Où es-tu ? [JUNGKOOK]

III

Le matin suivant, elle se leva doucement pour ne pas réveiller l'homme qui c'était fait « pardonner » toute la nuit.
Elle se prépara, elle mit sa tenu du dimanche et partit sans faire de bruit pour aller à la messe.
Elle avait laisser un petit mot à son mari pour pas qu'il s'inquiète de son absence.
Mais de toute façons elle s'avait qu'aujourd'hui il était censé partir pour un voyage d'affaire pendant trois jours.

Elle referma sa porte et commença sa marche.
L'air du vent dans ses cheveux lui faisait du bien.
La douce brise s'infiltra entre ses cheveux et sa nuque ce qui la fit frissonner.
Elle aimait se sentir libre, elle aimait croire qu'elle pouvait s'échapper de la réalité ne serait-ce qu'une seconde.
Là messe d'aujourd'hui, elle n'allait pas y aller, elle n'avait pas envie d'écouter les bons conseils de dieu, pas aujourd'hui, elle se dépêcha d'aller chez le fleuriste, et pris comme à son habitude des roses blanches et pressa le pas pour aller à son rendez-vous.

Elle poussa le portillon, et alla à son emplacement.

- Bonjour mon amour, aujourd'hui j'ai pris une décision, je vais m'enfuir...pour aller où ? Je ne sais pas mais je vais partir. La nuit dernière j'ai compris que cette vie n'est pas la mienne, ce n'est pas la nôtre. Tout à l'heure j'irai acheter un billet de train et je partirai sûrement chez ma cousine à Nice. Je ferai tout pour te retrouver, te revoir, sans forcément aller dans le monde où tu es officiellement.

Midi sonnait, elle embrassa alors la tombe de son fiancé et parti au guichet de la gare pour acheter un billet de train comme elle l'avait prévu.
Une fois les portes de la gare passées elle se précipita vers la dame de l'accueil, mais elle se fit retenir par le bras.

- Chérie ? Mais qu'est ce que tu fais là Meïly ?
- Oh...euh je suis venu te voir
- Me voir ?
- Oui comme je sais que tu partais aujourd'hui, et que j'étais à la messe tout à l'heure je n'ai pas pus te dire au revoir alors j'espérai pouvoir te le dire avant que ton train parte.
- Meïly...tu n'avais pas besoins de courir jusqu'ici

Il fit signe aux trois hommes qui l'accompagnaient de partir devant et prit Meïly dans ses bras.
Et lui murmura

- Ma chérie je sais que tu n'étais pas à la messe, arrête de me mentir je sais très bien où tu étais mais ma chérie tu n'as plus intérêt d'aller le voir ou je lui enlèverai son emplacement
- Je...
- Ne répond pas et écoute moi bien, c'était la dernière fois que tu pouvais aller lui parler, à mon retour si jamais j'apprends que tu y es retournée, j'exécuterai mes menaces. C'est moi ton mari lui il est mort depuis bien longtemps ! Alors à dans trois jours ma très chère femme et n'oublie pas que je te surveille de très près.

Il l'embrassa et parti.
Elle resta pétrifiée, comment le savait-il ?
Est-ce qu'il la suivait ?
Comment allait-elle pouvoir voir jungkook et Yoongi ?
Comment allait elle s'enfuir ?
Trop de question se bouscula dans sa tête, elle sorti de cette maudite gare le regard vide, elle ne savait plus où aller, quoi faire.

Une fois rentrée chez elle, elle s'assît sur une des chaises de la salle à manger et plongea son visage dans ses mains.
Une pluie de larmes s'abattaient sur ses joues.
Elle n'arrivait pas à croire qu'il ait réellement osé la menacer de détruire la tombe de son fiancé

Il était déjà 15h à présent, elle décida de mettre un de ses bandana de soie sur ses cheveux, ainsi que des lunettes de soleil pour éviter qu'un pseudo associé de son mari ne la remarque.
Elle retourna rapidement à la gare et prit un billet de train en direction du sud de la France pour le lendemain soir.

Une fois chez elle, elle s'occupa comme d'habitude.
Elle fit le ménage, le repassage, le repas, et la lessive du jour comme d'habitude, mais elle prépara aussi sa valise.
Elle y mît toutes ses affaires elle ne laissa rien, elle prit bien sûr soins de mettre sa boîte à bijoux qui était jusqu'à présent cacher dans le grenier.
Une fois sa valise faite elle la mit sous son lit au cas où son mari rentra plutôt que prévu, pour qu'il ne se doute de rien.

Elle ne vu pas le temps passer après avoir fait tout ça il était déjà 20h.
Alors elle se mit dans la cuisine, sortit un papier et un crayon, et écrivit une lettre d'adieu à son mari.

« Mon très cher mari,
Je suis désolée de te laisser sans vraiment d'explications, mais la vie que tu m'offrais n'était pas celle que je voulais.
Je vais sûrement passer pour une femme égoïste et trop exigeante, mais ce n'est pas grave.

Quand j'avais seize ans j'ai rencontré un garçons au lycée, il s'appelait jungkook, c'était un étranger et venait d'un milieu pauvre, mon père ne voulait pas que je le fréquente, alors je le fuyais comme la peste.
Mais un jour que je rentrais du lycée, deux garçons que je ne connaissaient pas m'ont fais des avances et m'ont bloqués dans une petite ruelle très peu éclairée, je pensais que personne n'allait pouvoir venir m'aider mais en quelques minutes les deux hommes étaient inconscient gisant sur les pavés de la rue.
Ce garçons dont je ne voulais pas m'approcher m'avais aidé...
A partir de ce jour j'ai commencée à vouloir le connaître de plus en plus, ce qui déplaisait fortement à mon père, mais comme tu me la dis l'amour ne se contrôle pas...
J'ai commencé à sortir avec lui, nous étions heureux et nous voulions nous marier à nos 18 ans pour pouvoir s'enfuir ensemble et fonder notre famille.
Mais seulement, la guerre a commencée et il a du me quitter pour le front.
C'est là que mon conte de fée c'est transformé en cauchemar.
Il m'a donné la bague que je porte autour du cou, tu sais celle où il y a gravé
« It'll be okay »
C'était sa promesse pour me dire qu'il allait revenir, mais la vie en a voulu autrement, on me l'a arraché sans prévenir, quand il m'a dit son dernier au revoir...une partie de moi est morte avec lui.

Maintenant je le sais je ne peux vivre sans lui, cela fais 4 ans que je me bat chaque jour pour le retrouver coûte que coûte.

Alors il est vrai que je ne suis pas aller à la messe la dernière fois, il est vrai que je suis aller le voir, mais tu dois te faire à l'idée que ce n'est pas toi que je porte dans mon cœur mais un fantôme.

Alors fais moi la promesse de ne pas me chercher, tu est encore jeune, à 25 ans nous ne devrions pas nous souciez du lendemain mais simplement vivre le jour présent, alors aime et vie heureux avec une femme qui t'aimera en retour.

Adieu mon très cher mari, je ne t'oublierai jamais... »