NOVEMBRE

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- Omorphia ! C'est les règles c'est tout !

- Mais je suis rentrée ! Je suis rentrée !

- Tu es revenu trois nuits, arrête de nous prendre pour des abrutis !

Hadès montra son vrai visage sous l'effet de la colère. Aujourd'hui il était venu seul, car sa femme était à un conseil avec Hera. Il n'y avait donc personne pour le calmer. Et malheureusement pour sa fille, le jeune mortel avait déserté son foyer, ce qui voulait dire qu'il pouvait tout à fait se montrer sous sa vraie forme.
Et il était bien plus effrayant avec son corps divin. Il avait vu certains des déplacements de sa fille durant le dernier mois, et très peu se dirigeaient vers le foyer qu'il lui avait choisi, son foyer pour une année.

- Ok, ok mais pour ma défense, ici ça n'est pas vraiment le palais auquel je suis habituée. Alors que là-bas c'est une immense maison.

- Mais comment t-ai je élevé ? Tu dois respecter tes hôtes autant qu'ils te respectent. Alors à moins qu'il t'ai manqué de respect plus que ce que tu ne l'as fait, je ne vois aucune raison à ton comportement.

Le jeune fille hésita, il m'a abandonné, a fricoté dans mon lit avec une folle et m'a enregistré à mon insu, pensa t'elle. Mais elle ne se voyait définitivement pas raconter tout ça à son père. Et puis il avait sans doute déjà tout vu de son immense palais. Alors si il jugeait que Harry la respectait, elle n'avait rien à dire. D'autant que le respect était une notion des plus importantes de là où elle venait.

- Bon, pas de réponse. Je te préviens tu ne mets plus les pieds chez cet autre garçon. Je ne t'ai certainement pas envoyé ici pour que tu te trouves un nouveau cobaye pour briser ton coeur. Concentre toi sur ce que tu dois faire, ressource toi. Ici tu es loin d'eux, fait ce que tu as envie, sois qui tu es. Je dois y aller, ta mère a besoin de moi face à ton oncle et ta tante.

- Ok. A plus.

La jeune fille qui était jusque là heureuse, se renferma. Elle se leva du canapé confortable où elle s'étais installée pour endurer le long monologue de son père. Elle alla dans sa chambre et enleva son soutien gorge qui décidemment lui faisait atrocement mal. Elle attrapa un t-shirt blanc et garda son string blanc également.

La déesse s'empara d'un livre et alla s'installer sur le canapé qu'elle venait de quitter. Un verre à la main, elle songeait à ce que son père lui avait dit, pourquoi elle était là. Elle pensait à son passé, à lui, qui malgré qu'elle était sur terre, la hantait toujours. Quand elle se regardait dans le mioir, il était là. Enfaite si elle était venu ici, c'était en parti parce que elle n'existait pas sans lui, du moins plus. Comment se regarder ?

Elle ne voyait que lui dans le miroir, la description qu'il lui avait donné, ses mots avaient forgé son corps, ou l'image qu'elle en avait.

La déesse n'avait aucune envie de s'aimer parce que elle, c'était lui, et lui c'était le mal, la souffrance. Elle ne savait même pas comment être sans lui, comment exister, comment vivre. Il fallait tout réapprendre. Une vraie rééducation pour sortir d'une vraie maladie, Omorphia ne savait même plus si la maladie était son absence ou sa présence. Elle devait réapprendre à s'aimer, à se regarder dans un miroir, à se voir dans les yeux des autres, apprendre à faire de nouvelles choses pour oublier le passer, justement, apprendre à oublier.

Il lui fallait apprendre à être, à respirer sans la peur mais sans la sécurité qu'elle avait en étant en couple. Apprendre à être une déesse célibataire que tout le monde connaissait comme celle qui avait fait virer Deimos.

Tout avait commencé quand elle était entrée dans ce groupe d'amis. Il y avait ce beau garçon, Déimos, il était né de l'amour entre Arès et Aphrodite.

OMORPHIAWhere stories live. Discover now