Potion Ectoplasmique

Chapitre 8

Résurrection noire

Une fiole de potion d'âme pour ramener celle du mort de l'autre côté

La première mue d'un serpent d'or

Deux gouttes de venin de scorpion de feu 

Cinq gouttes de sang de sombral

Un centimètre de peau d'aile de sombral

Un scarabée rouge

Une fleur d'aconit séchée

Une corne de licorne en argent pilée

Des souvenirs forts de la personne souhaitant être ramenée

Un chaudron en argent, sur un feu doux reposait devant Harry. Enfermé dans ses appartements, il avait mis une semaine à tout réunir. Plus rien ne pourrait l'arrêter à présent. Même le risque pour le défunt ne lui traversa pas l'esprit. Cet espoir égoïste de pouvoir retrouver ce sentiment de chaleur le rongeait. Il devenait fou. Un espoir qui se propageait dans ses veines, empoisonnant toujours un peu plus son esprit depuis la découverte de la potion. A aucun moment, il ne s'était interrogé sur la provenance du parchemin.

Ses gestes se firent précis, suivant la recette avec attention. Chaque mouvement était calculé, chaque ingrédient mesuré minutieusement. Il n'avait pas ressenti cette concentration depuis la disparition de son professeur. Cette concentration qui occultait tout. Voldemort pourrait revenir, le château s'effondrer, Harry n'en verrait rien. 

Plus aucune question ne le tiraillait. Peu importait la provenance de cette potion, peu importait pourquoi l'ectoplasme avait disparu, peu importait pourquoi la Mort le refusait. Peu importaient les conséquences de cet acte irréfléchi qu'était la préparation de cette potion emplie de magie noire. Le survivant voulait juste la même chose que tout le monde. Il voulait revoir la personne qui comptait le plus pour lui. La seule personne qui avait éclairci le brouillard opaque de la folie. N'avait-il pas droit au bonheur lui aussi ? N'avait-il pas le droit de ressentir des sentiments ? Lui, qui avait sacrifié sa vie entière pour le bonheur et la liberté des autres, n'y avait pas droit ? Il y avait goûté si peu, il en redemandait.

La potion prit une teinte rouge, en passant à l'ocre, pour virer au noir. Le dernier ingrédient. 

Harry pensa aux raisons qui l'ont poussées à faire cette potion. Son professeur. Sa baguette se posa sur sa tempe, et un épais filament d'argent s'en échappa. 

Le premier regard, toutes ces fois où l'homme en noir l'avait sauvé de la mort. Tous ces cours si intéressants, mais au résultat désastreux. Quand ils se sont de nouveau fait face lors de la bataille finale, ce soulagement intense et incontrôlable de revoir son professeur en vie malgré tout. Sa mort repassa devant ses yeux. Lente et douloureuse, les larmes de souvenirs perlant. Des yeux d'émeraude fixés dans ceux d'onyx. Une affection inconditionnelle pour la mère du jeune, sa meilleure amie. Une nouvelle fois, en tant qu'ectoplasme, le mort n'avait pas hésité à l'aider, l'encourager, le sauver. Lui éviter plus de souffrances en prenant possession de son corps. Puis la déchirure brûlante de sa nouvelle disparition, laissant un trou béant dans sa poitrine.

Les souvenirs tombèrent doucement dans le chaudron, en même temps qu'une goutte translucide fit son chemin sur la joue du brun. 

La potion prit une teinte d'un argenté bleu, avec des touches nacrées ici et là. Il en émanait un sentiment d'apaisement très fort, ainsi qu'un malaise. La contradiction de sentiments était étrange. On ne jouait pas avec la Mort.

Une nouvelle fois, il n'en fit pas cas, et mit la potion parfaite dans une fiole. Le liquide nacré ondula dans l'air pour aller reposer dans le verre. Une odeur fraiche et entêtante le prit au nez, comme de la menthe poivrée, accompagnée de l'odeur de la forêt lors de la rosée du matin. 

Une nouvelle larme perla, rejoignant sa sœur sur le sol. Le flacon approcha les lèvres de l'homme, et y glissa sans problème. La sensation, contrairement à l'odeur, donnait l'impression d'avaler du métal en fusion. La brûlure continua tout le long de l'œsophage, mais au lieu d'aller dans l'estomac, elle se dilua dans ses veines, rejoignant son sang, empoisonnant son corps. La morsure du feu s'étala jusque dans ses doigts, le forçant à lâcher sa baguette dans un râle de douleur. Ses poumons se comprimèrent, et il commença à suffoquer. 

Son esprit n'arrivait plus à discerner les murs du sol au moment où il tombait, assommé par la douleur, mais il était satisfait. Si cela marchait, il reverrait son professeur, et si cela échouait, il mourrait, empoisonné. Il pourrait enfin quitter ce monde. 

A la dernière seconde, une biche translucide et brillante comme les étoiles le fixa.

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Je suis en retard :-:

PARDON !! T^T

Encore une fois, je n'aime pas ce chapitre, et vous allez me dire le contraire, mais je n'aime pas ce chapitre x) (Et il est court bordel de merde...)

Allez, je vous laisse à vos pronostics, et bonne fin d'après midi !

Kiss ^^