Tu m'as sauvé de moi-même - Tome 1

Chapitre 79

En rentrant de notre petit séjour en amoureux, j'ai eu la très mauvaise surprise de d'apprendre que mon oncle venait tout juste de se faire hospitaliser. 

Même si Amon ne voulait pas que je me rends là-bas au départ, il a fini par comprendre que la santé de mon oncle était bien plus importante que de limiter mon stress pour le moment. 

Et pour ne pas changer, j'entre dans la pièce en découvrant que celui-ci avait déjà réussi à se trouver un flan qu'il avait déjà commencé à entamer. 

Moi : tonton ! Comment tu peux manger ça alors que t'es hospitalisé pour ton diabète ? Je t'ai dis que ça te rendait malade et voilà le résultat ! 

Dan : oh gamin tu parles trop, détends toi un peu et viens là 

Je souffle au vue de la peur que j'ai ressenti en apprenant la nouvelle 

Amon : vous l'avez beaucoup inquiété, il tenait à peine en place dans la voiture 

Dan : je connais bien mon neveu, ce gosse pouvait chialer juste parce que je me serais cassé un ongle 

Moi : excuse moi de prendre soin de toi 

Dan : alors je veux pas dire mais c'est censé être l'inverse 

Moi : la ferme ! Et puis donne moi ce foutu flan, je t'interdis d'en manger encore 

Je lui enlève l'assiette des mains et la tends à Amon qui l'éloigne de mon oncle, en parlant de lui, une drôle d'expression prend place sur son visage 

Dan : gamin faut qu'on parle 

Moi : je déteste cette phrase 

Dan : t'en fais pas je compte pas rompre avec toi 

Moi : tu me dégoutes 

Dan : je me suis dégouté aussi enfin quoiqu'il en soit, sache que je suis désolé de te l'apprendre de cette manière mais je ne serais pas là pour la naissance du petit 

Moi : tu veux bien arrêter de faire la drama queen ? Le bébé arrive dans 3 bon mois alors d'ici là tu as le temps de te remettre sur pied 

Dan : nan c'est pas ça que je voulais dire.. Bon entre médecin soyons honnêtes, ce n'est pas les flans qui m'ont foutu dans ce lit 

Je sens mon coeur s'alourdir en comprenant que cette fois-ci, il ne rigole pas. Amon embrasse ma joue et viens serrer la mienne en restant toujours loin de moi pour ne pas trop s'imposer  

Dan : j'ai forcé mon corps a dépassé ses limites pendant de nombreuses années gamin, je voulais m'assurer que tu ailles bien et que tu sois heureux mais maintenant que je te vois, je me dis qu'il est grand temps d'arrêter tout ça 

Moi : arrêter quoi voyons ? Peu importe ce que tu as, je vais bien finir par trouver un moyen pour te guérir 

Dan : mais j'en ai plus envie, je veux juste rejoindre mon âme soeur en paix, sans avoir à m'inquiéter pour ton avenir dans le palais. Tu vas bien et mes patients ont rendu chacun de mes jours magnifiques mais comprends moi Ashera, j'ai envie d'être égoïste pour une fois.. 

Mes larmes commencent à monter alors que je me rendais peu à peu compte que je n'avais pas le droit de le retenir. Il a sacrifié des dizaines d'années pour moi et maintenant c'est comme s'il reprenait sa liberté alors comment je pourrais lui refuser cela ? 

Dan : oh et arrête de chialer hein j'ai pas fini 

Moi : me dis pas de ne pas pleurer alors que tu m'annonces qu'il te reste aussi peu de temps à vivre