𝑺𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆

épilogue3. Haley

-Tata Haley?

Je me tourne vers le petit garçon aux cheveux désordonnés et souris instantanément.
Je sais déjà ce qu'il va me demander ce petit garçon est un soleil à lui seul, d'ailleurs tout les enfants de cet établissement dont je suis l'une des actionnaire depuis déjà trois ans en Taiwan. Je sais pas pourquoi j'aime autant ce pays mais, enfin si
Et là mon sourire se fane. Même à des milliers de kilomètres de lui tout me ramène à Warren. Tout.

-J'en veux encore ?!

Je sors de mes pensées et bloque quelque seconde sur le visage du petit garçon avant de l'embrasser le front et lui donner une autre part de gâteau au yaourt.

-Prend poussin.

Il me fait un gros souris et s'en vas tout content.

Ça fait six mois que je suis ici et je n'ai pas chômé pour m'intégrer. J'avais tout le temps pour renforcer mon mandarin et connaître les habitudes des enfants. Bien sûr que je ne les maîtrise pas tous mais ça passe.

Je regarde la salle de récréation où les voix des enfants raisonnent. Celà m'apaise, cela me permet de mettre ma conscience et mes souvenirs de côté.

-Madame ?

Je regarde la gouvernante qui me fixe inquiète, Feifei. Une jolie petite dame qui gère cet établissement pour enfants défavorisés depuis toujours. Elle aborde cette mine inquiète depuis que je suis venu. On va dire que ma tristesse ne passe pas vraiment inaperçu.

-Vous pouvez aller vous coucher vous savez je peux clôturer les évènements.

-Non c'est bon je préfère rester. Elle me fait un signe de tête avant de vaquer à ses occupations. Aujourd'hui c'est l'anniversaire d'un des enfants et une petite fête est organisé après les cours comme d'habitude.

Je restais à ma place regarder les enfants jouer et s'amuser et je finis par les rejoindre vidant complètement ma tête. Pendant ce temps là, je me sentais apaiser et libre, juste histoire de quelques instants en oubliant que celà n'était qu'éphémère par opposition à ma peine. Qui demeure là, allégée mais là.

Warren n'est pas mon frère mais il n'est pas là.

Les grandes portes s'ouvre et le vent souffle dans mes cheveux, je ferme les yeux et savoure cette fraîcheur qui caresse ma peau et traverse mes vêtements. Les enfants sortent en courant autour de moi et je souris à cause d'eux.
Un, des frissons ces papillons dans le ventre

Il est là.

Je me tourne et le vois. Là devant moi, plus beau que jamais.
Il me regarde les yeux pleins d'amour et de tendresse. Sa chemise blanche qui laisse entrevoir une fine toison châtain, son jean remonter jusqu'aux milieu des mollets, il est vraiment là.
Mon cœur pompe, puissamment alors que mes pieds s'activent pour aller vers lui. C'est comme une éternité, c'est comme des années d'attente. J'avance et il n'attend que moi, et mon cœur menace d'explorer. Il est plus proche et mon corps tremble

Mon amour...

Ces bras puissants s'ouvrent et je ne perds rien pour me blottir contre lui, mon cœur explose et gagne plutôt son repos de toute une vie. Son parfum pénètre tout mes sens et je sens ses doigts sur ma peau

Frissons...

J'aime ça, j'aime ce que je ressens, c'est comme trop d'air dans mes poumons, c'est comme après une apnée. Mes yeux humides, humides de bonheurs pour une fois.
Warren tu es tellement confortable, tu es tellement confortable pour mon cœur, pour mon être tout entier.
Mes doigts s'agrippent désespérément à sa chemise, je la froisse et le sert encore plus.

-Ne me laisse plus jamais seule.

C'est tout ce que j'arrive à dire, je répète cette phrase après deux sanglots. Tu caresses mes cheveux et me serre encore plus mon amour.
Tu es là et je me sens complète, je me sens revivre et tellement bien
C'est comme une illusion, j'ai attendu tellement ce moment où tu reviens. J'ai attendu tellement Warren
Dis moi que tu es vraiment là. Je vous en supplie seigneur ne me dite pas que je suis réellement entrain de rêver ses mains sur moi, son parfum dans ma tête.
Non c'est lui et il est là pour moi. Il est là, Warren est là
Son visage se baisse et nos nez de touche, les yeux fermés nous nous respirons simplement avant que sa bouche ne capture la mienne pour m'embrasser avec toute la passion de nos quinze ans, avec toute la douleur de ces dix dernières années, avec toute la chaleur de ce moment.
Je réponds automatiquement et le serre encore plus alors que ses doigts malaxent le creux de mes reins.
Rien a changé tout est pareil, tout est parfait. Je ressens ces mêmes sensations, ces mêmes sentiments.
Les ressens tu mon amour ?
Je sais que oui, comme j'affirme que notre amour est éternel comme j'affirme que tu m'aimes autant que moi je t'aime, alors reprenons là où nous nous étions arrêtés
Je réalise encore une fois comment tu es indispensable dans ma vie, comment sans toi je vais mal, tous va mal
Tu es là et tu ravive mes sens tu me fais me sentir mieux. Avec toi je vie, sans toi je ne suis qu'une âme perdue.

C'est toxique et c'est vital pour moi

Et je me demande comment notre amour à pu atteindre un tel degré.
Je me souviens de comment on s'était fixé à cette fête foraine, je t'avais trouver trop riche et trop superficiel, c'était la même chose à la soirée de ton ami, mais je ne pouvais pas m'avouer que t'étais le premier garçon à avoir fait trembler mon cœur.
Je suis toujours amoureuse de toi Warren Anderson ça fait déjà 15 ans que je t'aime. Que tu es la source de mon bonheur.

Le gouffre où j'étais il n'y avait que toi. J'ai atteint la folie parce que j'étais en manque de tes caresses, de tes baisers, de ta peau sur la mienne, de ton regard brûlant, de toi tout simplement. Tu n'étais plus là et on nous avait maudit avec ce mensonge et j'ai juste voulu mettre fin à mes jours parce que pour moi c'était impossible sans toi, et je ne peux qu'affirmer ça en voyant ces dix dernières années.
Tu es mon tout, mon bonheur, ma paix et ma délivrance Warren.
Tu est tout simplement ma surface

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