DECEMBRE

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- C'est bien compris ?

Les deux colocataires hochèrent simultanément la tête, et après ces derniers mots, le grand Hades s'évapora. Harry ne dit rien, mais il avait remarqué cette mine fatiguée sur ce visage qui n'était même pas réel. Il ne savait pas si la jeune femme l'avait perçut aussi, mais il sut que non quand elle sourit en se levant.

- Tu vas où comme ça ? Demanda Harry fatigué de ses allers retours constant chez Achille.

Le jeune homme se faisait souvent réveiller lorsque la jeune fille décidait de rentrer à deux heures du matin ou à l'inverse de partir le retrouver.

- Je ne te dis pas.

Elle avait ce sourire malicieux qu'il connaissait plutôt bien maintenant.

En réalité ce que la jeune fille avait en tête, c'était d'aller acheter un cadeau au jeune homme qui l'accueillait. Elle avait appris récemment ce qu'étais noel, et elle était très excitée à l'idée de reçevoir des cadeaux. Bien entendu, le cadeau d'Achille avait été acheté bien plus tôt. Elle avait décidée de lui prendre des vêtements parce qu'il adorait ça. Etait-ce maladroit de sa part d'avoir demandé de l'aide à Harry ? Non sûrement pas. Après tout, leur relations c'étaient légèrement apaisées. A la place de l'énervement, était apparu une tension étrange qui ne dérangeait ni l'un, ni l'autre. C'était des blagues un peu douteuses, des petits contacts par ci par là. Rien d'extravagant. Toujours est il qu'elle voulait lui offrir des cadeaux, pour bien entendu, en reçevoir elle aussi.

Elle avait envoyé des messages à son amoureux pour qu'il l'aide à trouver des idées, mais toutes ses idées n'étaient pas assez bonnes à son gout. Il semblait plutôt dresser sa liste personnelle d'envies. C'était donc décidé, elle choisirait toute seule. C'était une fille indépendante, elle pouvait bien se débrouiller.

- Tu peux m'amener en ville ? Demanda t'elle en redescendant après avoir enfilée un bon gros pull en laine.

- Si tu me dis ce que tu vas faire oui, dit il avec un sourire angélique

- Dommage, je n'avais pas prévu d'abimer ces boots mais bon.

Elle enfila sa doudoune, son bonnet, ses gants et s'en alla, prenant bien soin de claquer la porte derrière elle.

Bon elle n'allait pas non plus marcher, le bus existait aussi sur l'île. Oui, oui, même elle avait été choquée. Arrivée en ville, après avoir emprunté un bus emplit de personnes pressées de faire leurs achats de noël, elle se précipita à la librairie. Elle saluat son patron, lui stipulant qu'elle ne venait pas travailler. Elle savait exactement ce qu'elle voulait. Ce dernier mois, elle avait trouvé le livre Dracula sur la table du salon, et en commençant à le lire, elle avait remarqué des annotations un peu partout. Alors elle avait décidé d'ajouter les siennes. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que le jeune homme reprenait la lecture de ce classique, et qu'en relisant, il voyait les nouvelles annotations. Ainsi se laissaient-ils des petits mots dans ce livre, c'était devenu un jeu, la lecture du bouquin passait après même, celle des annotations. Alors elle avait en tête de trouver une édition très spéciale de Dracula, qu'elle avait fait venir d'une autre librairie.  Elle l'avait bien évidemment caché, pour éviter que Harry ou d'autres personnes ne la voient et l'achètent. En allant dans le rayon où elle l'avait cachée, elle vit une vieille femme fouiller et l'attraper pour finalement le mettre dans son sac. Son coeur loupa un battement. Et, chose peu commune pour une déesse, elle se mit à pleurer.

- Oh mais pourquoi pleurez vous ma belle ?

Omorphia réprima un sourire de satisfaction.

- Pour rien, c'est juste que... Que je n'avais pas assez d'argent pour acheter le livre que mon frère voulait tant, et maintenant que je l'ai, le livre n'est plus là.

OMORPHIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant