Tu m'as sauvé de moi-même - Tome 1

Chapitre 5

Malgré la soirée des plus agitées que j'ai vécu, l'envie de dormir m'a très vite pris. Je suis néanmoins réveillé sans aucune délicatesse par une série d'énorme coup à la porte.

Effrayé par ces bruits, je me rappelle qu'un général est dans la pièce et qu'à défaut d'avoir le courage d'ouvrir cette foutue porte, je peux au moins le réveiller.

N'empêche y a quelqu'un qui défonce la porte et monsieur fait dodo, on le dérange pas en tout cas !

Je sors alors du lit qui est vraiment gigantesque et m'avance vers le canapé qui me paraît beaucoup plus petit maintenant que je vois le corps recroquevillé de mon sauveur qui dort dessus.

Ne voulant pas agacer un alpha en plein sommeil, je suivis les conseils de mes enseignants et m'approchait doucement tout en gardant une bonne distance.

Plus je m'avançais vers lui et plus l'air paisible sur son visage ne me donnait envie de sourire comme un idiot. Je décidai donc de le secouer légèrement par l'épaule puisque visiblement le bruit ne semble pas le réveiller.

J'avance mon bras vers lui et à peine ai-je toucher son épaule qu'il m'avait déjà saisi violemment le bras, prêt à le casser.

Un gémissement de douleur s'échappa de mes lèvres alors qu'Amon ouvrait doucement les yeux se rendant compte de la situation. Il lâcha très vite ma main et se mit à s'excuser.

Moi : ce n'est rien je n'aurais pas dû m'approcher c'est impoli, excuse moi

Amon : t'as rien fait de mal alors arrête de t'excuser pour un rien

Il ébouriffe légèrement mes cheveux et nous restons face à face à nous regarder dans le blanc des yeux jusqu'à ce que les coups reprennent laissant place à l'entrée fracassante d'un inconnu dans ma chambre.

Paniqué, je recule et essaye de comprendre ce qu'il se passe surtout qu'Amon vient de grogner ce qui ne semble pas être une bonne nouvelle

Amon : bordel Connor, combien de fois je t'ai dis de me laisser dormir !

Connor : à peu près 400 fois mais je dois te rappeler que qu'en décidant de devenir le chef, tu as aussi mis une croix sur les grasses mat ?

Amon : c'est pas comme si j'avais voulu le devenir... marmonne-t-il

Il se lève et me fait face

Amon : Connor attends dehors, j'ai deux mots à lui dire

Connor : et voilà que le chien chien est mis dehors nan mais oh je suis le nouveau général, pfff ce gars respecte vraiment personne

Il marmonne ses mots tout en sortant de la pièce en claquant la porte. Le rire léger d'Amon me rappelle qu'il voulait me dire quelque chose.

Amon : excuse-le il est assez spécial dans son genre

Moi : c'est ton copain ?

Wooww mon pote, je te croyais pas aussi direct !

Amon : Non certainement pas, cet imbécile est mon bêta, il me sert aussi de meilleur ami mais franchement il est nul dans ce rôle donc je te le conseille pas

Moi : oh euh, je vois que vous avez une relation très.. étrange ?

Amon : c'est un peu ça mais plus sérieusement, si un jour tu as besoin de quoique ce soit en mon absence, demande le lui. Ne lui répète surtout pas mais ce sale gosse peut s'avérer très utile.

Moi : je vois... c'est de ça dont tu voulais me parler ?

Il prend tout de suite un air plus sérieux et m'invite à m'asseoir

Amon : Non, je voulais te parler de la nuit dernière.

J'hoche la tête en me contentant d'attendre la suite

Amon : Comme tu le sais, Jurik est mort alors en tant que nouveau chef j'aimerais commencer par réparer tout ce qu'il a détruit en commençant par vos vies.

Je comprends pas trop ce qu'il insinue.

Amon : Il vous a privé de votre famille et abusé depuis bien trop longtemps, c'est l'heure pour toi de reprendre ta vie en mains, toi et toutes les autres personnes de qui ils s'entouraient. Vous allez devoir passer un contrôle médical et si tout va bien dans quelques jours vous y rejoindre vos familles respectives.

J-je.. j'arrive pas à y croire, c'est un rêve ? Est-ce que j'ai le droit d'y croire ? Je vais enfin revoir mes parents ???

Je me pince le bras pour vérifier si je ne dors pas et en sentant la douleur je saute dans les bras d'Amon en oubliant ce que mes enseignants m'ont appris en ce qui concerne les distances entre oméga et alpha. Je suis beaucoup trop heureux pour suivre mes cours !

Amon resserre son étreinte et me dit à nouveau

Amon : c'est fini Ashera, tout ira bien maintenant

Comme si en une phrase il m'avait libéré de tous mes fardeaux, j'explose en pleurs mélangeant joie excitation tristesse et peur. Il me laisse pleurer quelques minutes avant de venir essuyer mes larmes avec son pouce tout en me souriant, espérant que je fasse de même

Amon : je me suis promis que ce jour arriverait, tu es libre de vivre comme tu le souhaites Ashera alors ne laisse plus personne te dire quoi faire

Moi : m-merci, je n'arrive même pas à trouver les bons mots

Connor : bon quand vous aurez fini cette scène à faire dégueuler un mort, vous me dîtes hein histoire que je puisse travailler

Nan mais le mec prend ma réplique au calme, c'est fou ça ! Si je fais grève tu vas perdre mes fans alors ce genre de répliques sont pour moi okay l'auteure ??

Amon s'écarte silencieusement et me fais un simple signe de la main avant de sortir de la chambre suivi de près par Connor qui semble lui citer toutes les tâches de leur journée.

J'aimerais bien être comme eux, avoir le pouvoir de faire basculer la vie des gens sans aucune attente en retour. Ce sont les héros de notre nation, et même s'il m'arrivait de les jalouser honteusement, je ne peux aujourd'hui que les admirer encore plus.

Grâce à eux, je vais pouvoir revoir mes parents, mon village et même mes anciens amis !

J'espérais devenir un héros comme eux un jour mais mon corps fragile et peu musclé m'a vite ramené les pieds sur terre ou bien était-ce les enseignements que j'ai suivi tout au long de mon adolescence ? Peu importe, aujourd'hui je suis libre et je compte bien reprendre ma vie en main en commençant par reprendre le cabinet d'oncle Dan

D'ailleurs en parlant de lui, je n'ai toujours aucune nouvelle...