37. Pas d'échappatoire | Mia

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Je me suis réveillé vers quinze heures après ma petite sieste impromptue et ai décidé de travailler, histoire de me changer les idées. J'ai arrêté de pleurer, prête à accepter qu'une époque s'achève : celle de mon amitié avec Jeff, et par la même occasion, notre trio avec Selena. Je ne sais pas comment elle va réagir lorsqu'elle apprendra tout. Puisque je pars pour New York demain, j'ai décidé que je ne lui en parlerai qu'à mon retour, en espérant que Jeff ne lui ai pas tout raconté avant moi. De toute façon, ce sera de ma faute, peu importe la manière dont ça se termine.

Je tente de travailler un peu, dans l'espoir de noyer mon chagrin dans mes cours mais j'ai du mal. Je ne sais vraiment pas quoi faire pour aller mieux. D'habitude, j'aurais été voir Selena, mais là, je ne me sens pas la force de tout lui raconter, ni d'affronter sa réaction quelle qu'elle soit. Je ne me sens pas non plus d'appeler ma mère, et de lui parler de mes problèmes de cœur. Alors au bout d'un long moment, épuisé mentalement, je pose ma tête sur mon livre de cours, et fini par m'assoupir à nouveau.

Je suis réveillée par un gros claquement de porte et maudit intérieurement celui qui en est responsable, même si de toute manière, il était bien temps que je me réveille. Il est déjà dix-sept heures et je n'ai pas vu le temps passé. Un nouveau bruit résonne, et cette fois, ça ressemble à de la casse, un peu comme des bruits de verre. Je me redresse rapidement et me frotte la joue sur laquelle je m'étais endormie. Un nouveau bruit se fait entendre et je comprends que ça provient de la chambre de mon voisin. Je me lève, attrape un gilet et sors de ma chambre avant de m'avancer devant sa porte, légèrement entre-ouverte. Vu le bruit qu'il y a à l'intérieur, j'hésite à frapper avant d'entrer mais décide finalement que c'est inutile. Je pousse doucement la porte et découvre un Carter qui me tourne le dos, à moitié enragé, en train de balancer des verres – ou des bouteilles, je ne sais pas – contre sa penderie en bois. Je referme la porte derrière moi et m'avance un peu dans la pièce.

— Carter ?

Il ne semble pas m'entendre, puisqu'il fait exploser un nouveau verre contre la paroi en bois. En tournant la tête, j'aperçois une bouteille de Jack Daniel's à moitié vide, posée sur la table. Alors c'est ça ? Monsieur s'est bourré la gueule et maintenant, il est énervé ?

— Carter ? répété-je, plus fort et plus durement.

Il semble m'avoir entendu puisqu'il s'arrête et se retourne lentement. Ses yeux sont rouges, tout comme ses joues. Un petit rictus se dessine sur son visage et je ne sais pas vraiment comment je suis censée l'interpréter.

— Pourquoi est-ce que tu bois ? demandé-je en évitant d'emprunter un ton trop moralisateur.

— Qu'est-ce que ça peut bien te foutre ? lâche Carter avec un drôle de sourire, comme s'il se moquait de moi.

— Tu n'es pas toi-même quand tu bois et tu fais des choses que tu ne devrais pas faire, répondé-je en désignant les verres cassés sur le sol.

Forever YoursWhere stories live. Discover now