chapitre 5

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Le lendemain matin, je me réveille avec une douleur au ventre. Il n'y est pas allé de main morte hier pendant notre combat l'autre abruti de Vassili. Je pars dans ma salle de bain pour examiner l'ampleur des dégâts. Bon, j'ai un bleu mais ce n'est pas non plus choquant. Ce soir c'est le bal, alors je vais consacrer la journée à me préparer. La matinée sera réservée à me trouver une robe et des chaussures, et l'après-midi au maquillage et à la coiffure. Oh, et aussi à la manucure. Je descends de ma chambre pour accéder au garage et évidemment, je tombe sur Vassili. Puisque j'ai mis un crop top et un jean, il peut voir le bleu qu'il m'a fait, et ça le fait sourire. Je lève les yeux au ciel.

- J'aime bien le fait que ma victoire soit marquée sur ta peau.

- Ta gueule.

- Et puisque tu es dégoutée d'avoir perdue tu te la joues garce, comme d'habitude.

- « Comme d'habitude » laisse-moi rire on dirait qu'on se connait depuis plusieurs années.

- T'es vraiment chiante comme meuf.

- Et toi débile. Je vais dire à mes frères que tu me maltraites.

- Et tu penses vraiment qu'ils te croiront assez stupide pour te laisser tabasser par l'homme de main ?

Je me renfrogne. Il n'a pas tord pour une fois cet enfoiré.

- Bon, je ne vais pas gâcher ma journée à te parler, il faut que j'aille trouver ma robe pour ce soir.

- Oh, et bien on se voit là-bas alors.

- Ouais... attends quoi ? Tu y vas ?

- Bien sûr, je fais partis de la mafia également.

- Mais tu viens d'où toi au juste ? Tu débarques chez nous d'un coup mais on ne sait absolument rien de toi.

- Pourquoi tu me dis ça ? T'as envie d'apprendre à me connaitre peut-être ?

Je grimace.

- Beurk, dégueu.

Il se marre tandis que je sors du manoir et me dirige vers le garage souterrain. J'ai évidemment ma propre voiture, une Maserati rose. Oui, j'ai des gouts de luxe. Je roule directement jusqu'à mon magasin préféré et ne tarde pas à trouver la robe parfaite. Elle est bustier, le buste est en dentelle noire et le bas est en soie blanche. Je trouve pour l'accompagner une paire de petits escarpins à motifs dalmatiens qui complètent parfaitement la robe. Puisque ça a été plus rapide que prévu, je décide de me poser dans le bar d'un hôtel. Un hôtel qui appartient à la mafia, bien évidemment. Quelques stripteaseuses sont en train de danser sous l'œil d'hommes totalement avides. Mon envie de danser à mon tour étant présente, je décide de partir dans les vestiaires des danseuses et trouve une jolie tenue pailletée que j'enfile, puis monte sur scène. Plusieurs hommes me reconnaissent alors sont un peu étonnés, mais ne se privent tout de même pas de me regarder danser. Je m'accroche à la barre et commence quelques mouvements sensuels sur « Dangerous Woman » d'Ariana Grande. Un petit levé de jambe par ci, un petit coup de hanche par là... je me trémousse et danse pendant plusieurs minutes. Je me stop quand un bruit de détonation retentit. La musique se coupe et je descends de la barre.

- Où est-elle ? j'entends.

- Quel n'est pas mon plaisir quand je vois Alexeï, accompagné de Vassili, arriver droit vers moi, le regard noir.

- Descends ! ordonne-t-il.

Je souffle et prends évidemment tout mon temps avant de descendre de la scène. Y'a vraiment un abruti qui est allé me balancer à mon frère.

- Quoi ?

- J'peux savoir pourquoi tu fais la pute à te bouger le cul devant tous ces mecs ? D'ailleurs toi, fait-il à l'adresse d'un homme qui aurait l'âge d'être mon père, tu la mates encore une seconde et je t'éclate la gueule, pigé ?

Il se retourne vers moi.

- Je n'y peux rien, tu sais que j'aime plaire.

Il souffle et secoue la tête.

- On y va.

- Pff, t'es pas drôle.

Puisque le casseur d'ambiance m'oblige à partir, je pars renfiler mes vêtements en prenant tout le temps du monde. Puis, je remonte dans ma voiture et rentre au manoir. En traversant le hall, je croise Nikolai.

- Alors t'as ramené quelques billets ? fait-il en se moquant de moi.

Je lui tape le bras et ris avec lui. Alexeï et Vassili rentrent à ce moment.

- Tu vas vraiment finir par t'attirer des ennuis, dit Alexeï.

- Y'a pas de mal à prendre du bon temps.

- Ouais, mais pas en faisant la pute.

- Elle n'a même pas ramené de biftons, se marre Nikolai.

- Rho mais ta bouche toi ! je lance en riant de plus belle.

Alexeï fusille Nikolai du regard et quand ils finissent par quitter tous les deux la pièce, je me retrouve seule avec Vassili.

- Alors comme ça t'aime te faire mater par des vieux ? demande-t-il.

- J'sais pas trop. Tu penses qu'ils ont kiffé ? Et toi ? T'as dû baver devant mon corps.

Il hausse les épaules.

- Honnêtement, j'ai déjà vu mieux.

- Alors là je suis vexée. Mieux que mon corps ? Y'a pas sur le marché, c'est impossible, désolée.

- Et pourtant si.

- Oui enfin si tu parles de filles refaites de partout, ça ne compte pas.

- Ah parce que tu n'as pas fait de chirurgie toi peut-être ?

- Non, jamais. Je n'en ai absolument pas besoin, comme tu peux le voir.

- T'es vraiment prétentieuse.

- Non, j'ai juste confiance en moi. Pas besoin de nier la vérité, c'est tout.

- T'es quand même sacrément prétentieuse.

- Et toi, si tu disais que tu n'as pas un beau corps, tu mentirais, et ça serait juste totalement débile. Pourquoi nier la vérité quand tout le monde peut la voir ?

- Alors comme ça j'ai un beau corps ?

Je me pince l'arête du nez et ferme les yeux.

- Oui enfin ce n'était qu'un exemple, prends pas trop la confiance.

- T'es vraiment ravagée toi, s'esclaffe-t-il.

- Pourtant, ce que je dis est parfaitement logique.

Il secoue la tête, comme si j'étais folle. Bon, après tout c'est un mec, il ne faut pas trop lui en demander. Je mange un rapide truc et repars vers ma voiture. Place à la fin de la préparation pour ce soir.

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