Mots sans titre.

Le monologue de Naël

" - Quand j'étais gosse, j'avais peur du ciel. Commence Naël. Cette infinie c'est quand même impressionnant donc je trouve que c'est pas si ridicule d'en avoir un peu peur. Tu passe de la vision du réel, de ta vie, de tout ce que tu as l'habitude de voir et de vivre en permanence à cette immensité et c'est comme un voyage où tu ne sais pas où mettre les yeux. Beaucoup pensent sans doute que c'est bateau d'aimer le ciel mais je trouve que c'est à la fois compliqué et tellement simple. Parce-que chacun de nous existons ici, sur ce morceau de quelque part, on est là, avec nos états d'âmes, nos relations, nos quotidiens, avec ceux qui attendent que ça passe, que quelque chose leur arrivent, de se faire entrainer, et ceux qui choisissent d'aimer et de tester tout ce qui leur donnera envie, de tout faire pour toujours bouger, toujours être émerveillés, toujours découvrir, pour pendant ne serait-ce que quelques secondes, pouvoir se dire qu'ils ont le contrôle. Et pendant ce temps-là, au-dessus de chacun de nous aussi, qui que nous sommes, quoi que nous sommes, où que nous sommes, il y a tout ça. Il y a tout ce vaste qui nous observe peut-être, qui a toutes les réponses ou alors qui s'en fout de tout ce que nous pouvons être parce-que c'est bien plus signifiant peut-être. Tout est si petit et vu d'ici, c'est si impressionnant, si hypnotisant, tellement plus grand que tout ce que l'on pourrait imaginer. On ne sait rien, on n'a encore rien vu et pourtant, tu lève les yeux et c'est juste là, en permanence. "

(Extrait d'une histoire aussi écrite par moi et qui, au moment où je publie cet extrait, n'est toujours pas publiée sur Wattpad mais arrivera bientôt sur ce compte, c'est un extrait de Naël et Gabriel donc que je voulais remettre ici, le monologue de Naël alors qu'ils regardent le ciel depuis une fenêtre.)