FOREIGNERS.38.

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Nacio.

Je me réveille doucement quand je sens une masse collée à mon torse. Alea. Je mets mon nez sur ses cheveux et sens son odeur. Putain, elle sent divinement bon. Je sens son corps chaud collé au mien, elle est accrochée à mon torse comme si elle avait peur que je parte. Si seulement elle savait qu'elle était la seule constance de ma vie et que je ne risquais pas de la faire partir.

Je sors du lit en faisant attention à ne pas la réveiller. Le matin, Alea n'est pas de très bonne humeur, alors si j'ai le malheur de la réveiller, ce sera la fin pour moi. J'enfile vite un jogging et sort de ma chambre pour manger. En chemin, je croise Liso qui m'a l'air préoccupé.

- Il t'arrive quoi ?

- Tu as reçu une invitation d'un auteur anonyme.

Une invitation ?

- Pourquoi ?

- Une soirée. Mais bizarrement, Alea y est conviée aussi.

Qui peut bien la connaitre merde ? Je suis méfiant du fait que ce soit anonyme. Qui ne voudrait pas que je le reconnaisse ? J'ai une petite idée, mais elle me parait folle.

- On ira.

Je vais tout faire pour découvrir qui est caché derrière cette lettre. Liso me tend l'enveloppe avant de continuer son chemin. J'arrive dans la cuisine et me prépare un café quand je sens quelque chose toucher ma jambe.

- Putain de cabo.

J'essaie de le dégager sans le tuer, sinon Alea voudra ma peau.

- Tu veux quoi merde ?

Il me regarde et aboie. Putain, il est con ou quoi ce chien ?

- Je ne parle pas ta langue mec, soit plus clair.

- Il a faim abruti.

Je n'avais même pas entendu Alea venir. Elle prend un sachet dans le placard avant de verser dans la gamelle de sa boule de poils. Il se précipite dessus en jappant et en secouant la queue. C'est vraiment bizarre un chien.

- Arrête de le regarder comme s'il avait mangé tes couilles.

Je retrouve mon regard de ce chien baveux et me tourne pour faire face à Alea. Elle me regarde avec insistance avant de prendre mon café que je n'ai même pas encore eu le temps de boire.

- On ne s'attaque pas au café des autres, miss cleptomane !

- Tu piques mes cigarettes, je pique ton café.

- La vie ne marche pas comme ça, ma grande !

- Ah ouais ? Elle marche comment alors ?

Elle recule doucement, toujours avec mon café dans les mains. Je pense qu'elle ne se doute pas de ce qu'il y a dedans. Ça lui apprendra à prendre ce qui m'appartient. Je ne dis rien, et attends qu'elle goûte. Elle boit une gorgée avant de faire une grimace.

- Putain, c'est dégueulasse ! Tu mets même de l'alcool dans ton café ? Alcoolique !

Elle pose la tasse avant de se rincer la bouche à l'évier. Je reprends mon café et le bois comme si rien ne s'était passé. Je suis plutôt fier de moi.

- Petite question, tu ne connais pas les tee-shirts ?

- Tu ne connais pas les soutient-gorges ?

Je ne dis rien depuis tout à l'heure, mais j'observe, j'observe bien même. Alea est du genre à ne jamais mettre de soutif. Cela ne me déplaît absolument pas, sauf quand il y a du monde autour.

ForeignersWhere stories live. Discover now