𝐥𝐨𝐬𝐭 𝐢𝐧 𝐣𝐚𝐩𝐚𝐧 | ₍ᐢ ̥ ̮ ̥ᐢ₎ 𝐭𝐫 🤍

𝐥𝐨𝐬𝐭 𝐢𝐧 𝐣𝐚𝐩𝐚𝐧 ❀ 5

❝ 𝘭𝘦𝘴 é𝘤𝘩𝘦𝘤𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘥𝘶𝘳𝘴 à 𝘴𝘶𝘳𝘮𝘰𝘯𝘵𝘦𝘳, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘤𝘦 𝘯'𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘪𝘮𝘱𝘰𝘴𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦. ❞

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𝐡.𝐭𝐚𝐤𝐞𝐦𝐢𝐭𝐜𝐡𝐲

La fantaisie, elle existe partout que ce soit dans les cœurs, dans l'air, au fond des placards ou ancrée dans la tête, histoire qu'elle ne te quitte plus ; la fantaisie ressuscite, enchante et protège. De toutes les histoires que mes parents m'ont raconté, la fantaisie de mes voyages ne m'abandonne pas, même à moitié endormi, elle me murmure. 
À l'écart du bruit du monde, il s'est souvent trouvé seul, sans avoir d'épaules sur qui se soutenir. Il s'est longtemps battu seul. Il ne suffit pas d'avoir de bonnes ondes, de bons camarades ; ce qu'il faut, ce sont des gens compréhensifs ; un mal est souvent incompris, et la personne se sent au fond du désespoir. Alors, il cherche, il cherche.
Sans jamais trouver de réponses. 
On lui dit de se lever, de marcher, d'essayer au moins. Mais il n'y arrive pas. Il tombe sans cesse. 

On l'aide pourtant à se relever.

Ses espoirs s'effondrent lorsqu'il apprend qu'il ne marchera plus, que son corps est trop endommagé, ses jambes trop faibles, sa moelle épinière ne correspond plus. Ses rêves de devenir un héros s'amenuisent. Tout comme ses forces. 
Alors quand le Mal revient, qu'il lui colle quarante de fièvre, qu'il se réveille à l'hôpital, hébété par ce qui lui arrive. On lui apprend que c'est normal, fréquent. Que les personnes comme lui ne souffrent pas, qu'elles ne ressentent rien, mais que le corps se consume doucement. Une bougie. La mèche brûle, la cire fond mais ne crie pas de douleur. Quand les flammes font disparaître le fond, c'est l'alerte rouge ; les urgences et on guérit cette chair meurtrie, une escarre ; une lésion profonde des tissus en restant dans une même position. 

Combien d'espoirs de guérir complètement m'ont fait croire que tout irait bien ? Combien de déceptions se sont dressées sur ma route ? 
Je n'en sais rien. 
Et maintenant, je m'en fiche. 
Je marche à la force de mes bras, de mes épaules, de ma tête. 
Si on perd ça, on a plus rien. 
On n'est plus grand-chose. 
On se tasse sur un fauteuil et on cesse d'exister. 
C'est tout simple, mais il m'a fallu des années pour appréhender des mots. 

Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'il reste ? 

« Les échecs sont durs à surmonter, mais ce n'est pas impossible. »