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Je remonte le drap qui me semblait propre au-dessus de ma poitrine puis rouvre lentement les yeux.
J'ai longé la chambre du regard, personne.
Je me suis donc redressée sur mes coudes, malgré les fortes courbatures me saisissant.
J'ai ensuite posé mes pieds au sol, et je me suis levée.
J'ai posé ma main sur le chevet après qu'un léger vertige m'ait saisis, puis à la vue des billets sur ce dernier, mon cœur s'est resserré.
400€.
Je soupire.
400€... j'hallucine.
Je ravale ma salive en me redressant, puis je fais un pas en avant. Au même instant, une forte douleur à l'entrejambe s'est fait sentir.
J'ai serré les dents puis je me suis dirigée vers la salle de bain, là où je me suis enfermée, où j'ai laissé le drap tomber au sol, me laissant donc nue devant le miroir.
Je me suis mirée.
Des hématomes de partout, des bleus de partout, même sur le visage...
Va savoir pourquoi, à la vue de toutes ces atrocités, j'ai été saisie d'une forte rage. Une colère immense.
Alors j'ai hurlé.
J'ai hurlé. Aussi fort que je le pouvais.
J'ai hurlé. À plein poumons.
J'ai hurlé. Oui, de toutes mes forces.
J'ai hurlé dans le but d'évacuer la douleur, la souffrance, la faiblesse, la colère, la tristesse.
J'ai hurlé.
Puis je me suis lentement laissée tombée contre la porte, et j'ai amené mes genoux à ma poitrine.
Je me voyais à travers le miroir : souillée, abîmée... sale.
Ma lèvre s'est mise à trembler, puis j'ai fondu en larme.
