CHAPITRE 23 : "Copain" presque parfait.

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J'ai quelque peu la tête qui tourne. L'acte que j'ai fais hier soir. Ce n'était pas la première fois que je ressentais l'envie de le faire. Mais la première fois que j'ai tenté. Est-ce que je regrette? J'en sais trop rien. À vrai dire, je suis totalement perdue.

Et encore une fois, je dois ma vie à Dyab. Il m'a sauvé un nombre incalculable de fois. Il m'a sauvé pour pouvoir m'achever après. C'est la seule et unique raison pour laquelle je suis encore là. Car ce sadique veut m'abattre lui même.

J'ai essayé de m'endormir, mais en vain je tourne en rond. Comme à chaque fois. Je n'arrive plus à dormir. J'ai refais ce cauchemars en boucle. Les hommes, autours de moi. Je ne veux plus jamais revivre ça. J'en suis meurtrie désormais. Mais pas autant qu'elle l'était.

La solitude que je ressens à ce moment précis, assise sur mon lit, est horrible. Car c'est maintenant que je me rends compte que j'ai toujours baigné dedans. Le bruit de ma porte me fait relever la tête de mes pensées.

— Tiens, me dit Dyab en me balançant un objet dans la gueule.

Un râle s'échappe de mes lèvres. Mais, ma haine se transforme en joie quand je me rends compte de l'objet en question. Je me saisis rapidement du téléphone qui est le mien, et le sert contre ma poitrine.

— Mon dieu! Qu'est-ce que j'ai pu m'ennuyer sans toi, m'exclamais-je.

— T'es au courant que tu parles à un objet?

— J'en suis consciente. Mais au fait, en quel honneur?

— Tu me fais pitié à être toute seule tout le temps.

Je lui balance un coussin dans la tête. Il le rattrape avant qu'il ne l'heurte et s'approche de moi. Il me le plaque sur le visage, et appuie tellement fort que je bascule en arrière. Je le sens se mettre sur moi, et continuer d'appuyer. J'essaye de le griffer au bras, mais il ne me lâche pas. J'arrive un peu à respirer, car il n'exerce pas une pression mortelle. Mais suffisante pour m'énerver. Finalement, il se retire. Je suis rouge écarlate, je respire bruyamment et mes cheveux sont éparpillés sur les draps. Lui, est comme je l'avais deviné sur moi. Il me regarde, sans aucune émotion. Comme d'habitude.

— Tu rougis Vesquez. Est-ce le manque de respiration...

Il s'abaisse vers moi, nos visages sont d'une proximité à couper le souffle. Mes lèvres s'entrouvrent, et mes yeux s'écarquillent. Il continue de s'approcher, et dirige sa bouche vers mon oreille, qu'il mordille légèrement. Un frisson qui n'est pas désagréable s'empare de moi. Puis, il finit par me susurrer :

— ...Ou alors notre position, qui dans d'autre circonstances aurait pu faire bien des merveilles.

Ok. C'est définitif, je viens de passer d'écarlate à écrevisse. Je le repousse en aplatissant mes mains sur son torse. En ricanant, il se relève de moi.

— T'en fais pas, j'ai pas l'habitude de baiser avec des mocheté.

— Lucia serait donc une exception?

— J'ai comme l'impression que tu vas me le rappeler jusqu'à la fin de mes jours.

— Oh non, seulement les quatre-vingt-six prochaines années.

— Si tu es encore vivante, répond-t-il sérieusement, avant de quitter la pièce.

Je ne veux même pas réagir à ça. Je m'empresse plutôt d'appeler Manella. Et dès la première sonnerie, elle répond.

— Mon dieu! J'ai cru que tu étais morte! Ça va pas de partir des mois sans même donner de nouvelles?!

Rien que d'entendre sa voix me donne espoir. Elle me manque.

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