CHAPITRE 24 : À deux.

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CALEB.

Je me suis cramé comme un abruti.

Évidement, deviner le goût de sa glace préférée n'était pas malin de ma part.

Néanmoins, sa réaction brusque m'a fait chier. Ce n'est pas comme si je lui avais sorti tout son arbre généalogique en même temps.

Qui es-tu ?

J'avais bien voulu sortir une réponse cinglante mais je me suis contenté de balancer les glaces et de retourner à la voiture.

Le silence du trajet était pesant.

Pour une journée qui avait si bien commencé, voilà qu'elle se termine sur une note amère.

La porte de ma chambre s'ouvre à la volée tandis que je saisis le premier objet qui me tombe sous la main pour l'envoyer sur cet envahisseur.

Les yeux d'Alex s'écarquillent. Il évite de justesse le gros livre de maths qui va finalement s'écraser devant les jambes d'Evan qui apparaît derrière lui. Il baisse ses yeux vers le livre puis me lance un regard interrogateur.

Ça y est, tu t'es décidé à nous tuer ? raille t-il en poussant Alex pour qu'il rentre.

Qu'est-ce que vous me voulez ? grogné-je.

T'es de mauvais poil, toi ? Raconte à tonton Gomez ce qui t'embête, s'exclame Alex en prenant ses putains d'aise sur mon lit.

Et le pire, c'est le fait qu'il ait le culot de décaler mes jambes. Il positionne ses bras croisés sous sa nuque et me lance un regard rieur.

Vous me connaissez avec mes impulsions bizarres...

Je lève ma jambe et la pose sur la gorge d'Alex qui sursaute face à mon geste. Un petit sourire étire mes lèvres en le voyant froncer les sourcils.

Je ne t'imaginais pas m'étouffer de la sorte.

Je suis créatif.

Il lève les yeux au ciel et retire ma jambe avant de se redresser.

Nous sommes samedi. Samedi soir et j'ai tout sauf envie de rester cloîtrer entre ces murs. Donc, nous sortons.

Nous sortons, répété-je, incrédule.

Une bonne amie à un bon pote organise un truc pour ses dix-huit ans. Si au début je ne comptais pas y aller, j'ai changé d'avis et je vous entraîne avec moi.

Et les filles ?

Il grimace en haussant les épaules.

Je ne leur ai rien dit.

Une fête, c'est un bon moyen pour décompresser de toute cette frustration et cet agacement que je ressens depuis qu'elle est là. Depuis que mon cerveau se peuple d'idées tout sauf saine la concernant. Nous concernant.

Donc, je mets ça sur le compte de ma vie sexuelle inactive depuis le début de cette année.

Ce soir, je chope et je décompresse. De toutes les façons, il n'y a pas meilleur façon de clôturer ces courtes vacances que de s'ambiancer dans une fête.

LIBÉRERWhere stories live. Discover now