JANVIER

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Une légère brise caressa le visage de la déesse. Elle ouvrit les yeux, non surprise d'appercevoir sa mère dans sa chambre. Elle était sous sa véritable forme de déesse, Harry n'étant pas dans les parrages.

- Tu es toute seule, chuchota Omorphia

- Oui, ton père était occupé. Et puis je ne t'ai pas vu depuis tellement longtemps. Je voulais attendre que ta colère passe. Comment te sens tu ici ?

- Bizzarement plutôt bien. Mais tu as dû le voir.

- Non. On a prit la décision de ne pas t'espionner. On sent quand tu as besoin de nous, ou quand tu n'es pas là où il faudrait que tu sois.

- Bien. Actuellement je n'ai pas besoin de votre aide sur quelque chose en particulier.

La fierté de la jeune fille l'obligeait à parler de la sorte. Oui elle était rancunière et oui elle voulait blesser sa mère. Lui montrer qu'elle n'avait pas besoin d'elle.

- Tu es sûre ? Je suis ta mère Omorphia, tu ne peux rien me cacher. Il n'y a pas une histoire de garçon ?

- Non, tu sais bien ces mortels ! Ils ne peuvent pas m'intéresser.

- Ton père n'est pas là, tu n'as pas besoin de jouer la comédie devant moi. Je te rapelle juste que tu es là pour un an, que tu es éternelle et que eux n'ont que 100 ans d'espérance de vie au grand maximum.

- Je sais maman.

- Dis moi. Qui est cet Achille ? Est-il au moins digne du nom qu'il porte ?

- Oui il est très gentil. Ne t'en fais pas. Je ne me ferai plus avoir. Jamais.

- Tu sais ma puce, si tu cherches la vérité, tu pourras toujours la trouver.

- Pourquoi tu me dis tout ça ?

La déesse avait perdu l'habitude des phrases énigmatiques de ses parents, c'est vrai que rien n'était simple dans son monde.

- Pour que tu fasses attention à toi. Et surtout n'oublies pas que si ton père et moi t'avons choisi ce foyer, ce n'est pas pour rien.

- Je ne vais pas me mettre avec Harry, et je ne fais que jouer avec Achille.

Elle répondait ce qu'il fallait répondre, mais elle savait très bien au fond d'elle qu'elle était amoureuse du surfeur.

- Si tu le dis. Méfie toi, les humains peuvent être bien plus mauvais que tu ne le penses, si tu lui fais confiance, parle à son entourage, il ne fera que te conforter dans ton opinion.

- Je sais Maman. Sinon comment ça se passe chez nous ?

- Comme d'habitude, tes oncles sont toujours aussi...

- Immatures ?

- Tu peux le dire comme ça.

Perséphone sourit en pensant aux dernières stupidités que les deux frères avaient réussit à mettre en place sur l'Olympe. Malgré le temps des crises, ces trois là étaient toujours aussi proches et complices, ils savaient comment donner le sourire à leur entourage. C'était ça, le trio gagnant, Hades le calme intelligent, Poseidon le colérique drôle, et Zeus l'indécis sociable. Autant ils se disputaient souvent, autant ils s'adoraient. Elle vivait depuis des siècles avec son mari et elle savait que ses frères, bien que parfois très fatiguant, étaient toute sa vie.

- Et Papa, il va bien ?

- Oui, il travaille beaucoup tu sais.

Persephone ne prit pas la peine de préciser qu'il était vraiment affaibli, ce n'était pas nécessaire d'inquiéter leur fille et Hades lui en aurait voulu.

OMORPHIAWhere stories live. Discover now