• Espoirs et Verres brisés •

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[Les musiques que j'imagine pour ce chapitre sont (dans l'ordre bien évidemment);

- Aranjuez, de Robert Michaels

- The Flavor, d'Oscar Lopez

- Fantasy, de Bazzi

- Puivia, de Petru Guelfucci

En espérant que vous les aimerez pendant votre lecture 💓]


Chapitre Quatre

~ Lazaro ~

Santa Clara, Hôtel Amarillo, 12 décembre

— Ton père a appelé , dit Ticiano lorsque je sortis de la salle de bain.

Accompagné de la buée et des gouttes ruisselant de mes cheveux, je pénétrai dans la chambre dans laquelle mon ami était assis sur le lit complètement défait. La chaleur de la pièce précédente me quittai et je fus accueilli par une atmosphère toujours aussi lourde mais empreinte de sexe et de tabac.
La belle noire avec qui j'étais occupé un peu plus tôt avait pris congé ne laissant derrière elle que son odeur de cannelle.
C'est pour ça que j'aimais baiser la marchandise. Elle connaissait leur place et leur devoir.

— Viens en au fait, lui ordonnais-je en me dirigeant vers la commode.

Une fois arrivé devant celle-ci, je laissai glisser ma serviette pour enfiler un caleçon puis un pantalon droit de couleur noir.
En me retournant vers Ticiano, ce dernier tapotait sur son clavier avec une mine renfrognée. Il toussota pour s'éclaircir la voix avant de relever la tête pour me regarder droit dans les yeux et m'informer des dernières nouvelles.

— On oublie Iker pour le moment. Rien que pour le moment, ajouta mon ami en me voyant déjà froncer les sourcils. D'autres hommes se chargeront de poursuivre les recherches en notre absence. Ton père a rétabli le contrat avec les Maras et ta présence pour signer les contrats est indispensable d'après ce qu'il a dit.

J'espère avoir très mal entendu...
Mon vieux, El Mayo, avait prit les affaires en main après la chute de notre bien aimé El Chapo. Il dirigeait d'une poigne de fer le cartel et prenait rarement des décisions sans en avoir discuté avec les plus aux gradés, dont je faisais parti.
La nouvelle sur les Maras me fit donc l'effet d'une droite.

El Mayo se foutrait-il de ma gueule ? Pourquoi courir après ces enculés de Maras après le coup de pute qu'ils nous ont fait avec Iker ?

— Qu'est-ce que j'en sais moi ? En plus, ils se sont embrouillés avec le C.D.G. y'a pas longtemps. Ce contrat pourrait niquer la belle entente entre nos deux groupes.

— Aucune chance. Même si le C.D.G. à un accord tendu avec les Maras, on leur apporte quand même beaucoup de fric et d'hommes. C'est d'ailleurs pour ça qu'El Mayo est prêt à faire la paix avec ses chiens au détriment de notre honneur. Il sait très bien que le C.D.G. ne pourrait pas s'y opposer.

Réfléchis, réfléchis, réfléchis, réfléchis...
Puis soudain, je pris la lampe sur la table de chevet, et dans un geste irréfléchi je balançai violemment cette dernière contre le mur.
3 mois. Je n'étais parti que 3 mois et voilà que j'apprenais que le baron se la jouait solo. Mais qu'avait-il derrière la tête ? Habituellement, on ne faisait pas affaire avec les traîtres. Les Maras nous avaient planté un couteau dans le dos, et à présent, El Mayo leur donnait carrément un flingue pour mieux nous achever.
Je passai nerveusement une main dans mes cheveux tout en faisant les cent pas dans la pièce. Mes réflexions furent coupées par la voix de mon ami;

Antes De Que Llegue La MuerteWhere stories live. Discover now