Chapitre 4

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"Lucius et Narcissa Malfoy vont arriver d'ici peu dans votre bureau, suite à une lettre de ma part. J'ai besoin, qu'une fois qu'ils soient présents, vous veniez d'urgence dans mon bureau. Ma cheminette vous est normalement ouverte et il est plus prudent de passer par cette voie", délivra une biche bleutée face à Dumbledore avant de repartir et de s'évaporer.

Le vieil homme haussa légèrement les sourcils. Que s'était-il passé pour que Severus ait la nécessité d'utiliser son patronus alors qu'il utilisait habituellement les elfes du château pour lui transférer un message? Il n'eut pas le temps d'essayer de trouver une idée par lui-même qu'un claquement de bois résonna dans la cheminée , attirant son attention. Une fumée verte apparue et Narcissa Malfoy en sortit, s'époussetant doucement tout en saluant le directeur, rapidement suivie par son mari. Pendant quelques secondes, Dumbledore fut étonné de les voir arriver si vite mais il se reprit tout en les saluant à son tour.

"Savez-vous, monsieur, pourquoi Severus nous a appelés , questionna la mère de Draco.

-Je n'en ai pas la moindre idée. (Lucius fronça les sourcils. "Ce vieux citronné n'est-il pas censé savoir tout ce qu'il se passe dans son école? ") Mais ne vous en faites pas, ajouta le directeur en remarquant l'air de l'aristocrate, nous allons bientôt le savoir. Severus m'a fait savoir qu'il avait besoin de nous dans son bureau."

Puis, il se dirigea vers les deux arrivants restés près de la cheminée.

"Il m'a conseillé de passer par le réseau de cheminette, il ne souhaite visiblement pas que votre présence ici soit remarquée. Passez donc en premier, je vous suivrai."

Écoutant le directeur, les deux Malfoy prirent une nouvelle fois la cheminée, demandant cette fois-ci le bureau de Severus Rogue et le vieil homme les suivit. A peine fut-il arrivé dans le bureau de son ancien élève qu'il remarqua immédiatement la présence du petit garçon assis à côté  du professeur et celle des trois élèves de Serpentards. Draco s'était levé pour aller saluer ses parents et sa voix attira l'attention de l'enfant, qui était pour l'instant bien trop occupé à regarder autour de lui pour remarquer la présence des nouveaux arrivants. Lorsqu'il tourna la tête et vit qui était arrivé, il se leva et se précipita.

"Mère! Père!" s'exclama-t-il, surprenant les deux adultes.

Il arriva au niveau de ceux-ci et tendit les bras vers sa mère. Elle se baissa instinctivement pour prendre le petit garçon dans ses bras et se dirigea, accompagnée de Lucius et Dumbledore pour s'asseoir avec les autres personnes présentes.

"Explications", demanda alors sèchement Lucius à son ami et son fils, obtenant un regard noir de sa femme.

Draco commença donc à expliquer la situation à ses parents et à son directeur, explications qui étaient complétées de temps à autre par des commentaires moqueurs de Blaise et complémentaires de Pansy, puis de son parrain. Si le petit Draco écoutait calmement au début, il en eut rapidement assez et se débrouilla pour échapper à la surveillance des adultes puis se mit à explorer la pièce. Un assez long moment passa avant qu'ils ne finissent de tout raconter dans les moindres détails. Soudain, Pansy se leva, venant de percuter quelque chose: elle n'entendait plus de bruits autres que les leurs, et ce depuis maintenant plusieurs minutes. Elle fit le tour de la pièce, se stoppa devant la porte de la pièce et se tourna vers eux, un air inquiet sur le visage.

"Vous avez laissé la porte ouverte depuis notre arrivée monsieur?" interrogea-t-elle.

Ils tournèrent tous la tête vers sa direction et Severus pâlit en voyant qu'elle se tenait à côté de la porte. Porte qui était ouverte alors qu'il avait fermée dès que ses élèves étaient entrés. Avec un peu d'espoir, il chercha du regard la présence de l'enfant, tandis que les autres commençaient à comprendre ce qu'il se passait. Ils durent rapidement se rendre à l'évidence: le petit Draco était celui qui avait ouvert la porte, et il était parti, tandis qu'ils ne prêtaient pas attention à lui.

oO0Oo

Ses yeux gris pétillaient. Il se trouvait dans le hall de l'école (seul, certes, mais ce n'était pas sa priorité actuellement) et face à lui se dressaient les escaliers mouvants dont lui avaient tant parlé ses parents et son parrain. Comment était-il arrivé ici, il ne savait pas. Comment allait-il retrouver son chemin, il ne savait pas non plus. A vrai dire, il n'avait pas fait attention aux couloirs qu'il avait empruntés, bien trop occupé à regarder autour de lui et à parler aux tableaux.

Il entreprit de monter les escaliers, mais à peine eut-il passé trois marches que les escaliers tremblèrent et se mirent à bouger, le prenant par surprise, lui faisant un peu peur. Mais l'émerveillement finit par prendre le dessus et il se laissa guider. Puis, au bout de quelques minutes, lassé, il se plaça sur un palier, délaissant les marches.

"Que fais-tu ici petit ?" questionna une voix féminine et chantante derrière lui.

Il se retourna et se retrouva face à un gigantesque tableau duquel le regardait une dame quelque peu enrobée, à l'apparence chaleureuse et vêtue d'une longue robe de soie rose très pâle, presque blanche, plissée de tous les côtés. Ses cheveux étaient attachés dans une coiffure sophistiquée, qui alliait feuilles et fleurs, et ses joues étaient d'un léger rouge (rouge que l'enfant attribua d'ailleurs au verre à pied qu'elle tenait dans la main et qui semblait se remplir de lui même). En fond, le petit Draco arrivait à distinguer de la verdure et des arbres bien taillés, qui lui firent immédiatement au jardin de sa maison.

Lorsque la dame réitéra gentiment sa question, il se rendit compte qu'il ne lui avait pas répondu et qu'il s'était contenté de l'observer. Gêné, il s'excusa et demanda d'une petite voix au tableau de ne pas répéter son erreur au près de son père. Amusée, elle éclata d'un rire fort avant de lui assurer qu'elle ne dirait rien et de se présenter comme étant la Grosse Dame, gardienne du dortoir des Gryffondors. Intrigué et intéressé, le petit garçon s'assit alors par terre et commença à lui poser de nombreuses questions, oubliant qu'il s'était perdu. Heureuse de discuter avec quelqu'un qui n'était ni prisonnier de sa toile comme elle, ni un élève pressé qui voulait rentrer dans sa salle commune, la dame se fit alors un plaisir de répondre à ses interrogations, oubliant qu'il était un enfant qui n'avait rien à faire dans le château vu son jeune âge.  

Deuxième exemplaireDonde viven las historias. Descúbrelo ahora