chapitre 1

169 8 0
                                    

- Y/N stop ! Tu vois bien qu'il se fout de ta gueule ! Cria ma meilleure amie, les joues écarlates et la respiration saccadée. Je ne te comprends pas, tu es aveugle.
- Mais je sais qu'il tient à moi ! Il m'aime. ma voix s'éteignît sur la fin de ma phrase, qui essayais-je réellement de convaincre ?

À ce moment-là, je reçu un message de la cause de ma dépendance, Changkyun.

« T'es où ? »

je souris en regardant mon écran s'allumer, méditais presque son message que je relisais encore et encore, j'étais même capable d'entendre sa voix prononcer ces mots.

Mais avant tout, j'étais heureuse. Heureuse qu'il se soucie réellement de où et avec qui je me trouvais.

- S'il te plait Y/N, ne lui réponds pas.
Elle s'accroupit afin d'être à mon niveau et cherchait mes yeux du regard, mais c'était trop tard, je pianotais déjà sur mon clavier.

"Chez ma meilleure amie, pourquoi ?"

- J'en peux plus de toi ! Elle se releva brusquement.
- Pourquoi tu réagis comme ça? Je suis heureuse avec lui ! Tu devrais alors l'être pour moi.
- Regarde moi Y/N. Elle plongea son regard profond dans mes yeux fuyants. Il. Te. Ment.
- Et alors ? Je l'aime ! Et je sais que lui aussi. Regarde, je lui dis en lui montrant le collier qu'il m'avait offert pour mon anniversaire. Il est attentionné avec moi.

mon téléphone vibra à nouveau dans ma main, et tel un toxico en sevrage, je m'empressais de lui répondre, la main presque tremblante.

"Tu me manques, tu peux venir ?"

Déjà en train de rassembler mes affaires pour m'apprêter à partir, la lune et les étoiles brillaient haut dans le ciel. Ce n'était sûrement pas une heure à laquelle une jeune femme pouvait se pavaner dans les rues, mais je ne pensais pas aux conséquences. La seule chose qui m'obsédais c'était de le revoir.

"Bien sûr, je serai là dans dix minutes"

- Tu comptes sortir ? Maintenant ? Ses yeux se fixèrent inconsciemment sur l'horloge de sa table de nuit, qui affichait minuit passée. Néanmoins, elle ne me retint pas plus que ça, elle savait que c'était une peine perdue.

Que j'étais une peine perdue.

Elle devait surement être déçue de moi, mais elle ne le connaissait pas et ne savait pas quelle genre de personne il était réellement.  

Dehors, le seul bruit qui animait la rue était celui de mes pas furtifs, un son régulier de la semelle de mes chaussures sur le gravier de la route.

L'appartement de Changkyun n'était pas si loin de la maison de ma meilleure amie, mais mon cœur s'était mis à battre la chamade. De peur ou d'excitation ?
Alors pour oublier, je mis mes écouteurs en espérant que le temps passerait vite.

Bien sûr, j'avais choisi de jouer le dernier album de changkyun, laissant sa voix sensuelle apaiser mon angoisse.

je ressentis aussitôt des frissons le long de mon dos. Il avait un contrôle impactant à la fois sur mon esprit et mon corps, un pouvoir que lui seul possédait.

Même si notre relation était compliquée, nous étions très proches l'un de l'autre, mais son travail rendait les choses plus difficiles qu'elles ne pouvaient l'être.

Il pouvait être très affectueux à certains moments, puis m'ignorer complètement à d'autres.

je me contentais juste d'attendre patiemment qu'il revienne, ignorant l'immense déchirure dans ma poitrine que je ressentais à chaque fois qu'il disparaissait, puis revenait en prenant son travail comme excuse.

Au fil du temps, des excuses et des mots doux, j'avais fini par accepter que j'étais sienne, corps et âme, tandis que son coeur ne sera jamais à moi.

Je l'aimais quand il était dans mes bras puis le haïssais quand il était dans ceux d'une autre. Et le même scénario se répétait en boucle sans fin.

A part ça, Changkyun était vraiment la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie. Je l'aimais aveuglément, ce qui semblait effrayant pour mon entourage, mais je m'en fichais.

Ils ne comprennent pas ...
Ils sont jaloux ...
Ils nous envient ... me répétait-il.

Sa voix continuait de bercer mes oreilles pendant que je marchais toujours les mains dans les poches et le regard fixe. Le vent avait anesthésié mes joues et mon nez, des larmes perlaient aux coins de mes yeux mais je ne devais pas m'arrêter.

J'allais le voir, sentir à nouveau sa chaleur, ce qui était une raison suffisante pour affronter l'obscurité.

Je me souvins d'un moment précis de notre relation, le jour où mon monde avait finalement un sens, où mon coeur avait une raison légitime de battre vite et fort, le jour où je lui avouais mes sentiments.

Victim Of You || 𝐼𝑚 𝐶ℎ𝑎𝑛𝑔𝑘𝑦𝑢𝑛 || French VersionWhere stories live. Discover now