𝐁𝐋𝐔𝐄 𝐋𝐎𝐂𝐊 . 𝑟𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟 𝑜𝑠

𝟏𝟔┊ Shidou x reader pt.3

Shidou venait de partir. Alors qu'elle refermait la porte derrière lui, t/p resta un moment la main toujours sur la clenche, fermant les yeux un long instant repassant dans sa tête l'après-midi qu'elle venait de vivre. Après l'épisode de la chambre où elle avait dormi pendant au moins deux heures dans les bras de son ami, ce dernier l'avait réveillé en lui caressant la joue avec son pouce et lui avait murmuré à l'oreille: « t'es mignonne quand tu dors mais là je dois me lever » , soulignant par la même occasion qu'elle s'était entièrement allongée sur lui. Encore à moitié endormie et ne comprenant pas grand chose, elle avait simplement hocher la tête, laissant le blond se lever du lit et se diriger vers la salle de bain. Pendant que monsieur faisait ses besoins, elle s'était frotté les yeux pour se remettre les idées en place et réaliser ce qui venait de se passer. Oui, elle venait de passer une des meilleures siestes de sa vie aux côtés du footballeur. Ou sur lui pour être plus exacte.

Quand il revint il vit que la jeune femme s'était assise sur le bord du lit, ses cheveux recoiffés en une belle queue de cheval, et qu'elle évitait soigneusement son regard. Il n'était pas difficile pour l'adolescent de comprendre qu'elle était actuellement en train de se détester de s'être montrer si vulnérable face à lui. Elle s'était simplement endormi dans ses bras mais c'était pour elle bien pire que si ils avaient couché ensemble car au moins dans ce cas là, elle aurait toujours pu maîtriser la situation. Il commençait à bien la connaître et il savait ainsi qu'elle avait presque autant de fierté que lui. Il s'approcha alors d'elle et lui attrapa le menton pour qu'elle n'ait d'autre choix que de le regarder. Pour une fois, il n'avait pas ce sourire moqueur et insolent sur les lèvres. Il n'avait pas envie de rire de son amie qui s'était réfugié dans le mutisme.

— Si tu veux on peut faire comme si rien ne s'était passé. Tu viens tout juste de me redonner un t-shirt propre et nous allons désormais descendre faire cuire ces fameuses crêpes. Qu'en penses-tu ? demanda-t-il le plus sérieusement du monde.

Le regardant pendant un moment sans rien dire, la lycéenne finit par lâcher un soupir, sachant très bien qu'elle ne pourrait pas éviter de parler à Shidou éternellement, surtout quand celui-ci se trouvait actuellement chez elle. En effet, elle n'aimait pas l'idée que son ami l'avait vu dans un tel moment de faiblesse et qu'il l'avait sûrement aussi entendu ronfler. Mais elle devait en tout cas reconnaître qu'il ne s'était pas moqué d'elle et qu'il était même plutôt attentionné.

— D'accord, ça me va. Mais t'as pas intérêt d'en reparler, qu'on soit clair.. finit par dire la c/c qui s'était dégagée de l'emprise du jeune homme et avait continué d'éviter son regard.

— Mais oui aller, ne fais pas cette tête !

Avant qu'elle n'ait le temps de réagir ou de faire quoi que ce soit, Shidou avait attrapé la demoiselle pour pouvoir la porter dans ses bras. Comme ça, elle n'allait plus pouvoir l'éviter et il espérait bien qu'elle arriverait à se détendre à nouveau. Il avait alors dévalé les escaliers à tout allure tandis que t/p, horrifiée de le voir glisser, s'était accroché à lui en lui répétant « Ryusei attention t'es malade !! ». Au final quand ils étaient arrivés dans la cuisine, ils se mirent à éclater de rire. Le footballeur avait reposé l'adolescente sur le plan de travail mais cette fois il s'était contenté de la laisser là tandis que lui s'occupait de chercher une poêle qui convenait et de passer le tablier autour de son cou. Alors sous l'œil attentif de la jeune femme, Shidou avait fait cuire les crêpes les unes après les autres, se retournant de temps en temps vers elle pour lui parler. Il n'arrêtait pas d'insister sur ses talents de cuisiner et qu'elle mangerait les meilleurs crêpes de sa vie car il avait aidé à la préparation. Habituée à cette facette de son ami, la c/c ne pouvait cependant pas s'empêcher de sourire en le voyant faire. Une fois qu'il eut terminé il lui tendit une assiette pour lui permettre d'en goûter une, scrutant avec attention sa réaction.