CHAPITRE 31

419 72 149
                                    

CHAPITRE 31

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

CHAPITRE 31

HEAVEN

Une rose noire, brûlée par les ténèbres d'une colère ardente.

Je pousse avec fureur les portes de la Golden Academia, si fort qu'elles claquent sur les murs et que tout le monde s'arrête quelques secondes dans ses activités pour me lorgner. D'un pas lourd et pressé, je traverse le hall. Je regarde droit devant moi, le visage fermé, le dos droit et le menton haut, alors que mes yeux lancent des éclairs.

Je le vois, je le tue. C'est aussi simple que ça.

— Eh, toi, là-bas ! appelle une voix que je ne connais que trop bien.

Mais je ne m'arrête pas et, au contraire, j'accélère le pas. Je n'ai pas que ça à faire.

— Eh ! La rouquine !

Je me retourne brusquement pour faire face à un Lewis hilare.

— Je ne suis pas rousse ! je rugis, les joues en feu.

— Alors t'es quoi ? rigole-t-il sarcastiquement. Blonde vénitienne aux reflets sauce ketchup crudité sans oignons, c'est ça ?

Il se tord de rire en se tenant le ventre et je commence à partir.

— Très drôle et surtout très mature, Lewis, je glisse sèchement.

Il trottine pour se placer devant moi et écarte les bras en grand pour ainsi arrêter ma marche folle.

— Toi, tu t'es levée du mauvais pied.

— Non.

Il plisse les yeux et examine méticuleusement ma figure, tel un détective à la recherche d'une nouvelle enquête. Il se redresse soudain en claquant des doigts, comme s'il venait de comprendre quelque chose.

— Je sais ! Tu n'as pas mangé tes céréales, c'est ça ?

Je fronce les sourcils, étonnée par sa drôle de déduction.

— Euh... non. Enfin... je ne mange pas de céréales le matin de toute façon.

Il fait un grand pas en arrière, mains sur le cœur et yeux écarquillés, profondément choqué par ma révélation.

— Eh bien, tu devrais ! Parce que leur gout sucré viendra caresser tes papilles et ainsi réveiller tes sens, tandis que l'aurore se lèvera dans un ciel multicolore. Surtout si tu les manges sur le corps de...

— Lewis !

Il se fige, se racle la gorge et se redresse tout en grattant ses cheveux argentés avec embarras.

— Oui, euh... pardon.

Je soupire et passe ma main dans mes cheveux.

— À la base, je n'étais pas de mauvais poil, si c'est ce que tu veux savoir, je lui explique en faisant de grands gestes avec mes mains.

ERASEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant