CHAPITRE 14 : Rêve d'un diable, cauchemar d'un ange.

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DISCLAIMER : Ce chapitre contient des scènes d'abus sexuels.

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Je ne sais pas vraiment qui lui parlait. Qu'est-ce qu'on lui disait. Mais je sais que ça l'a mit en rogne.

Je ne comprends pas ce qu'il dit. Il s'est éloigné. Il tourne nerveusement en rond. Son arme est dans sa main, à la vue de tout le monde. Mais ce léger détail semble être le dernier de ses problèmes à ce moment là.

J'aurai pu m'enfuir. Mais pour aller où? Je n'ai ni famille, ni lieu où aller, je ne sais même pas où nous sommes. Et dans tous les cas, si je ne fais qu'espérer avoir une chance de partir, je me fais tuer.

Alors comme depuis toujours, je reste sans parler, sans protester, sans rechigner. Dans tous les cas, ce serait inutile.

Le sadique raccroche et me regarde dans les yeux. J'ai raison, ce coup de fil l'a vraiment énervé. Mais à quel point ?

Je ne vais pas tarder à le découvrir.

Il s'approche rapidement du véhicule, et de moi par la même occasion.

— Remonte. Et ne prononce pas un seul mot car je te bute, et je ne rigole pas, jure-t-il en remontant.

Je fais de même. Je le regarde démarrer rapidement. Il effectue une manœuvre, et nous reprenons la route.

Mais à ma grande surprise, il fait demi-tour.

— Qu'est-ce que tu fais ? demandais-je hésitante.

Aussitôt, il se munit de son revolver qu'il avait rangé dans la poche intérieur de son blouson. Il le recharge d'un mouvement de main et le pointe sur ma tempe.

— Parle encore une fois et tu crèves maintenant, crache Dyab.

Je déglutis, et relève les yeux sur l'engin posé sur ma tête. Je fixe la route, mauvaise idée.

Des nausées me prennent aussitôt. Mais je ne peux rien dire. Voir la mort, ou la vivre. Tel est ce dilemme.

Mais aucuns des deux ne m'attirent à l'heure actuelle.

— Dyab...

— Bordel. Mais qu'est-ce que tu comprends pas dans ferme là ?! s'énerve-t-il.

Sous le coup de la colère, l'accélérateur succombe sous ses pieds. La voiture va à allure folle. Tellement de vitesse qu'il slalome entre les voitures car elles le ralentissent

Les seuls choses que j'aperçois sont des brèves flash de Myra. Des brèves lumières, les phares de cette putain de voiture. Je regarde mes mains, mais j'ai comme l'impression qu'elles sont encore remplies de son sang.

— Dyab, je t'en sup...

— FERME TA PUTAIN DE GUE...

— RALENTIS, MERDE !

Mes yeux commencent à se remplir de larmes. C'est comme si je revis ce souvenir. C'est comme si c'est nous qui allions la percuter. Je ravale cette eau, toujours dans la crainte de mourrir pour une simple larme.

Merci papa.

Il ne ralentit pas, au contraire. Mais son arme retrouve sa place dans sa poche. Mon souffle se fait de plus en plus lourd.

— Qu'est-ce t'as ? T'as peur ? demande Dyab furieusement.

Oui putain de merde. Mais je n'ose pas répondre. Donc je ne le fais pas.

Je commence à hyper ventiler. Paralysée sur ce siège, le regard rivé sur la route pleine à souhait qui se dérobe sous les roues, les voitures et camions que Dyab esquive à en laisser la vie.

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