Deux

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FAIS MOI CONFIANCE

« La qualité sans résultat c'est inutile. Le résultat sans qualité, c'est ennuyeux »

— Yohan Cruyff

MAËLLE CAMARAParis - mai 2022

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MAËLLE CAMARA
Paris - mai 2022

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À mon réveil, je m'appercue que j'étais toujours dans le bar de Yann, mais qu'il n'était pas là. Il était sûrement en train de gérer les stocks.

Je me redressa doucement et réalisa l'énorme mal de crâne que j'avais.

— Il va falloir que j'arrête de me mettre des races tous à chaque fois que je viens ici moi...

— Ça, c'est clair, rigola Yann qui venait d'entrer dans la pièce un verre à la main. Tiens, prends ce cachet et vas manger un bout.

— Merci mon reuf, dis-je en avalant le comprimé et en buvant le verre d'eau. Je vais chercher à manger, tu veux que je te ramène quoi ?

— Oh, rien, merci. Je viens de manger.

— Comme tu veux.

Je me leva et m'apprêtais à sortir quand je réalisa qu'il faisait déjà bien jour dehors.

— Il est quelle heure au fait ?

— 13 heures 30. Souris-il en me faisant signe d'au revoir de la main.

Je rigola et sortis du bar. Avant de revenir quelques minutes plus tard une salade dans les mains. Yann sourit en me voyant revenir.

— T'es à la diète maintenant ?

— Pas vraiment, mais je vais essayer de ne pas vomir tous de suite.

— T'as pas tord. J'ai pas envie de nettoyer.

Je mangea tranquillement en m'excusant une nouvelle fois au près de mon ami pour le dérangement. Mais cela ne semblait pas le déranger. On se connaissait bien. Et je travaillais souvent dans son bar quand il était en sous effectif.

Soudain, mon téléphone se mit à sonner, je regarda l'écran.

Numéro inconnu

Je reposa mon téléphone et me leva pour jetter le contenant en plastique de ma salade.

— Tu ne décroche pas ? S'interrogea Yann.

— Non. Je connais pas.

Soudain, je me rappela des deux derniers mois de ma vie, et plus précisément de hier quand j'avais jetté mon "CV" accompagné de mon "plan de relance" dans la voiture de Nasser Al-Khelaïfi.

— En fait si !

J'attrapais mon téléphone et décrocha immédiatement alors que mon ami se foutait une nouvelle de ma gueule.

~ Allô ?

~ Oui bonjour. Vous êtes bien mademoiselle Maël Camara ?

~ C'est bien moi. À qui ais-je l'honneur ?

~ Je travaille au Paris Saint-Germain. Le président m'a demandé de vous convier à une réunion dans l'après-midi. Êtes-vous disponible à 15 heures ?

~ Oui, bien sûr.

~ Très bien, nous vous attendons à cette heure-ci. Présentez vous à l'accueil.

~ D'accord. Merci beaucoup.

~ Bonne journée.

~ De même.

Je racrocha et tourna la tête vers Yann.

— Je... C'était le PSG. Nasser Al-Khelaïfi veut me voir à 15 heures.

La tête de Yann se décomposa alors qu'il commençai à intégrer les informations.

— Mais... C'est incroyable. Putain ! Mais... Félicitations meuf ! Pour une fois que ça marche !

Je rigolais alors qu'il me prenait dans ses bras.


Je suis rentrée chez moi pour prendre une douche quand je me suis rendue compte que je n'avais rien à me mettre.

C'est vrai qu'en général, j'avais tendance à négliger un peu mon apparence. Surtout ces derniers temps. Alors quand j'ouvris mon armoire et que je ne tomba que sur des joggings en boules et des sweats larges. Je me dis que ça n'allait pas le faire.

Je regardais l'heure et réalisa qu'il ne me reste qu'une heures avant le rendez-vous.

Je me jeta dans ma voiture et démarra en trombe pour rejoindre le centre commercial le plus proche.

Une fois arrivée, j'entrais dans le premier magasin et pris un tailleur bleu foncé, vraiment très classique. J'allais à la caisse et déposa mes articles.

— Vous ne souhaitez pas essayer ? Me demanda gentiment la brune derrière le comptoir.

— Je n'ai pas vraiment le temps. On va dire qu'il me va.

Elle sourit et commença à scanner mes articles.

— En tout cas, très bon choix. Vous avez rendez vous ?

— On va dire ça oui.

Elle clique sur son écran.

— Vous pouvez insérer votre carte.

Je baisse les yeux vers la machine à carte bleue et c'est seulement à ce moment que je me rendis compte que cet achat de dernière minute allait me couter la peau des fesses.

Y mierda...

Je souris simplement à la caissière et paya avant de prendre le sac.

— Je vous souhaite une bonne journée et bon courage pour votre entretien.

— Merci beaucoup. Bon courage à vous aussi !

J'allais en avoir besoin de courage, oui.

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