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«Je ne pourrais donc jamais passer à autre chose ?» __
Je soupire en relisant son message.
iMessage : «Daniel.» 23:34
«Tu prends tes aises petite chose. N'oublie pas que je t'ai à l'œil. Nuit, et jour. Le moment viendra où tu baisseras ta garde, et à ce moment-là, je serai là. Juste à côté de toi.»
«Tic, tac.»
Je ravale difficilement ma salive puis verrouille mon téléphone.
Dans quelques jours c'est les vacances scolaires pour les enfants.
Je pourrai en profiter pour déménager. Tout en restant dans la totale discrétion.
Mes yeux refusaient de quitter le message du regard.
Sans même savoir pourquoi, un léger courant d'air parcourut la longueur de mon dos.
Je fus saisie d'une certaine frayeur qui me paralysa, de la tête aux pieds.
Je n'avais qu'une pensée : mettre mes enfants à l'abri.
«Tic, tac.» Daniel a toujours aimé jouer sur le temps.
Le temps est son terrain de jeu, son fidèle ami, son avantage.
C'est comme s'il savait le jour même où il passera à l'action, alors que le temps est imprévisible.
Ça me perturbe.
J'ai la sensation qu'il connaît mieux que moi les faits et gestes que je ferai dans le futur.
J'ai l'impression qu'il sait tout. Même ce qu'il n'est pas sensé savoir.
J'ai senti ma main libre se mettre à trembler, quand on toqua à la porte.
Le son m'a brutalement sorti de mes pensées, alors mon téléphone a glissé entre mes doigts,
et s'est effondré au sol.
Je soupire profondément en le regardant, avant de passer ma main tremblante sur mon front.
