Chapitre 6 : Suite

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Il s'élança brusquement et abattit son sabre sur moi, j'esquivai son coup et tentai de lui toucher l'abdomen mais il para mon attaque et contre-attaqua. Pour vous donner une image de ce combat, Davy Jones était le combattant bourrin qui ne cessait de m'envoyer des coups et moi plutôt l'agile qui esquivait et tentait de contre attaquer intelligemment. Nos sabres s'entrechoquaient, la pluie tombait de façon excessive, il frôla ma tête d'un coup d'épée faisant tomber mon chapeau. Nos sabres se croisèrent et nous nous regardâmes droit dans les yeux, attendant de voir qui céderait en premier, nous nous repoussèrent en même temps et atterrirent à plusieurs pas de l'autre ce qui nous laissa le temps de reprendre notre souffle. Mon bandana ainsi que mes longs cheveux roux parsemé de trois petites tresses étaient détrempés, mon mentaux semblait de plus en plus lourd me donnant de plus en plus chaud malgré toute cette pluie. Je décidais de l'enlever et repartis à l'attaque poussant un cri de guerrière voulant vaincre son ennemi à tout prix !

Jones tentait de percer ma garde et il y arriva une fois me coûtant une belle entaille au niveau du bras et parsemant ma chemise banche et mon corset marron de sang. Il avait littéralement le dessus sur moi pour ce deuxième round du combat mais je ne comptais pas me laisser abattre ! Ma volonté ne mourra jamais, tout comme son amour pour Calypso n'était jamais mort.

Il ne semblait jamais s'épuiser ce qui n'était pas mon cas, il fit tomber mon sabre à terre et je dû esquiver ses coups jusqu'à ce que je puisse récupérer celui-ci. Par un élan de détermination, je réussi à percer sa défense et à lui enfoncer mon épée dans le ventre. Celui-ci gémit de douleur (moi qui croyais qui ne pouvait la ressentir) et d'un coup de pied, me fit violement tomber sur le plancher du navire, une fois que je fus à terre, il retira le sabre de son ventre, le jeta loin de moi et s'approcha avec des pas lourds. Je l'avais enfin touché, cependant je n'avais plus la force de me relever et j'avais beau pousser sur mes jambes et mes bras de toutes mes forces, je ne pouvais me relever comme si j'étais cloué au sol. Il s'approcha de moi, se baissa et mis son sabre sous ma gorge et me regarda avec des yeux terrifiants. Ça y est, mon aventure s'arrêtait là, je ressentais bien évidemment de la peur mais pas au point de le supplier pour ma vie. La pluie s'apaisa un peu.

- Est que tu as peur de la mort ? Me dit-il toujours en maintenant son regard terrifiant dans mes yeux apeurés.

- Si mon heure est venue, alors je l'accepte. Que la mort vienne me chercher je ne la crains pas et je la regarderai en face ! M'exclamais-je avant de voir sa surprise face à ma réponse.

Mais alors qu'il s'apprêtait à cruellement m'égorger, Mercer sortit de nulle part et l'en empêcha :

- Non ! Je la reconnais, il s'agit de Mary Read. Cette moins que rien sera tuée par pendaison devant une foule de gens la huant et demandant sa mort. Mettez là au fer ! Dit-il me sauvant de la rage de Jones.

Celui enleva péniblement et grimaçant la lame de son sabre de ma gorge en me laissant une écorchure. Deux hommes vinrent me relever pour me mettre au fer, ils durent me soulever tellement je ne pouvais tenir debout. Ils me jetèrent brusquement dans une cellule et retournèrent à leurs occupations tout en commentant sur le combat qui venait de se dérouler sous leurs yeux.

Je m'assis péniblement dans un coin de ma cellule et tentai de me reposer un peu malgré la douleur que ce combat avait infligé à mon corps. Mais à peine avais-je fermé les yeux qu'une voix, ma foi très familière, m'interpella :

- Ça n'a pas dû être facile d'affronter Jones, je n'arrive pas à saisir pourquoi tu l'as fait et cela me préoccupe. Dit cette voix qui s'avérait être celle de mon père qui se trouvait dans une cellule voisine de la mienne assis comme moi.

Je fus fort étonné de le voir ici mais cela m'apporta cependant un certain réconfort.

- Je voulais prouver ma valeur. Dis-je sachant très bien que ce n'était pas la bonne réponse.

Il se leva et se dirigea vers les barreaux de sa cellule pour s'y appuyer et me regarder :

- Non, tu es déjà connu Mary Read, ton but doit être plus profond. Me dit-il un léger sourire comme s'il savait déjà ma réponse.

Comme je ne répondais pas un peu perdus avec tous ces évènements et n'ayant pas trop envie de confier ma vie à un père qui m'avait abandonné, il se chargea de répondre à ma place :

- Tu voulais devenir capitaine du Hollandais et voguer toute puissante pour toujours sur les océans. J'admire ton courage et ton ambition même si elle est un peu suicidaire. Mais que serait la vie sans risque ? Il ricana. Tu es bien ma fille. Finit-il par dire l'air pensif et nostalgique.

Ses dernières paroles me firent frissonner, il venait d'admettre que j'étais bien sa fille et il l'avait toujours su. Son air à semi triste et nostalgique par-dessus me fit chaud au cœur. Je relevais ma tête dans sa direction, me levais péniblement et m'approchais des barreaux de la cellule. Nous nous tenions pratiquement face à face, nos regards étaient plongés l'un dans l'autre et la seule chose que je lisais dans ses yeux était du regret, de la fierté et je cru même déceler de l'affection.

- Pourquoi ? Pourquoi m'abandonner alors que je vois le regret dans ton regard. Demandais-je les larmes aux yeux.

- La vie de pirate mon enfant, un père comme moi n'aurait été qu'un désastre de plus sur ce monde. Mais si le fait de t'avoir abandonné à permis que tu deviennes la personne que tu es aujourd'hui alors je suis plutôt fier de mon éducation. Répondit-il affichant un sourire vraiment fier sur son visage.

Je ricanais, comment pouvais-je en vouloir à Jack Sparrow, le pirate symbolisant par excellence la liberté et la non-conformité de ne pas avoir détruit ce qu'il était, ses rêves pour élever un enfant. Une part de moi lui en voulait terriblement mais une autre part comprenait ses choix car moi, qu'aurais-je fais si j'étais tombé enceinte en pleins dans ma quête d'aventure ? Cette question n'avait pas de réponse évidente. Le fait qu'il m'est parlé et m'est dit des choses sincères avait remonté l'estime que j'avais pour lui. J'avais même senti une connexion entre nos deux corps tel un père et sa fille.

- La vie de pirate ! Répondis-je esquissant un léger sourire auquel il répondit.

A la recherche de Davy Jones 2Where stories live. Discover now