CHAPITRE 10 : Beau gachis.

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SAMANTHA.


— Petite conne !

Je serre les dents en fusillant du regard l'enfoiré qui me sert de collègue de groupe.

Je déteste cette insulte. Je déteste les insultes tout court !

Son sourire arrogant ne le quitte pas et ça m'irrite. Je serre mes poings et claque la langue sur mon palais pour lui montrer mon agacement.

— Je ne suis pas une putain de conne ! Hurlé-je en commençant à m'énerver. Arrêtez de m'insulter comme ça merde !

Son regard change brusquement et s'assombrit. Il rigole froidement et...

Ce n'est plus sa voix.

Je secoue la tête en voyant le visage de Caleb se changer en celui de Collins.

— Non...

Je secoue la tête en sentant mon cœur tambouriner contre ma cage thoracique. Son sourire ne présage rien de bon. Il s'avance d'une façon menaçante vers moi, tandis que je recule jusqu'à me retrouver acculée contre un mur.

— Tu hausses le ton sur moi ? Tu es sûre de ton choix, articule t-il.

Son visage change.

Caleb, Collins. 

Collins, Caleb.

Les deux mélangés.

Brusquement, ma respiration se coupe lorsque je reçois un violent coup de poing au niveau de la gorge.

— JE VAIS TE RETROUVER, SALE CONNE ! JE VAIS TE TUER ! TE TU-

J'ouvre brusquement les yeux en inspirant profondément. Mon corps se se redresse et je cherche désespérément à faire rentrer l'air dans mes poumons.

Mais il n'y a pas d'air !

La main sur ma poitrine, mon cœur me fait douloureusement mal. Comme si des épines s'y enfon lententement. La bouche ouverte, les yeux brouillés, je ne... je ne

Je fais une crise de panique.

Les larmes dévalent mes jouent, mon cœur frôle la tachycardie, je transpire de partout, mes vêtements me collent à la peau.

Inspire. Expire.

Je n'y arrive pas. Je n'y arrive PAS

Je tiens ma gorge en laissant un sanglot quitter ma bouche. De l'air. Il me faut de l'air. Je suffoque, mon cœur me serre. 

Je vais mourir.

Je suis entrain de mourir.

Je vais mourir.

Je suis entrain de mourir.

Oh mon Dieu !

Je ferme mes yeux et fais le vide dans ma tête. Mes doigts se crispent autour de mon t-shirt, je me redresse et accourt vers la fenêtre pour l'ouvrir.

Directement, c'est une bourrasque de vent qui s'abat sur mon visage.

Un cauchemar, ce n'était qu'un cauchemar.

Inspire. Expire.

Je laisse la fraîcheur humide s'infiltrer dans mes poumons, les remplissants et calmant petit à petit ma crise. Une fois un peu plus calme, l'écho de mon résonnant toujours fort dans mes oreilles, je tourne mes yeux en direction du poste téléviseur qui est resté allumé toute la nuit.

LIBÉREROù les histoires vivent. Découvrez maintenant