CHAPITRE 3: Préparation.

5.6K 152 100
                                    

Ça fait trois jours, depuis que j'ai appris que mon père est potentiellement embarqué dans de louches affaires. Deux, depuis que j'ai appris que c'est moi qui était impliquée dans d'étranges et inconnues affaires.

Quelqu'un me cherchait ce soir là. Quelqu'un connaissait mon prénom. Il savait que j'étais au n°7. Il savait tout ça. Pourtant, je ne peux en dire autant de cet homme.

Je ne suis pas allée en cours le lundi, et Brianna a insisté pour que je m'y rende aujourd'hui. Je n'ai pas du tout le moral. Et je ne le sens pas, après ce que m'a dit ma copine, j'ai l'impression d'être observée en permanence. Je ne devrais peut-être pas m'inquiéter autant, c'est peut être seulement une coïncidence.

Je suis légèrement perdue. Et surtout en retard. Il est sept heure quarante-cinq. Mes cours commencent dans dix minutes. J'ai intérêt à me dépêcher.

J'enfile en quatrième vitesse un jogging et un pull noirs, adaptés pour la saison automnale et de simples baskets blanches. Je prends mon sac, qui n'est pas préparé d'ailleurs, et je file hors de la maison.

Je ne cours pas, je marche. Si je loupe la première heure ce n'est pas un drame. J'ai toujours détesté courir. Donc pourquoi faire une chose que l'on déteste pour arriver à une chose que l'on déteste aussi ?

D'autant plus que niveau cardio, c'est pas ça. Mes poumons ne tiennent pas vraiment.

J'arrive devant l'établissement, une vingtaine de minutes après le début du cours. Ça ne sert à rien de rentrer maintenant. Un retard de vingt minutes et d'une heure reste la même chose en fin de compte. Je m'éloigne de cette foutue fac, et décide à contrecœur de revenir pour la deuxième heure de la matinée.

Je me rends dans un café du coin, histoire de boire un café noisette avant de passer une matinée merdique. Je m'installe en terrasse, car j'ai toujours aimé être dehors. Que ce soit à l'aube ou au crépuscule, il y toujours quelque chose à admirer à l'extérieur.

Tout en buvant quelques gorgées brûlantes, je pianote un peu sur mon téléphone. Je regarde les actualités, les mêmes du moments, les tendances. Je regarde l'heure de temps en temps pour être sûre d'arriver à l'heure cette fois ci. Puis, un geste à mes pieds attire mon regard. C'est une blague?

— Eh ! arrivais-je à crier impuissante.

Je n'ai pas eu le réflexe de me relever à tant. Il était trop tard. Une putain d'enflure venait de se barrer avec mon sac. Après ce n'est pas une grande perte, a part un bouquin et des chewing-gums à la menthe, il va pas trouver grand chose. Mais ça me fait quand même chier.

Alors même si je ne pourrait pas la rattraper, espérons que ce soit le cas. Comme ça je pourrais éventuellement tester mes techniques de self-défense dans une vrai situation.

Je cours de plus en plus vite, avant de ralentir. Un homme, vient de rattraper cet enfoiré. Il lui arrache mon sac des mains et me regarde. Il avance à grandes enjambées vers moi.

Ça paraît trop beau pour être vrai. C'est pas possible. Il ne peut pas venir me ramener mon sac, il va forcément se barrer avec la seconde suivante.

Mais non. Il se rapproche de plus en plus de moi. Je suis vraiment étonnée. Sans même m'en rendre compte, il n'est plus qu'à quelques centimètres de moi.

Il fait environ une tête de plus que moi, ses vagues ondulations blondes retombent sur son front. Il est assez baraqué, alors je comprend directement pourquoi ce type lui a rendu son butin avec un simple coup d'œil. Il est un peu effrayant, mais à l'air gentil.

Ses yeux bleus me fixent et je ne peux m'empêcher de les regarder aussi.

— Tenez mademoiselle, me dit-il en me tendant mon sac à main.

Addicted to youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant