38. Déclaration de guerre

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*

Dans le salon de l'appartement du président de l'Anbu, deux amoureux s'étaient endormis en paix sur le sofa en velours noir, apaisés.

Itachi Uchiwa avait savouré cette parenthèse, plus encore, il ne voulait plus en sortir.

C'était sans compter la voix stridente de son ami Shisui, qui chantonnait une fable depuis la fenêtre.

Faites le taire.

« Maitres Corbeaux, sur leur fenêtre perchés, tenaient dans leur bec un message. Capitaine Shisui, par le bruit attiré, leur tint à peu près ce langage : Et bonjour, Messieurs les corbeaux. Que vous êtes petits ! Vous n'êtes vraiment pas beaux ! Sans mentir, si votre message se rapporte à l'autre enculé d'Obito, vous êtes les phénix des hôtes de l'Anbu. »

« Shisui ta gueule. »

L'homme l'ignora et reprit sa prose en prenant une pose plus théâtrale encore, les bras ouverts vers le ciel.

« A ces mots, les corbeaux ne se sentent pas de joie, et pour monter qui est le roi, ils rentrent par la fenêtre, fusionnent avec leur maitre. Itachi la souris s'en saisit, et dit : Mon bon Shisui, apprenez que tout baiseur vit aux dépens de sa bite. Cette leçon vaut bien une explication sans doute. Itachi honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'il ne baiserait plus. »

« Shisui... » S'excusa Itachi, conscient que ce qu'il venait de faire en ignorant les corbeaux, n'était vraiment pas digne du président qu'il était. C'était une faute.

« Tu sais que je peux continuer encore longtemps comme ça ? »

« Je sais. »

« J'ai beaucoup d'imagination. »

« Je sais aussi. » Soupira Itachi, pas le cœur à sourire.

« C'est mon imagination aussi qui me dit que Sakura a le fute défait ou c'est comment ? »

Itachi n'eut pas besoin de baisser les yeux pour savoir que son ami disait vrai, après tout il était le premier au courant, c'était lui le coupable.

Il n'avait juste pas prévu de s'endormir dans la foulée mais l'état dans lequel il était lui avait permis de se reposer, alors il n'était pas allé contre. Il avait besoin de sommeil. C'était évident.

« Je voulais... » Commença Itachi, gêné, la voix embuée de sommeil.

« Je veux vraiment pas savoir. »

« Non, je voulais juste du temps, plus de temps. »

Shisui prit appui contre la fenêtre toujours fermée et hocha la tête, l'air grave. Il comprenait mieux que personne. Il y avait des moments comme ça qui avaient une valeur inestimable, où n'importe quel homme serait capable de tout pour ne pas y mettre fin.

Itachi n'était qu'un homme, il avait le droit de réclamer un peu de bonheur. Juste un peu.

Parce que le temps était une sacrée pute. A côté Danzo n'était qu'une vulgaire tapin tout juste bonne à vous filer un herpes et Obito une mycose.

« Je sais, répondit simplement Shisui. Tu voulais que tout soit simple pour une fois, hein ? Juste de bons moments, pas de guerre, pas de danger. Du bonheur et les bras d'une femme. »

« Juste un peu. »

« Je comprends, c'est bien parce que je comprends mieux que personne cette situation que je t'ai fait une prose au lieu de te casser la gueule. »

Anbus sous haute tension (itasaku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant