• En Apnée Profonde •

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[Les musiques que j'imagine pour ce chapitre sont (dans l'ordre encore et toujours);

- Insane, de Summer Walker

- Fire & desire, de Drake

- Tuyo, de Rodrigo Amarante

- Pharaon, de Gispy Kings

- I am going Home, de Roseaux et Ben l'oncle soul
(⚠️je vous préviendrais quand mettre celle ci⚠️)

Bonne lecture les chéris !!]


Chapitre Sept

~ Lazaro ~

La Havane, chambre de la planque, 16 décembre

— Touche la plus que nécessaire et je te saigne à blanc, compris ?, demandais-je à mon homme de main d'une voix dénuée de toutes émotions.

Le rouquin acquiesça et continua de manipuler Emilia de sorte à l'attacher avec une corde marron d'une sécheresse inédite qui laisserait sûrement des marques sur sa jolie peau hâlée.
De la chaise où je me soignais, je scrutais les moindres gestes de ce dernier pour vérifier que ses mains ne se baladaient pas dans des endroits superflus qui le mènerait à sa mort.
Même lorsque j'aspergeai ma brûlure avec du whisky bon marché et que mon visage se tordit de douleur, je ne lâchai pas une seule fois l'homme des yeux.
Dérape une seule fois et je te tue cabrón.
Si la peur d'attraper une infection n'était pas présente, j'aurais attaché Emilia moi même tout en profitant du moment pour explorer timidement ses courbes généreuses. Malheureusement, il fallait que je désinfecte et bande l'horreur que le feu m'avait laissé.

En m'autorisant à rompre le contact, je dérivai mon regard sur le chef d'œuvre que m'avait causé Emilia quelques minutes auparavant.
Le rouge vif de ma peau morte ne me fit pas le moindre effet. La seule chose que je voyais n'était pas la laideur de ma chair meurtrie, mais la signification de cette cicatrice que je garderais à vie.
A son tour, Emilia m'avait marqué.
Si ce n'est pas une preuve de son affection ça !

Ticiano se trompait complètement à son sujet. Lorsqu'elle avait lâché ses armes après m'avoir incendié , ce n'était pas de la peur qui régnait dans ses iris de miel. Au contraire, c'était comme si elle regrettait de ne pas avoir eu autre chose sous la main pour finir son travail.
Son enveloppe charnelle n'était que mensonge et traîtrise.
La beauté innocente qui la caractérisait empêchait le monde de voir le vrai monstre que j'avais pu déceler dans le fond de ses yeux.
Mais Dieu merci je n'étais pas dupe.
Emilia était faite du même bois que moi, et d'une façon ou d'une autre, j'arriverai à déchaîner les démons tapis dans la profondeur de son âme.

Le grognement qui retentit dans la chambre me fit sortir de mes pensées.
Emilia, encore secouée par son acte suicidaire, semblait avoir rassemblé ses esprits et commença peu à peu à se déchaîner quand elle compris qu'elle se faisait enrouler comme un vulgaire saucisson.
En la regardant se faire ligoter ainsi, on aurait pu penser à de l'Hojōjutsu, un art martial traditionnel japonais.
Mais au lieu de ça, mon côté sadique m'empêcha de réfléchir correctement, et des images d'elle nue, ceinturée par des liens, envahirent mes pensées.
Je jure devant Dieu de la faire jouir dans cette position ! Elle. Nue. Avec une corde si serrée autour de sa peau qu'elle fera déborder toute sa chair de manière sacrément bandante.

Sur le lit, elle essayait de gesticuler pour s'extirper de ses chaînes tandis que le rouquin fit le nœud final.
Parfait.

— Dois-je faire autre chose jefe ?, demanda le gringalet qui puait le musc et la sueur.

Antes De Que Llegue La MuerteWhere stories live. Discover now