| CHAPITRE 7 | 🔞

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⚠️ Attention ⚠️
Ce chapitre contient des scènes à caractère sexuel.

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• Soyons vivants •

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...LEO...


À peine arrivée dans l'appartement, je me rends dans la cuisine pour me servir un verre d'eau. J'ai terriblement soif. Mais verre en main, je me rends compte que je tremble. Je serre les dents en me servant de l'eau à l'aide d'un pichet qui, à tout moment, pourrait s'échapper de ma main droite qui n'a aucune stabilité. Mon corps est encore plein de tension. Et je ne sais pas comment calmer tout ça, tout ce qui bout en moi, toute cette frustration éprouvée à cause de ma vulnérabilité. J'ai dit vouloir une meilleure version de moi-même mais je ne sais même pas par où commencer. Et en essayant de me sentir belle, j'ai écopé d'une sanction drastique qui me fait penser que le sort est contre moi.

Et ça ne va pas s'arranger puisque j'ai brisé un miroir. Enfin, j'y croirais si j'étais superstitieuse. Non, c'est juste la vie qui m'en veut. Je soupire en posant le verre sur le plan de travail alors que j'entends les pas lents de Bogdan qui se rapproche de moi.

Nous sommes partis comme des voleurs, sans retourner dans la salle privée en laissant Rayle et Lucas seuls avec les mafieux. Je m'en veux mais je ne pouvais pas rester une seconde de plus.

— J'aurai peut-être dû le tuer, finit-il par dire puisque je ne me décide pas à parler.

— Ça t'aurait causé des problèmes. 

— Tu ne me connais pas assez bien pour savoir que les problèmes ne me posent pas de problème ?

Je pivote pour lui faire face. Le bar nous sépare mais ça ne change pas grand-chose. Qu'il soit à cinq centimètres de moi ou à dix mètres, j'ai la même impression angoissante de distance qui ne pourrait jamais être réduite à néant. Pourtant, je veux essayer. Je veux essayer de me fondre dans son monde, je veux essayer de me faire à la violence et de m'accommoder à sa façon de faire mais je lui en veux toujours. Nous ne sommes pas forts pour communiquer, pour partager ce qui nous tourmente sans avoir l'impression de nous donner en pâture à la moquerie ou à la peur. Il existe encore une barrière qui m'empêche d'être vraiment à ses côtés, cette même barrière qui nous différencie et qui, lorsque j'étais seule dans les toilettes, m'a fait penser que ma place n'était peut-être pas là.

Mais je ne veux plus que son monde me fasse peur, je n'ai plus envie d'être cette biche apeurée qui s'offre sans se défendre aux plus vils prédateurs parce qu'elle ne sait pas comment réagir alors je ne vois qu'une seule solution : le pousser à me laisser comprendre comment tout fonctionne, sans vouloir absolument me préserver. Je veux bien être son ange mais les anges ont conscience de ce qui se passent en enfer et savent toujours s'en protéger.

Je contourne le bar et sous son air intrigué, je vais m'asseoir sur un fauteuil. Il vient s'installer en face de moi, les yeux plissés, cherchant sans doute à comprendre ce que j'ai en tête.

— On va jouer à un jeu, je déclare.

Il arque un sourcil en s'enfonçant dans le dossier de son fauteuil. J'ai piqué sa curiosité.

— Quel genre ?

— On va se poser chacun notre tour une question, sur tout et n'importe quoi.

— Hmm. Sur tout, vraiment ?

Cruelle VirtuositéWhere stories live. Discover now