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«Rends-moi mon fils» __
Kelvyn est sorti en claquant la porte.
Je soupire longuement puis me lève de ma chaise, avant de récupérer mon téléphone et marcher à sa suite.
Je l'ai trouvé dans la salle d'armement. Une zone normalement interdite pour moi.
Il avait ses mains sur sa tête et faisait les cent pas. Tel un lion prêt à rugir.
— Kelvyn... ?
Il rit, nerveusement.
Kelvyn - Il t'a violé, c'est ça ?
Je soupire légèrement en faisant un pas vers lui.
Il cesse donc de marcher, pour se tourner vers moi.
Kelvyn - Mh ?
— ...en quelque sorte.
Kelvyn - En quelque sorte ?
— ...on était marié, tu vois. Il m'a déjà vu et exploré. Ça reste un viol, mais ayant couché avec lui plusieurs fois déjà-
Kelvyn - Arrête-toi là.
Je me suis tue.
Kelvyn - C'est un viol, Esther. Tu veux que j't'en redonne la définition ? Un acte sexuelle commis avec pénétration, souvent dans le cadre de la violence et de la contrainte. Autrement dit, il t'baise sans que te sois d'accord.
Kelvyn - C'est donc pour ça que t'es autant en panique... C'est pour ça que tu refusais de m'approcher, que je te touche, que tu ne voulais pas rester avec moi dans une pièce dont la porte est fermée.
Je baisse le regard.
Kelvyn - Tout s'explique... Mais je comprends pas. Pourquoi ne pas porter plainte ?
— À quoi bon, mh ? Je n'ai rien pouvant prouver ce qu'il m'a fait subir cette nuit. Et puis connaissant la justice, ils partiront du principe que comme on a été marié, ce n'est pas très grave, puisqu'un jour j'ai bien été consentante. Porter plainte pour que l'affaire ne mène à rien... Je préfère m'en remettre et me reconstruire vois-tu.
Il soupire longuement.
J'ai malgré tout pu apercevoir de la colère dans son regard.
