Chapitre 28

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-Je vais voir Théo, on se rejoint là-bas ? Demanda Callie au téléphone.
-Oui, je dois juste finaliser quelques courses pour demain soir.
-D'accord, on se rejoint là-bas.
Elle raccrocha et mit une veste. En ce mois de juillet, alors que la nuit allait tomber dans une heure, elle préféra quand même se couvrir. Elle allait annoncer à son frère qu'elle avait eu son baccalauréat mention assez bien. Tout en marchant en direction du cimetière, elle démêla ses écouteurs et les inséra dans ses oreilles. Il y avait trente bonnes minutes pour arriver là-bas. Elle regarda les voitures passer à côté d'elle tout en faisant attention. Certains roulaient comme des malades. Elle entra dans le cimetière. Elle alla s'asseoir devant la pierre tombale de Théo tout en regardant l'ancienne église en ruine. Cela mettait bien en valeur le cimetière. Cette église était magnifique et Théo avait la chance de l'avoir près de lui.
-Salut, Théo. J'ai eu mon bac. Après une année difficile, je suis fière de te montrer mon diplôme, que tu aurais dû avoir...
Des larmes coulèrent sur ses joues. Elle n'y arrivait pas. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi le destin lui avait pris son frère, comme ça. C'était atroce...
-Ton fils te ressemble énormément. Il a ouvert les yeux hier, quand je suis allée le voir. Ils sont exactement comme les tiens. C'est impressionnant. C'est un mini toi.
Elle entendit des pas derrière elle. Se doutant que Marissa arrivait, elle ne prit pas la peine de se retourner.
-Je t'aime, Théo. Murmura-t-elle.
Elle posa son téléphone par terre, ne sachant pas où le mettre. Elle n'avait aucune poche et elle voulait déplacer quelques fleurs. Elle se leva et sentit quelque chose de dur lui cogner la tête. Que se passait-il ? Elle se sentit tomber et elle chuta sur l'herbe chaude. Une vive douleur se fit ressentir sur son crâne. Marissa venait de la frapper ? Non, ce n'était pas possible. Soudain, sa vision devint trouble. Elle ferma les yeux pour se concentrer mais n'arriva pas à les ré-ouvrit.

Marissa arriva au cimetière. Elle regarda la tombe de Théo et remarqua que sa meilleure amie n'était plus là. Elle devait être sur la route ou elle était déjà partie. Elle saisit son téléphone et l'appela. Elle entendit la sonnerie du téléphone. Elle regarda partout et découvrit le portable sur la tombe. Tiens, bizarre. Callie n'aurait jamais oublié son portable ici. Elle fit le tour du cimetière et ne trouva à aucun moment son amie. Elle retourna dans sa voiture et alla chez Carole. Elle non plus de l'avait pas vu depuis qu'elle était partie voir Théo. Mais que se passait-il ? Elle appela Julien en lui demandant s'il avait des nouvelles de Callie. S'inquiétant, il demanda ce qui se passait alors que Marissa demanda une nouvelle fois à Dario si elle lui avait parlé auparavant. Il n'avait pas parlé à sa petite-amie depuis plus d'une heure. Marissa regarda Carole, inquiète. Avait-elle fugué ? Impossible, pourquoi aurait-elle fugué ? Tout allait bien dans sa vie, mis à part que Théo n'était plus là. Tourmentée par la disparition de sa fille, Carole, accompagnée de Bruno, alla au commissariat afin de parler à Patrice. Celui-ci expliqua que puisqu'elle était majeure, il ne pouvait pas monter une enquête. Cependant, connaissant la jeune fille personnellement, il savait pertinemment que ce n'était pas son genre. Il mit une équipe sur l'affaire, immédiatement.

Callie était solidement attachée, ses mains étaient liées dans son dos par des cordes qui la retenaient également à une chaise fixée au sol. Elle était dans l'incapacité de se lever ou même de bouger, seule sa tête pouvait faire des mouvements. La personne qui l'avait capturé l'avait amené ici, puis ligotée avant de la laisser seule. Callie décida donc de détailler la pièce qui lui servait de cellule alors que ses battements de cœur étaient de plus en plus fort. C'était une pièce assez petite, les murs étaient recouverts de toiles d'araignées, de poussières et de fissures. Cela devait-être une cave. La seule sortie possible était une porte en acier. Qui lui voulait du mal ? Elle était toujours gentille avec tout le monde. À part avec Manon, bien sûr. Mais Manon ne pourrait pas orchestrer tout ça, quand même. Pas pour une histoire de solo de violon. Alors qu'elle continua à ruminer ses pensées, une fille rentra dans la pièce. La porte ne fit aucun bruit en s'ouvrant et Callie ne se rendit compte de sa présence que lorsqu'elle apparut devant elle, la faisant sursauter. Elle regardait Callie d'une manière perverse et l'on pouvait deviner à sa posture qu'elle était heureuse de se trouver là. Bon, apparemment, ce n'était pas Manon vu sa tête. Cependant, Callie l'avait déjà vu quelque part, elle en était sûre. Callie frissonna en devinant la raison de cette joie.

ALTHOUGH  : La rencontreDonde viven las historias. Descúbrelo ahora