Chapitre XXIV

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Une fois de retour dans le bâtiment, je me rue vers les contrôles.
Sous ordre, je retire ma ceinture en deux temps trois mouvements ainsi que mes chaussures avant de les poser dans le bac prévu à cet effet pour qu'ils passent les contrôles. Je passe la barrière anti-métaux et soupire lorsque ce dernier bipe.

Non de dieu, ils font tout pour me retarder ou quoi ??

Une femme en uniforme strict s'avance vers moi et me fait une fouille au corps et, ne trouvant rien, elle décidera de passer le détecteur de métaux autour de moi. Il émet un bruit strident lorsqu'il passe près de mon cou.
La femme désigne mon collier bien trop précieux pour moi que je porte et me fait signe de passer.

- C'est rien, c'est juste le collier, m'informe-t-elle ainsi que ses collègues.

J'acquiesce et la remercie avant de récupérer toutes mes affaires. Je remets mes chaussures en quatrième vitesse ainsi que ma ceinture, puis je prends mes jambes à mon coup et me hâte de sortir.
Je passe encore quelques contrôles des tickets, les bipant ici et là.
Je finis enfin par voir de toute cette merde, et m'engage d'un pas rapide dans les milliers d'escaliers que je dois prendre pour sortir d'ici.

Je passe dans un couloir, puis un autre, et repasse dans le premier, sans me souvenir de quel chemin je viens de prendre, totalement perdue. Je finis par demander ma route à un steward, jugeant que ça ira bien plus vite comme cela.
Et en effet, l'homme m'indique l'itinéraire que je dois emprunter, et je m'y tiens, bien trop pressée de sortir d'ici.

Mon téléphone vibre dans ma poche. Je l'en extirpe rapidement et regarde la notification d'un rapide coup d'œil ; si ce n'est pas urgent, je répondrai plus tard.

Mais c'est un nouveau message de mon frère. Mon cœur tambourine dans ma poitrine quand je clique sur la notification pour afficher le texte.

« Il n'est pas encore parti ».

Je souris malgré moi et presse encore plus le pas.
Des fois, j'ai l'impression que Chris lit dans mes pensées...

Il n'est pas parti,
il n'est pas parti,
il n'est pas encore parti...

Quelques minutes plus tard, j'arrive enfin à l'endroit des sorties des voyageurs, le souffle court d'avoir marché aussi vite.
Je tourne la tête de droite à gauche, scannant la foule du regard, à la recherche du brun. Mais pour l'instant, je ne le vois nulle part...

Et s'il était parti, finalement ?
Non, Chris a dit qu'il était encore là.
Mais si... ?
NON.

Je retourne à l'entrée de l'aéroport, le cœur battant la chamade, là où je l'avais abandonné une petite heure plus tôt.
Peut-être est-il resté ici ?

Je marche tellement vite que je cours presque, mes jambes me font souffrir et j'ai un point de côté mais je n'y prête pas la moindre attention.
Je suis concentrée à retrouver Sebastian, avant qu'il ne parte, et quelques minutes plus tard, je le distingue enfin parmi la foule noire de monde.

Son regard électrique se pose finalement sur moi, et un énorme sourire de soulagement prend place sur son magnifique visage. J'ai l'impression de ne voir que lui, comme si les personnes autour étaient floues ou marchaient au ralenti.
Je ne vois que lui,
je ne veux que lui.

Moi aussi, je souffle de soulagement ; il n'est pas parti.
Il laisse un sourire étirer ses lèvres et commence à courir vers moi. Je fais de même et viens me réfugier dans ses bras en quelques secondes.
Je trouve cette scène très clichée, vue de l'extérieur, mais franchement je n'en ai rien à foutre.

Il m'entoure de ses mains et me porte dans les airs, nichant son visage dans ma nuque. Je le sers fort contre moi comme s'il allait s'enfuir, et pleure à chaudes larmes, étant totalement incapable de les retenir plus longtemps.
Ses mains caressent doucement mon dos et il finit par me poser au sol. Mais je ne me détache pas de lui ; j'ai rêvé de ce moment bien trop longtemps pour y mettre fin si tôt.
Une de ses mains passe sur ma hanche et resserre son emprise sur moi, me rapprochant encore plus de son corps. Puis, il pose délicatement son menton sur le haut de mon crâne après y avoir déposé un petit baiser.
On reste comme cela pendant de longues minutes, et j'espère secrètement que le temps s'arrête à cet instant précis, nous obligeant à rester dans cette position pour l'éternité.

Sauve-moi [Sebastian Stan]Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt