𝐁𝐋𝐔𝐄 𝐋𝐎𝐂𝐊 . 𝑟𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟 𝑜𝑠

𝟏𝟐┊Tabito x reader

Nous étions la nuit, dans le silence d'une petite ville tranquille non loin de Tokyo. Dehors on entendait pas un bruit, les habitants dormaient tous d'un profond sommeil, à une exception près. Dans la chambre de la résidence des T/N, la jeune fille de la famille, T/P, était en train de se battre avec ses draps qui lui collaient à la peau, son corps étant recouvert de sueur suite à un affreux cauchemar qu'elle venait de faire il y a quelques instants. Depuis, il lui était impossible de fermer les yeux car celui-ci ne cessait de revenir dans son esprit chaque fois qu'elle essayait de se rendormir. Son simple souvenir faisait accélérer sa respiration sous le coup de la frayeur et des larmes aux bords de ses yeux menaçaient de couler. Cela faisait bien longtemps qu'une telle chose ne lui était pas arrivée. D'ordinaire elle avait le droit à des nuits sans rêve, le noir de son esprit ne s'éteignant qu'une fois qu'elle était assez reposée mais aujourd'hui, ce mauvais songe avait décidé d'habiter son sommeil. Pour ne plus y penser, la c/c avait laissé tomber l'idée de se recoucher et au lieu de ça, elle alluma la petite lampe qui se trouvait sur sa table de chevet. La lumière que celle ci diffusait l'apaisait déjà mais cela ne serait pas suffisant pour lui faire oublier ce qu'elle venait de vivre. Dans l'optique donc de vouloir discuter pour passer le temps, l'adolescente envoya un message à un de ses plus proches amis, Tabito Karasu, dans lequel elle lui expliquait sa situation en lui demandant de lui changer les esprits si jamais il ne dormait pas déjà.

Une dizaine de minutes passèrent sans qu'elle n'ait de nouvelles et regardant toujours l'écran allumé de son portable, la belle c/c se mit à soupirer, étant certaine que son ami était en train de dormir. Elle l'avait donc reposé sur la petite table à côté de son lit tandis qu'elle serrait un peu plus son doudou contre elle ne sachant plus désormais quoi faire pour se sortir de cette situation infernale. Elle se sentait bien trop honteuse pour venir déranger ses parents et les activités en ce moment lui manquaient. Rien ne venait à son esprit ou du moins, rien qui pourrait réellement lui changer les idées. C'est alors que son cellulaire vibra tout à coup, arrachant un cri de surprise à l'adolescente qui ne s'y attendait pas du tout. Fronçant légèrement les sourcils en se demandant bien ce que cela pouvait être, elle regarda avec lenteur ce qui s'affichait sur son écran et elle ne put s'empêcher de lâcher un "hein ?" audible une fois qu'elle en prit connaissance. En effet, la jeune fille venait de recevoir un message de Karasu justement lui disant simplement: "viens m'ouvrir". Intriguée, la lycéenne se dépêcha de sortir de sa chambre, dévalant les escaliers en silence et ouvrant en grand la porte de sa maison. C'est ainsi qu'elle tomba nez à nez avec son ami dont le visage était éclairé par un très grand sourire.

ㅡ Bonjour mademoiselle, êtes vous prête à remplacer cet horrible cauchemar par le meilleur rêve de votre vie ? demanda-t-il cérémonieusement.

ㅡ Tabito, qu'est ce que tu fous devant chez moi ? répliqua-t-elle alors en chuchotant pour ne pas réveiller ses parents, tout en étant incapable de cacher son incompréhension.

ㅡ Je viens kidnapper la princesse !

ㅡ Qu- ?

La jeune femme n'eut même pas le temps d'exprimer sa surprise que déjà, son ami l'avait attrapé par les hanches avant de venir la soulever du sol pour la porter sur son épaule, dans cette très chère position aussi surnommée: le sac à patate. L'adolescente se débattait, elle ne comprenait pas ce qui était en train de se passer et malgré ses questions et ses protestations, le violet restait silencieux. La seule chose qu'elle pouvait entendre venant de lui était ce rire qui sonnait actuellement si mal à ses oreilles. D'où se permettait-il de rire alors qu'il était en train de la porter dans la pire des positions et qu'elle se trouvait toujours en pyjama, en pleine nuit au milieu d'une rue déserte. Même ses petits coups de poings qu'elle donnait contre le dos du footballeur ne dissuadèrent pas celui-ci de la lâcher, au contraire il ne faisait que resserrer un peu plus sa prise. Vaincue, la c/c relâcha alors son corps n'ayant plus l'envie de combattre puisque cela était inutile. Il ne lui restait plus qu'à examiner le trottoir qui défilait sous ses yeux en se demandant sincèrement si cela avait été une bonne décision d'envoyer ce message à Tabito.