II

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Sur le chemin du retour tout ce bousculait dans sa tête, ses souvenirs douloureux avec son amant, sa vie depuis son mariage, et les mots que lui avait dis son ami.
Sans même s'en apercevoir des larmes brûlante coulaient sur ses joues glacées par le froid.
Elle ne put se retenir, ses jambes tremblaient.
Arrivée devant la devanture de sa porte d'entrée, elle s'écroula.
Comment en était-elle arrivée là ?
Comment allait-elle pouvoir continuer de vivre dans ce monde dont elle ne voulait pas faire partie ?
Elle essuya ses larmes et se mit à rire nerveusement
 
- * Ah Meïly toi au moins tu es en vie...de quoi te plains tu*

Après cinq minutes de réflexion elle inséra sa clé dans la porte et rentra.
Elle eut à peine ses deux pieds à l'intérieur  qu'une gifle se déposa brutalement contre sa pommette, elle avait comprit, une fois de plus elle avait fais l'idiote à se permettre de le contrarier.
Son cœur se serra, et une violente douleur se propagea dans son corps.
Son calvaire durait plusieurs heures, cela semblait une éternité.
Mais malgré l'éprouvante douleur que cela lui procurait, elle aimait.
Elle aimait le faite de pouvoir espérer rien qu'une heure ou deux qu'elle puisse rejoindre son fiancé.

Il détestait le dessin, mais adorait la peindre.
Ses doigts se transformaient en pinceaux, laissant des tâches de couleurs à chaque passage sur son corps.
Tel un artiste il couvrait son corps de nuances bleue, violette, parfois jaune ou encore verte.

Une fois le cauchemar terminé elle alla s'enfermer dans la salle de bain.
Elle contempla ses jambes, ses bras, son ventre, son dos...
Tous étaient rempli de bleu, mais bien évidemment son visage restait intacte.
Cela ne la faisait plus pleurer, ses blessures étaient devenu normal pour elle, à vrai dire c'est à peine si elle se souvenait de son corps immaculé.

Deux ans, cet enfer durait depuis maintenant deux ans, mais que pouvait elle faire à part hurler a l'intérieur d'elle même ?
Divorcer ? Non la question ne se posait même pas.
Elle passerait pour la traînée de service, qui ne sait même pas satisfaire son mari et garder son mariage.
Et qu'allait elle dire à ses parents, ils allaient être tant déçu, et son frère aussi.
Et puis son mari l'aimait au fond, ils pouvaient peut être être heureux ensemble...

- Meïly...? Ouvre moi la porte s'il te plaît
- J'arrive ne t'inquiète pas chéri vas t'asseoir à table je vais te servir à manger...mais laisse moi deux minutes que je me refasse une beauté
- Meïly ouvre moi la porte s'il te plaît, je n'ai pas faim tu le sais très bien, je viens m'excuser
- Je te pardonne ne t'en fais pas...tu n'as pas besoin de t'excuser...je te pardonne je te le jure
- Meïly ?!

Qu'allait-il faire si elle n'ouvrait pas cette porte ? Elle le savait très bien, et elle ne voulait pas risquer de l'énerver à nouveau,
mais elle savait aussi ce qui allait lui arriver si elle ouvrait cette porte.
Mais enfin de quoi se plaignait elle, si c'était sa manière à lui de s'excuser alors elle n'avait pas vraiment le choix.

Après une forte hésitation elle ouvrit la porte de la salle de bain, et le laissa entrer.
Il l'entoura ses bras a sa taille et la serra fort contre son torse.
Elle pouvait entendre son cœur battre anormalement lentement, il était calme.
Elle posa ses mains contre son torse et lui demanda de la lâcher pour qu'elle puisse finir de se préparer.
Il se décala de quelques centimètres mais ne lâcha pas son emprise pour autant, ses mains se baladaient sur sa taille, il passa ensuite sa main sur son épaule et descendit le long de son bras, avant de poser sa main sur sa joue, la serrant toujours aussi près de lui.

- Meïly...pourquoi ne m'aime tu pas comme je t'aime ? Rien de tout ça ne serait arrivé si tu avais su m'aimait comme il le faut.
- Je...je suis désolée
- Ne t'excuse pas, tu sais l'amour ne se contrôle pas, tout comme la violence. Je m'en veut à chaque fois que je te vois, c'est pour ça que je vois d'autres femmes
- Quoi ?
- Ne fais pas l'innocente, tu le sais très bien et tu m'en veux pour ça, et c'est totalement légitime. Qu'elle genre de femme pourrait accepter que son mari commette un adultère. Mais cependant tu reste avec moi, alors je me demandait m'aime tu ? Ne serait-ce qu'un peu ?
- Je...je t'aime...mais pas comme tu le veux, je t'aime pour m'avoir sauvé de la guerre, je t'aime pour m'avoir offert un toit alors que d'autres sont à la rue , je t'aime pour avoir aidé financièrement mes parents et mon frère pour qu'ils puissent vivre librement. Mais je ne t'aime pas pour l'amour que tu me donne, à vrai dire je n'en veux pas vraiment...

Après ces mots il lâcha immédiatement son emprise, c'était la première fois qu'elle lui parlait sur ce ton et qu'elle lui disait réellement ce qu'elle ressentait.
Il se mit à ricaner nerveusement, et enfonça son regard poignardant dans le siens.

- Tu...tu n'en veut pas ?
- Non désolé ce n'est pas ce que je voulais dire chéri...
- Ne m'appel pas chéri ! Où était tu tout à l'heure ?!
- Qu-quoi...
- Tu es rentrée à 21 heures sans mon autorisation alors je te demande où était tu ?
- Je te l'ai dis je suis aller chez une amie
- Ne me ment pas !
- Je ne te ment pas je te le jure

Des larmes se mirent à couler sur ses joues, elle se réfugia dans ses bras pour éviter qu'il s'énerve une fois de plus.

- Meïly... ne pleure pas s'il te plaît, tu vas abîmer ton jolie visage...
- Je suis désolée...
- Est tu vraiment désoler ?
- Oui...
- Alors je te pardonne pour tes propos indécents et grossiers.

Il attrapa son visage de ses deux mains et déposa un doux baiser sur son front, puis son nez, et ce fut au tour de ses lèvres.
Elle redoutait ce moment, elle ne voulait pas que la suite de ce baiser ait lieu. Mais pendant qu'elle était en pleine réflexion, il l'avait déjà assise sur leur lit et commença à la déshabiller.
Il l'embrassa de plus en plus, ses lèvres passaient de sa bouche, à son cou, et fit des allers retours sur son corps.
Elle ferma les yeux et essaya de se laisser faire.
S'en était trop pour elle, elle ne supportera pas ça une fois de plus.
Peut être qu'il l'aimait sincèrement, mais ce qu'elle ressentait comptait aussi non ?
Devait elle oublier son unique amour, et construire sa nouvelle vit avec cet homme, ou devait-elle s'enfuir et continuer d'espérer qu'il était là quelque part à l'attendre... ses pensées se bousculèrent, mais se stoppèrent net quand elle sentit une grande douleur l'envahir, il avait commencé et ne comptait pas s'arrêter tout de suite.
Elle referma les yeux, ne voulant pas participer à ce moment qui pour lui l'amusait tant.

Où es-tu ?  [JUNGKOOK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant