32.Maëlle.

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Je m'assois près du hublot, mon esprit tourmenté par deux sentiments contradictoires, la tristesse de quitter mon ami, et la joie de revoir mes amours. Le pilote ne tarde pas à annoncer le décollage et quelques minutes plus tard nous nous retrouvons dans les airs. Je regarde à travers cette hublot l'étendue de la ville. J'y ai passé assez de temps et le Québec me manque. Ma ville d'enfance, que j'ai quitté un moment pour Boston.
Je m'assois plus confortablement sur mon siège et décide de lire un peu ce magazine pour passer le temps. Je souris en me remémorant la scène antérieure. J'avais bien fait chier cette petite blonde pour acheter ce truc. J'ai toujours aimé les petits ragots sur les gens riches. J'aimais bien me renseigner sur ce genre de chose et commenter.
Je commence à parcourir en lisant quelques paragraphes sur Johnny Depp où encore le couple Bieber puis je tombe sur une page qui avait défini ma vie il y'a longtemps de cela. Le milliardaire de la semaine. Je souris en repensant au passé puis lis l'article attentivement

Le jeune milliardaire de la famille Anderson est maintenant soupçonner d'être en couple avec une jeune femme encore inconnue
En effet, le patron de cette entreprise familiale à été aperçu plusieurs fois dans des lieux publics comme des restaurants accompagné d'une jeune demoiselle brune.
Nous n'avons pas l'identité de la jeune femme mais nous ne tarderont pas à le découvrir pour vous.

Je page et tombe sur plusieurs clichés de ce couple qui est vraiment en vogue en ce moment. Ce nom me dit quelque chose, Anderson mais je n'arrive pas à mettre la main dessus. C'est comme ci... Tant pis je continue mon magazine tranquillement.

Il est presque dix sept heures quand je pose enfin les pieds sur le sol québécois. Je respire une bouffée de l'air frais de ma ville paternelle.

Je tire ma valise avec moi jusqu'à la sortie de l'aéroport et cherche des yeux mon mari. J'arrive à apercevoir assez vite ses longs cheveux noirs, ses yeux miel perçants, son nez droit et cette barbe de quelques jours qui occupe sa mâchoire carré. Près de sa voiture, il a les bras croisés sur sa poitrine et les pieds légèrement écarter droit comme un piquet. Il gardait toujours ses automatismes...

Je m'approche en tirant ma valise légèrement lourde et me retrouve devant lui en souriant, il m'a tellement manquer.
Il s'approche de moi et comme dans son habitude en lieu publique, m'embrasse juste là, au milieu du front.

-aishtaqat lak habi...

Bon il est vrai que je ne comprenne qu'un seul mot de cette phrase mais je devine assez facilement que je l'ai manqué comme il m'a manqué aussi.

-Je scelle nos regard le sourire aux lèvres et lui sert dans mes respirant son odeur qui m'a tant manquée. Une joie inconditionnelle prend place, là dans mon coeur à son contact je sens ses bras puissants m'entourer à son tour et je me perds encore sur son corps, callée dans son torse, le meilleur endroit pour moi, juste là auprès de l'homme que j'ai jamais autant aimé.






Je m'empresse de monter le perron et d'ouvrir la porte. Dans mon salon je trouve Aicha, elle me sonde un moment de l'un de ses regard blasé avant de se redresser et se placer devant moi

-Te voici j'espère que tu as profité de tes vacances
Lançe t'elle en vérifiant ses ongles très bien manucurés
Je souffle un bon coup devant ma belle sœur. Depuis toujours nous étions comme chien et chat.

-C'était pas des vacances.

-Bien sûr bonne nuit.
Elle monte l'escalier jusqu'à rejoindre la chambre d'ami et moi je me retourne pour croisé mon mari avec ma valise.
Il me regarde juste. À croire que dans leur famille ce regard blasé est héréditaire. Je monte à mon tour et atteint la chambre de mes princesses. Leur veilleuse inonde la chambre de petits ombres en étoile en lune ou en forme d'animaux dans une lumière tamisée violette. Je m'approche des lits superposés et contemple leur visage doux. Une émotion forte me saisit, bordel qu'est ce qu'elle m'ont manqué mes princesses. Leurs visages innocents fait naître en moi une sorte de plénitude, de légèreté. J'embrasse leur front à chacune et des pas raisonnent dans la pièce jusqu'à ce que je sente la présence d'Ismaël juste derrière moi.

-Elles n'arrêtaient pas de te réclamer j'ai comme même galéré pour m'occuper d'elles. Surtout pour les repas

Je me mets fasse à lui et caresse cette barbe de quelques jours.

-Aicha est là que depuis quelques heures

-Je vois.
Il entoure ma taille de ses mains et m'attire à lui pour m'embrasser délicatement comme il adorait le faire. Je répond très vite à son baisé et mes mains parcours ses longs cheveux. Il m'entraîne jusqu'à notre chambre et me plaque sur la porte ce qui me fait rigoler

-On dirait que ce ne sont pas juste les filles qui m'ont réclamer.

Il sourit juste avant de replonger sur mes lèvres.

Je me réveille, un sourire satisfait sur les lèvres. J'ouvre les yeux et tombe sur le visage apaisé d'Ismaël, ma main se dirige automatiquement sur ce dernier et je caresse ses traits durs mais tellement beau, il est tellement beau mon mari. Je sort de l'emprise de mon époux pour regarder l'horloge au chevet du lit. 23 heures. Je me redresse et me dirige vers la porte de notre salle de bain nue comme un verre. Après avoir pris une douche je fais deux tresses avec mes cheveux pour juste les attraper et enfile un short et un t-shirt à mon mari. Quand je retourne dans la chambre il est encore endormie, paisible. Je m'allonge juste à côté de lui et contemple encore cet homme qui est le mien, et qui m'a tant manqué ces derniers mois. Et dire que tout à commencé de si peu. Il fallait que je me mette à crier comme une hystérique dans ce magasin pour que tu me reconnaisse. Celà me fait encore pensée à cet article que j'ai lu dans l'avion.

Anderson...

Ça me dit tellement quelques choses, quelque chose de triste et de lointain... bizarre

𝑺𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆Where stories live. Discover now