chapitre 7

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- Vous êtes qui ? je l'interroge.

- Tu ne te souviens vraiment pas de moi ?? Row Paloma, tu m'as ridiculisé devant tout le monde y'a environ une semaine... tu as vraiment cru que j'allais laisser une petite salope de 19 piges m'humilier de la sorte ?? Tu sais ce qu'il va se passer à présent ? Je vais te descendre, et tout le monde croira à un suicide.

- Personne de censé ne croira au suicide, vous êtes vraiment bête.

- Et en plus tu continues de me provoquer... bien, bien... tu sais ce que je ferai une fois que je t'aurai troué le crane ?? Je baiserai ton cadavre le plus de fois possible.

- Vous... enfin tu, je ne vois pas pourquoi je te montrerai du respect puisque tu veux me tuer, je disais donc TU es un gros porc doublé d'un pédophile et tu en es fier ?

- Putain ta gueule sale garce je vais te...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'il se reçoit une balle à l'arrière du crâne.

- Il n'y a que moi qui puisse la traiter de garce, fait Vassili en abaissant son arme.

Je lève les yeux au ciel.

- J'aurais préféré que tu me laisses crever plutôt que tu me sauves. La honte.

- Oh, mais je prends ça comme des remerciements. Il n'y a pas de quoi. Je t'en pris d'avoir sauvé ton cul de garce.

- Oui bon ça va, pas besoin d'en rajouter.

J'abaisse la poignée des toilettes et y rentre cette fois-ci pour de bon.

Quand j'en ressors, Vassili est toujours là.

- Qu'est-ce que tu fous encore là ? On dirait un chien. Tiens essayes de faire « waf waf » pour voir.

- Au cas où tu l'aurais oublié, je suis l'homme de main de ta famille, alors mon rôle est de vous protéger. Tu n'avais pas vraiment l'air de gérer la situation tout à l'heure.

- Oui bah j'aimerai bien t'y voir toi désarmé et le ventre remplit de petits fours et d'alcool.

Il s'esclaffe tandis que nous retournons dans le jardin et nous séparons. Je m'approche de mon père, qui est en train de parler avec des chefs de gangs et Alexeï.

- Bonsoir, je les salue.

Ils m'adressent tous des signes de tête. Certains même me détaillent des pieds à la tête sans discrétion, puis ils reprennent leur conversation.

- La cargaison devrait arriver demain par bateau, on pourra la distribuer d'ici deux jours environ.

- Vous passez par l'Espagne ?

- Non, c'est trop risqué, il y a trop de cartels importants. Ils ne laisseraient pas nos fournisseurs passer les frontières.

Comme leur conversation m'ennuie, je décide de m'en aller vers Nikolai, qui est en train de boire un verre de je ne sais quoi tout en parlant avec des mecs de son âge que je ne connais pas autour d'une table. Il a toujours su se sociabiliser très facilement et c'est quelque chose que j'ai toujours admiré chez lui. Bien que j'aie confiance en moi et que je ne sois pas timide, m'ouvrir aux gens pour faire connaissance m'a toujours rebuté.

- Alors, tu n'as toujours pas trouvé la fille de Banksov ? je lui demande.

- Elle est déjà occupée avec un autre mec.

- On ne se connait pas je crois, fait un des mecs assis autour de la table. Moi c'est Andrey. Et toi, beauté ?

Quel beauf.

- Apparemment il baise comme un pied, me murmure Nikolai à l'oreille.

Je ris mais réponds quand même à monsieur beauf.

- Je m'appelle Katya.

- Katie pour les intimes, je présume ?

- Absolument pas. De toute façon même si c'était le cas ça ne te concernerait pas puisque l'on est aucunement intime.

Les gars autour de la table se foutent de lui.

- Doucement la tigresse, je ne t'ai pas demandé de sortir les griffes.

- Beauté, tigresse... t'en a d'autre des surnoms pourris comme ça ?

Le fameux Andrey a l'air de ne plus trop rire de mon comportement.

- Hé Nikolai tu ne m'avais pas dit que ta sœur c'était une grosse pute, dit-il en me lançant un regard noir.

Mon frère rit, mais ça sonne faux. Je comprends mieux pourquoi quand il attrape la tête d'Andrey pour venir l'écraser sur la table.

- Que ça soit clair entre nous, tu travailles pour la mafia car mon père l'accepte, tu vis confortablement grâce à la mafia car mon père l'accepte... et tu penses que si tu insultes sa fille, donc ma sœur, il va te laisser bénéficier de ça encore longtemps ?

Andrey secoue avec difficulté sa tête.

- Ouais, on est d'accord. Maintenant casse-toi.

Il ne se fait pas prier et par tout en essayant de conserver un minimum de dignité. De mon côté, ça m'énerve que pour la deuxième fois de la soirée, quelqu'un m'ait aidé. Surtout que ce coup-ci j'aurais pu lui donner une bonne leçon.

- J'aurais pu m'en occuper sans ton aide, tu sais.

- Ouais, mais y'a que moi qui ait le droit de t'insulter.

J'échappe un rire.

- Oh, c'est vraiment trop gentil.

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