chapitre 5

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Chap 5

De légers rayons de soleil transperçaient le ciel aux couleurs chaudes seulement depuis à peine une heure, mais le garçon était déjà là. Il était installé ici depuis l'aube, le regard transpercé par la douleur et la haine. Ses yeux déversaient encore de lourdes perles chaudes, dont il s'étonnait toujours de leurs présence sur ses joues, persuadé de ne plus contenir une seule goutte de ce liquide salé en lui. Son estomac ou son cœur ou peut-être les deux, allez savoir, se tordait sous une douleur qui n'émergeait que de ses sentiments. Même l'alcool qu'il consommait régulièrement malgré son jeune âge ne lui offrait pas beaucoup de répit face à ce mal. Et désormais il ne se trouvait plus un ml de ce liquide qui lui brûlait la gorge dans cette bouteille aussi vide que les rues désertes de Yokohama à cette heure ci. La douleur était encore plus forte et insupportable aujourd'hui. La veille, il avait passé son après-midi à s'amuser. Et pendant toutes ces heures, il avais rit. Comme jamais depuis le jour où il l'avait laissé. Depuis le jour où il était parti. Sans lui. Avant lui. Aujourd'hui cela faisait un an. Un an que le seul être en se monde qui l'avait aimé et qu'il avait aimé l'avait laissé ici.

- Désolé Oda, je ne t'en ai pas laissé aujourd'hui. Mais je t'ai apporté un bouquet. Dit il dans un rire sans joie. Je sais pas si tu à emporté un calendrier avec toi, mais sache que ça fait un an que tu m'as laissé. Sa voix se brisait encore, plus qu'elle ne l'était quelques secondes plutôt, à chaque nouveau mots prononcés. Pourquoi tu m'as laissé...les larmes qui coulaient le longs de ses joues s'intensifièrent encore un peut plus pendant que son visage se crispait sous la douleur du vide qui résonnait au fond de lui. Tu m'as fait le pire coup que l'on peut faire à quelqu'un, mais je te pardonne. Car jamais je ne cesserai de t'aimer malgré le faite que je te hais tout autant. 

Il sentit son portable vibrer dans sa poche. Sur l'écran s'affichait 6h15 et s'y ajoutait une notification où il était inscrit "j'espère que t'es prêt pour l'exposé le rouleau de PQ".

Il ravalât son mal être et sécha malgré lui les larmes qui roulaient encore sur ses joues.

- Bon et bien je te dis à demain encore une fois, mon très cher meilleur amis. Dit il en tournant le dos à l'une des pierres tombales qui résidait au centre du cimetières, où il était inscrit un nom, un prénom et une date. Oda Sakunosuke 23 octobre 2003- 29 mars 2020.

Et comme chaque jour depuis un an, la femme qui résidait en face du cimetières vit s'éloigner un jeune homme qui arborait une démarche confiante et un sourire ravageur a en faire tomber plus d'une mais qui offrait également un regard vide et à la fois remplie de douleur où, de temps en temps, à l'abris des regards, s'y écoulait quelques larmes salées.

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Aujourd'hui était une journée chargée en émotion pour le jeune garçon. Malgré le faite qui essayait de dissimuler à la perfection sa souffrance, certains de ses amis savaient que ce jour était particulièrement difficile pour Dazai. Le plus dure fut de ne pas grimacer lorsque le professeur qui portait le même nom que son défunt amis, sans pour autant avoir un liens de parenté avec lui, passât le pas de la porte. La vie s'était encore une fois bien moqué de lui en le mettant dans la classe du seul professeur de littérature du monde qui avait pour nom Oda. Le roux, à l'autre bout de la classe, lui avait le regard perdue dans le vide, à se torturer l'esprit sous l'une des nombreuses inquiétudes qui faisaient partie de son quotidien. Chacun des deux garçons ne semblaient pas du tout prêté attention au cours qui venait de débuter. Même au bout de vingts minutes, aucun d'eux n'avait ne serres que ouvert leurs cahiers.

Après plusieurs interpellations du professeur, les jeunes hommes revinrent à la réalité. C'était maintenant à eux de passer sur l'exposé qu'ils avaient préparé la veille. Les deux garçons se déplacèrent jusqu'au tableau en silence, et ne s'adressèrent qu'un regard juste avant de commencer. Chuuya découvrît alors un Dazai qu'il n'avait jamais vue. Malgré le sourire toujours aussi charmeur qu'il affichait sur son visage, ces yeux, eux, étaient d'une teinte rougeâtre. Ces iris couleur noisette semblaient éteintes, dépourvu de vie. Ces deux orbites n'étaient pas ceux qu'il portait le soir précédant. De légères  cernes presque indiscernables face à celles des jours passés ne laissèrent pas Chuuya indifférent. Le garçon était très observateur, le dessin vous fait remarquer des détails que d'autres ne voit pas, et il ne manquât pas de remarquer le changement d'attitude sur le visage du brun. Dazai, lui, fut surprît de constater que le regard du roux était remplis d'inquiétude et de stress. Ses traits semblaient plus crispé que d'habitude, laissant penser que le garçon semblait en plein cauchemar alors qu'il était pourtant éveiller. La lueur d'un appel au à l'aide passât rapidement à travers la lumière qui se reflétait sur ses pupilles mais disparu aussitôt. Bien sûr Dazai ne manquât pas de le remarquer.

les couleurs immaculées [BSD FF Dazai x Chuuya]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant