[20-11-2021] Séance relecture ! 👩🏼‍💻

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Objectif : relire tout ce que j'ai écris jusqu'ici avant la fin du week-end.

• 19/11 | 23h34 •

Je ressors de deux bonnes heures de relecture entrecoupées de jeux avec mon chaton.

J'ai relu 18 pages, ce qui correspond aux trois premiers chapitres (j'ai déjà relu plusieurs fois le prologue donc je ne l'ai pas fait aujourd'hui)

Je vois déjà plutôt clair dans ceux-là et je pense avoir corrigé un bon nombre de défauts aujourd'hui (j'ai beaucoup réfléchi ces derniers jours donc j'avais déjà quelques idées des trucs qui ne fonctionnaient pas).

Mais ça grouille encore de problèmes !

Déjà, et ça si vous avez lu mon dernier chapitre vous savez que c'est grave, ça manque d'enjeux. Il faut que je donne plus de raisons à mes futurs lecteurices de rester avec moi. Le conflit n'est pas assez présent. Et en vrai c'est pas encore le plus dur à travailler.

Ensuite, il faut que je me mette dans le crâne que, dans cet univers, c'est plutôt bizarre d'être isolé ; et qu'a priori, mes personnages n'ont aucune raison de quitter un endroit où ils sont bien.

Bon, vous allez avoir besoin d'un tout petit peu de lore pour celle-ci, attention léger spoil : mes persos sont perdus dans une forêt et rencontrent divers personnages. Jusqu'ici, j'ai souvent représenté ces personnages comme isolés les un.es des autres, mais ça ne fait pas sens. La majorité d'entre elleux devraient vivre en communauté, et si ce n'est pas le cas, avoir de vraies raisons de vivre seul.es.

Comme autre défaut à corriger selon moi, il faut que je donne plus de place à la magie. De façon générale, plus de place au physique des choses, je suis trop dans la tête de mes personnages, je dois plus me concentrer sur leurs sensations, même leurs émotions, et surtout leurs expressions, leurs places, même bêtement leurs vêtements, je jetterai un œil à ça demain mais je pense que j'ai mis des plombes à donner de maigres indications sur la façon dont les persos principaux sont vêtus !

Il faut PLUS DE DESCRIPTIONS, des lieux, des espaces, des attitudes, et moins de dialogues.

Une bonne partie de ma relecture du jour a consisté en "retirer les dialogues chiants, irréalistes ou qui évitent le conflit". Mes personnages arrivaient encore un peu trop bien à se justifier ou à soigneusement éviter les situations fâcheuses. J'ai même traqué un personnage qui avait une connaissance de lui-même beaucoup trop profonde pour un troisième chapitre ! Ça attendra un peu, ça fait partie d'un arc principal, j'ai tout mon temps pour ça.

Ouais de façon générale il y a beaucoup d'arcs différents que je dois commencer à mettre en place mais auxquels je n'ai pas encore pensé dans le détail ; ce qui fait que j'y vais un peu à tâtons.

Bref, leçon du jour les enfants : LE PREMIER JET C'EST DE LA PÂTE À MODELER MOCHE ! J'en suis à la première relecture d'une histoire à peine commencée, c'est normal qu'il y ait autant de trucs à penser. Ça peut pas être bon du premier coup, SURTOUT quand on se lance dans l'ébauche d'un univers propre, complexe et dans une histoire longue. Ça m'arrive d'écrire des nouvelles qui n'ont besoin de presqu'aucun remaniement, mais c'est bien parce que ce sont des nouvelles ; et même là, il y a toujours des choses à dire.

Écrire un roman, ce n'est pas juste écrire. C'est écrire, relire, réécrire, lire, écrire, relire encore, enlever six chapitres, recommencer la première moitié, traquer les répétitions avec ctrl+g, s'arracher les cheveux, détester son perso, se remettre à l'aimer en changeant complètement de direction, devoir encore réécrire six pages, bloquer pendant un mois, ne plus savoir où on en était quand on revient.

Mon père me disait "Écrire c'est 1% d'inspiration et 99% de transpiration". Je trouve que cette phrase est très moche. Ça serait peut-être déjà plus poétique de ne pas mêler les mathématiques à cette affaire... Pourquoi pas "Une cuillerée d'inspiration et des litres de transpiration" ? C'est déjà plus organique ! Mais bref, je ne suis pas spécialement d'accord avec ça, mais c'est clair qu'on ne peut pas écrire un roman (à destination d'une maison d'édition / ou en cherchant à atteindre le niveau d'un roman d'édition) en pensant y être dans sa zone de confort.

Journal de bord : J'ÉCRIS UN ROMAN ! ✒Where stories live. Discover now