CHAPITRE 23

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CHAPITRE 23ANDREAS

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CHAPITRE 23
ANDREAS

Les roses fanent en hiver, hein, Heaven ?

J'éteins ma cigarette et pénètre dans le conservatoire, là où aura lieu ma représentation musicale du Festival d'Hiver avec Eva. Après avoir fait le tour de la ville pendant toute la journée en écoutant du Vivaldi, j'ai envie de m'assoir et de souffler. En marchant silencieusement dans le bâtiment vide, je jette un coup d'œil à l'horloge murale et ingère les médicaments que le médecin m'a prescrit.

D'un pas lent, je traverse la Grande Salle et prends le temps de découvrir la pièce dans laquelle nous allons interpréter l'Hiver d'Antonio Vivaldi. La lumière est tamisée, les rideaux rouges en velours sont tirés et les chaises sont vides. Je souris en sentant l'odeur de poussière, parce que je sais qu'Heaven passera son temps à éternuer, et m'assieds au fond en me mettant à la place d'un spectateur. Je m'adosse à mon siège et ferme les yeux.

Dans quelques minuscules semaines, je me retrouverai à faire semblant de jouer sur cette estrade afin de gagner un concours stupide. Moi qui voulais devenir le plus incroyable des pianistes, voilà ce que je suis devenu aujourd'hui : un homme faible qui ne sait que faire ce qu'on lui demande, parce qu'il a trop peur d'être lui-même, d'ouvrir la porte et d'être détruit de nouveau.

Un peu comme une rose qui refuserait d'éclore.

Je me plie en deux et cache mon visage dans mes mains ouvertes, en prenant de profondes inspirations pour calmer la crise d'angoisse que je sens arriver.

Je fume. Je me mutile. Je me fais vomir. Comment en suis-je arrivé là ? N'y a-t-il vraiment plus aucun espoir pour moi ? Je ne suis qu'une représentation fatiguée de ce que j'étais autrefois. Je suis une musique lassante et déprimante qui tourne en boucle sur une platine vinyle que personne ne prend le temps de dépoussiérer. Personne. Pas même elle.

Je ne sers à rien. Que je sois là ou non, ça ne change rien.

Je devrais mourir.

Mais la crise d'angoisse ne vient pas. Je repense à ce que Maman m'a dit. Que je ne suis pas seul. Mes médicaments font leur effet et je me détends malgré moi. Ma respiration reste calme et je me surprends à essayer de relativiser. Peut-être que malgré tout, je devrais retenter ma chance avec... avec Heaven Dawson. Réécrire cette histoire. Recommencer depuis le début.

Mes yeux s'ouvrent doucement. Les rideaux de velours sont toujours fermés, mais la lumière tamisée s'est éteinte. Instinctivement, j'essuie mes larmes et me dresse d'un bond. J'ai une folle envie de la voir. Je veux voir Heaven Dawson. Pas celle du passé, celle que j'ai connu dans mes souvenirs et qui n'existe plus. Je veux voir la Heaven Dawson du présent. Celle qui se souvient de moi.

Celle avec qui j'ai peut-être une chance de survivre...

À suivre...

Ce chapitre étant particulièrement court, la suite arrive dans la foulée!!

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Ce chapitre étant particulièrement court, la suite arrive dans la foulée!!

Ohlala je suis si gentille.

ADULEZ-MOI, BANDE DE GUEUX!!!!

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