Perdue dans ses yeux océan

Chapitre 19

Bonjour à toutes et à tous !

Comment allez-vous ? J'espère que vous passez tous un week-end et que vous passerez de bonnes fêtes de fin d'année. En attendant, voici votre chapitre de la semaine.

Bonne lecture, et un IMMENSE merci à vous qui continuez à me lire. Vous êtes super !

Ne souhaitant rien laisser au hasard, Lexa contrôla avec minutie tout ce qui avait été mis dans les sacoches de voyage accrochées à leurs chevaux. Matériel de soin d'urgence, nourriture, quelques vêtements supplémentaires pour pallier au moindre imprévu, rien n'échappait à son œil aiguisé. Une fois satisfaite, elle prit le temps de s'entretenir longuement avec Gustus pour revoir les règles à suivre en son absence. La jeune femme avait totalement confiance en son contremaître pour gérer la demeure en son absence. De plus, l'électron libre que représentait Echo serait avec elle, il aurait donc moins de stress dans sa tâche. Leur longue discussion se soldat par une poignée de main ferme et la jeune femme se dirigea vers sa sirène, affrontant son regard colérique. La veille, lorsqu'elle lui avait annoncé son départ pour Delphes, Clarke l'avait littéralement incendiée et lui avait longuement crié dessus, n'appréciant pas que sa pirate ne s'éloigne d'elle pour plusieurs jours dans une quête mystique. Oui, elle voulait plus que tout trouver un moyen pour que Lexa retrouve son âme, mais être séparées alors qu'elle était enceinte la mettait en colère.

« Clarke... Je te promets de faire aussi vite que je peux. »

« Je m'en fou Lexa. On aurait pu s'y rendre ensemble une fois les bébés nés, mais tu choisi de m'abandonner pour aller là-bas seule. »

« Plus vite j'aurai des réponses, plus vite le problème sera résolu... Je le fais pour nous. Et je ne suis pas seule je serai avec... »

« Echo et Roan ! Je sais ! De toute façon, que tu sois là ou non au final cela ne fait pas trop de différence, tu ne me touche quasiment plus depuis que nous sommes de nouveau réunies ! A croire que tu cherchais juste un prétexte pour t'éloigner de moi... »

« Clarke... »

« Non, c'est vrai et tu le sais ! Si tu ne me désir plus tu n'as cas le dire ! »

« Non ce n'est pas ça ! »

« Alors quoi Alexandria ?! » Lexa soupira, blessée par les paroles de sa compagne.

« Je dois partir... Nous en parlerons à mon retour je te le promets mon cœur. »

« Je vois... Ton départ pour Delphes est sûrement plus important que de régler tes problèmes de couple. Bonne route, Alexandria. » Lexa soupira et voulu l'embrasser, mais la blonde détourna le visage, lui présentant seulement sa joue. Résignée, elle y déposa un baiser tout en lui caressant l'autre joue avant de quitter la demeure pour retrouver Echo et Roan aux chevaux.

« En route ! »

Sans plus attendre, elle lança son cheval pour parcourir les rues encore calmes de la ville d'Athènes. L'esprit ailleurs, toutes ses pensées tournées vers celle qu'elle aimait, la jeune femme passa plusieurs heures dans le silence, suivant la route indiquée par Echo qui gérait la carte et leurs repères géographique. Elle n'avait pas pour habitude de se remettre en question étant toujours si sûre d'elle, pourtant, pour sa bien-aimée, elle avait l'impression de devoir le faire régulièrement. Il était vrai que depuis leurs retrouvailles, malgré la tendresse qu'elle avait pour la blonde, elles n'avaient passé que peu de moments charnels. Moments qui, elle le savait, étaient essentiels dans la stabilité d'un couple. Ce n'était pas par manque de désire envers cette magnifique sirène qui avait volé son cœur, mais parce qu'au fond d'elle, elle n'arrivait toujours pas à se pardonner de ne pas avoir pu la protéger du Duc pendant tout ce temps. Et chaque fois qu'elle voyait le ventre de plus en plus arrondi de Clarke, cela lui rappelait son échec. Elle arriverait à élever ces deux enfants comme s'ils étaient les siens, mais elle ne savait pas quand elle arriverait à nouveau à regarder le corps de la femme qu'elle aimait sans se sentir profondément coupable. Oui, les paroles de Clarke l'avaient profondément blessée, car au fond il y avait bien une petite part de vérité dans ces paroles de colère.