𝘔𝘢𝘦𝘩𝘢𝘳𝘢 𝘹 𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳 | 𝐅𝐔𝐂𝐊𝐈𝐍𝐆 𝐁𝐎𝐑𝐈𝐍𝐆

19 - Sincèrement ?

Pdv extérieur :

Tu mets tes écouteurs et écoute (m/p) en boucle. Et malheureusement, cette chanson n'arrête pas tes larmes de couler. Tu te sens mal, tu repenses aux mains baladeuses de Karma qui te donnent envie de le tuer avec toute ton âme. Jamais tu ne pensais te faire agresser sexuellement comme ça. Ta robe pull commence à être bien trempée au niveau de ta poitrine, et tes yeux gonflés. Malgré la musique à fond, tu perçois des bruits de pas venant d'en face et remarque que Asano est juste devant toi.

- ... Tu ouvres la bouche puis la refermes vu que tu n'as rien à lui dire.

- Encore ?

- Encore quoi ? Tu demandes agressivement.

- Tu pleures. C'est la deuxième fois que je te vois pleurer en un mois, toi qui n'as pas lâché rien qu'une larme depuis la mo- enfin, tu sais. Il dit doucement, comme si il essayait de comprendre.

- C'est rien. Tu lui affirmes et te prépare à t'en aller.

- (T/p). Il insiste sérieusement. Est-ce que ça va ? Sincèrement ? Persiste Asano.

- ... Non ? Tu peines à sortir d'une voix fragile, rouvrant le robinet des tes globes oculaires. Je sais pas regarde-moi, ça paraît pas évident que ça va pas abruti ? Tu continues et essuies l'eau sur ton menton.

- Suis-moi. Il te dit et part tu ne sais où.

Tu le suis parce que... Parce que pourquoi pas ? Et l'intérêt de partir en courant comme la dernière fois est assez limité pour le coup. En avançant, vous vous retrouvez dans une sorte de parc, mais vraiment petit, avec une horloge au milieu. Il s'assoit sur un banc et tu fais de même.

- Pourquoi tu n'agis pas tel un parfait connard là ? Tu le questionnes un peu énervée, intriguée, et surtout surprise qu'il puisse être semblable à un humain avec de la compassion envers toi.

Lui et toi vous vous connaissez depuis la primaire, et pas une seule fois il a su montrer une onde de sympathie à ton égard. Pourquoi ? Tu n'en n'as jamais rien appris à ce sujet.

- Parce que je suis tout de même un être humain ? Il essaie avant de marquer une longue pause. Écoute (T/p), il faut que je t'avoue que... Depuis qu'on est gosse, j'ai toujours été jaloux de toi. Il balance honnêtement, tu hausses les sourcils, vraiment choquée.

- Pardon ?

- En primaire je ne te connaissais pas beaucoup mais tu avais déjà ce truc qui me rendait jaloux, ton père était parti et pourtant, ça ne te décourageait pas, au contraire. Déjà à cet âge tu travaillais dur. Plus les années avançaient, plus ma jalousie s'étendait. Au collège tu étais l'élève parfaite avec des bonnes notes partout dû à ton travail acharné. Ta mère est décédée, et encore une fois ça ne t'a pas abattu au point de tout abandonner, tu es restée forte malgré cela, et même si c'était dur ta performance en cours ne régressait pas du tout. Il ressasse. En un sens je t'admirais, car moi je n'ai jamais su faire tout ça. Je ne suis pas aussi fort que toi, je n'ai jamais eu d'aussi bonnes notes que toi, je n'étais pas comme toi. Il continue d'une voix sombre. Ça m'a détruit. J'ai compris pourquoi les gens disaient que la jalousie était un vilain défaut. Quoi de plus efficace que de rabaisser la personne qu'on ne pourra jamais dépasser pour se faire valoir à son tour ? Il te demande tristement. Et c'est parce que tu es forte qu'on s'est maintes et maintes fois prit la tête.

Pdv interne :

- Pourquoi tu m'insultes, bouffon ! Je criais en lui tapant légèrement l'épaule.