T2 - Le droit d'espérer // SasuSaku

° Chapitre 24 °

Je rentre chez moi en laissant les deux zigotos derrière moi et je passe le reste de la journée dans ma chambre, tout de même un peu déçu de n'avoir rien appris tout de suite. Mais bon... je ne dois pas être impatiente, Sasuke trouvera forcément quelque chose. De plus, Madara ne sait pas que j'ai retrouvé mes souvenirs, donc il ne se méfiera pas trop de son neveu !

Le soir, lors du dîner, ma mère m'a fait la remarque que mes cheveux avaient repoussés, et qu'elle trouvait ça dommage car je ressemblais moins à ma sœur. J'ai eu une folle envie de quitter la table, mais je n'ai rien fait.

Je suis Sakura et personne d'autre ! Je suis tout aussi bien sa fille que l'est Scyllia, alors qu'elle arrête de la voir en moi. C'est hyper blessant qu'elle ne me considère seulement comme la copie conforme de sa première fille. Je pense sérieusement à aller me faire des extensions pour retrouver mes cheveux longs d'avant. Enfin... si ils ont mon étrange couleur rose...

Quelques jours passent sans grands évènements. Nous ne nous sommes toujours pas revu pour une mise au point, après tout Sasuke est censé nous prévenir s'il trouve quelque chose, mais je ne peux m'empêcher d'être impatiente. Je veux des réponses... J'ai besoin de réponses !

Aujourd'hui, ne tenant plus sur place, je décide d'aller me dégourdir les jambes et la taille de mon jardin ne suffit pas à me satisfaire. Rapidement je me retrouve à marcher dans les rues, les pensées embrouillées de théorie plus farfelue les unes que les autres. Au bout d'un moment, mes pieds finissent par m'amener au parc, dans ce parc où de nombreuses choses se sont passées.

Des moments passés avec Tobi, mes amis, ma rupture ainsi que la découverte de secrets et de questions qui n'ont toujours pas de réponses. Au final je ne sais pas si c'était une bonne idée de venir car ma tête devient de plus en plus encombrée, mais je n'arrive pas à partir et je me dirige vers un banc sur lequel je m'assois avec un soupir de dépit magistral.

Il n'y a pas beaucoup de personne dehors, car malgré le beau temps, il fait assez froid dehors, mais je ne suis pas frileuse, et je n'en pouvais plus de rester cloîtré chez moi ! Le vent souffle légèrement et m'arrache un ou deux petits frissons.

Puis soudainement, je me fige. J'ai l'impression que ma respiration se coupe. Que l'air devient glacial. Que les frissons deviennent plus violent. Et que la faux de la faucheuse s'amuse à se glisser sur mon cou. Je n'ai pas besoin de réfléchir très longtemps pour deviner l'identité de l'ombre noire qui s'approche peu à peu de moi. Je déglutis avec difficulté, mais si je me barre en courant maintenant, il comprendra que je me rappelle de tout... Madara !

Ne t'inquiète pas Sakura ! Inspire, expire ! Il ne peut rien te faire ! Pas temps que quelqu'un est susceptible de tout voir ou entendre. Et puis pourquoi imaginer le pire à chaque fois en sa présence. Je ne nie pas le fait que ce n'est pas un homme qui... disons... met super à l'aise et n'a absolument rien à se reprocher, mais ça ne veut pas pour autant dire que c'est un chien enragé qui attaque à la vue du moindre bout de viande !

- Hé bien, je ne m'attendais pas à voir quelqu'un d'autre dehors par un froid pareil, s'exclame-t-il à mon encontre

Je tente de m'enfoncer le plus possible dans mon mentaux et lui répond d'une voix plus assuré que je ne l'aurais cru.

- Tourner en rond chez moi ne me convient pas trop, alors je suis sortis prendre l'air et me dégourdir les jambes. Je vois que je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée

- Oh non, je ne suis pas dehors pour le plaisir ! me répond-il avec un sourire qui me donne des sueurs froides, je suis allé faire un petit tour à l'hôpital

Hein ?

- L'hôpital ? Vous êtes malade ?

- Haha non, je suis allé voir une vieille connaissance !