamais osé mettre un pied en dehors de sa chambre, mis à part pour aller en cours ou voir son petit copain à la noix.
Gabe et Serena sont très vite de retour et se réinstallent à leurs places respectives. Puis, la blonde fait tourner la bouteille qui s'arrête sur moi. Je ne retiens pas un long soupire. Encore ? Je me penche et fait tourner la bouteille en fixant Mia des yeux. Elle rougit un peu et je me demande si elle a envie, ou non, que la bouteille s'arrête une nouvelle fois sur elle.
La bouteille ralentit et s'arrête sur Gabe. Les garçons éclatent de rire. Je ris moi aussi et me lève en tendant ma main vers lui.
— Allez, viens Gabe, on va aller joyeusement s'enfermer dans un placard !
Il éclate de rire devant mon air cynique et attrape ma main. Je lâche la sienne aussitôt et me dirige une nouvelle fois vers la chambre de Zach. Une fois dans le placard, il se met à rire.
— C'est moi où tu détestes ce jeu ?
Je hausse les épaules.
— Je ne le déteste pas, c'est juste débile comme principe. Et sept minutes, c'est vraiment long.
— Ça dépend comment tu t'occupes, lâche-t-il avec un sourire pervers.
— T'es trop con.
Je souris à mon tour.
— Avoue que tu as proposé ce jeu uniquement pour avoir une chance de te retrouver seul avec la blonde ?
Il se met à rire.
— Ça m'a traversé l'esprit... avoue-t-il.
Je le savais. Je connais trop bien Gabe pour savoir qu'il ne propose pas ce genre de jeu sans avoir une idée derrière la tête.
