HYDROCUTION

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J'ai fondu tellement vite,
Je me suis confondu pour devenir fantome,
Je veux rentrer,

Ce matin la neige est partie,
Hier soir je croyais que mon plafond me dévorait,
Je veux reprendre le bateau et danser sur les vagues,
Je veux reprendre le bateau et danser sur tes vagues,

J'ai fondu tellement vite,
J'ai plongé tellement ivre,
Tu brillais je crois sous la pluie et partout,

Je veux rentrer,

En vrai j'espère être devenu invisible,
Je me trouve plus et des fois je t'imagine tout transcender,
Tout casser,
Tout cuter,
Puis tout repeindre,
Comme si tu t'appartenais vraiment,
Comme si tu te connaissais,

Pas ce qui commence, pas ce qui la termine,
Juste pouvoir voler loin au-dessus des deux,
Et les regarder de là-bas pour attérir,

Je veux reprendre le bateau et danser sur les vagues,
Je veux reprendre le bateau et danser sur tes vagues,

Tu vois, je veux connaitre encore,
Je voudrais te colorer à l'infini,
Faire de toi des schémas et des croquis,
Faire de moi quelqu'un qui te voit vraiment,

Il parait que des fois des gens nous transperce,
Mais que ça n'arrive qu'une fois,
Et que c'est même pas sûr que cette fois-là on s'en souvienne trente ans après,

Mais que ça fait tempête sur notre mer,
Et qu'après nos vagues ne sont plus les mêmes,

J'ai plongé tellement vite,
T'as noyé tout mon toi, hydrocution.

Ce ne sera pas la dernière, je pense que c'est juste là pour nous rappeler qu'on est pas des robots et même si l'humain.e a le don ou parfois le handicap de s'habituer à tout, il y a bien ça qui nous électrochoc à chaque nouvelle décharge.

Comme son regard, avec toutes ces planètes et ces météorites dedans. Et quand iel sourit, ça éclate, comme des feux et tout brille à nouveau.

Mots sans titre.Where stories live. Discover now