Setting the way

chapitre 10

Chapitre 10 : Jour 2 (matin)

Hachinohe Bouillabaisse

Se réveiller a toujours été une corvée pour Sōma. Depuis qu'il était petit, il n'était jamais doué pour se lever tôt. École, travail à la boutique ou tâches ménagères le week-end ; il n'avait aucun espoir de se mettre à la mode à temps. Même maintenant, étudier à Tōtsuki n'avait fait que renforcer son aversion pour les petits matins, principalement en raison de l'heure à laquelle les leçons devaient commencer chaque jour.

Pourtant, Megumi était l'une des rares personnes qui pouvaient le réveiller tous les jours, les autres étant ; Isshiki et Ikumi qui feraient irruption dans sa chambre, envahissant son intimité et le réveillant par pure gêne.

Avec Megumi cependant, il était réveillé juste en entendant sa voix de l'autre côté de la porte lui disant que soit le petit déjeuner était prêt, soit son avertissement qu'il allait être en retard.

Et alors qu'il était allongé dans son lit, au restaurant familial Tadokoro, Sōma s'est retrouvé éveillé en entendant Megumi frapper à sa porte et lui annoncer, de cette manière qui lui fit battre le cœur, "le petit déjeuner est prêt". En un rien de temps, le garçon roux était sorti du lit et se tenait devant un miroir en pyjama, essayant de se faire passer pour le petit matin. Pas seulement pour Megumi mais aussi pour continuer la bonne impression qu'il avait faite avec Emiko et Shirō.

En quittant sa chambre, il vit Megumi debout en haut des escaliers l'attendant, également en vêtements de nuit : une chemise de nuit recouverte d'une robe de chambre enroulée autour d'elle.

"Matin Megumi". Il la salua d'un baiser, l'entendant fredonner en guise d'appréciation, était presque trop mignon. Et il l'enveloppa dans ses bras, pour une autre étreinte avant qu'ils ne descendent les escaliers alors qu'Emiko l'appelait de la cuisine, "dépêchez-vous les amours, sinon le petit déjeuner sera fini". Les deux chefs ont immédiatement descendu les escaliers et sont entrés dans la cuisine-salle à manger avec un visage rouge. "Alors..." roucoula Emiko, debout au-dessus de deux casseroles de la plaque de cuisson ; en remuant une grande casserole en fonte sur la plaque de cuisson, dégageant des arômes de paprika et d'ail, tandis que l'autre dégageait des parfums de lait et d'avoine.

Emiko et Shirō étaient extrêmement généreux et invitants, le grand-père de Megumi avait souri et serré la main de Sōma en entendant à quel point Sōma avait été solidaire et attentionné envers Megumi à Tōtsuki. Tandis qu'Emiko souriait simplement en faisant un clin d'œil coquettement, la fille aux cheveux bleus enfouissait immédiatement son visage dans un torchon.

"Vous êtes vraiment faits l'un pour l'autre", déclara Shirō en essuyant une larme avant de tapoter l'épaule de Sōma. Le garçon roux a souri alors qu'il était accueilli dans la famille, puis avec un sourcil levé lorsqu'il a vu l'embarras sur le visage de Megumi, "grand-père... le poêle.

"Allez papa, laisse-les faire", Emiko Tadokoro, leva les yeux au ciel, répondant aux actions de son père. "Ils sont à peine réveillés et hors du lit, et vous vous lancez dans une conversation relationnelle". Sōma eut l'air perplexe mais conserva son expression de remerciement alors qu'on lui tendait un bol d'Okayu, de la bouillie de riz, avec une cuillerée de prunes marinées et de légumes sur le dessus. "Merci, maman" répondit-il, amenant le bol vers la table principale pour s'asseoir et manger. Megumi lui emboîta le pas et la fit asseoir près de lui, la seule différence était que dans son bol d'Okayu, elle ajouta du varech séché et des flocons de thon maguro, ce qui en fit un tsukudani.