Fais moi confiance

Huit

FAIS MOI CONFIANCE

« Dans le football comme dans l'horlogerie, le talent et l'élégance ne signifient rien sans rigueur et précision »

— Lionel Messi

MAËLLE CAMARA
Turin - juin 2022
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Ça y était, j'étais présentée aux joueurs. Les premières rumeurs à mon sujet ont commencé à apparaître sur les réseaux, et ont très vite été relayées par les médias sportif dans toute l'Europe.

C'était définitivement la fin de ma vie d'avant. J'étais à present célèbre. Oui, célèbre. Alors que jusqu'à maintenant, je n'étais que Maël Camara, jeune diplômée en psychologie. J'étais maintenant la coach du Paris Saint-Germain.

Hier, l'équipe avait titré « Qui est elle ? », accompagné d'une photo de moi lors de ma signature officielle sur la couverture de son journal.

J'avais signé pour un an. Une seule petite saison. Le président du club avait accepter de débloquer les fonds pour acheter les deux joueurs que je demandais. Théo Hernandez, défenseur latéral gauche. Et Paulo Dybala, attaquant de pointe.

Mon avion atterrissait enfin lorsque je reçu un appel sur mon portable. Je mis mon sac sur mon dos, marchant tranquillement pour sortir et décrocha.

~ Maël Camara, j'écoute.

Et oui, maintenant je décrochais au téléphone comme une personne adulte, je ne pouvais plus crier ou dire n'importe quoi, parce que je devrai me montrer professionnelle.

~ Bonjour coach !

~ Neymar...

~ J'ai appris que vous étiez partie en Italie. Donc je vous ai rattrapé. Vous savez que le club a un jet privé ? Et que donc vous pouvez l'utiliser au lieu de prendre un vol commercial.

~ Oui, merci mais je préfère faire comme tous le monde.

~ Si vous voulez. Enfin bref, ma voiture vous attends devant l'aéroport. Dépêchez vous, il y a du monde.

~ Mais-

Je n'eu pas le temps de finir ma phrase qu'il me raccrocha au nez. Ce joueur commençait déjà à me fatiguer. Ces derniers jours, il n'avait déjà fait que me coller pour essayer d'en savoir plus sur moi.

J'arrivais devant sa voiture et ouvris la portière.

— Tiens, rends toi utile conduis moi au camps d'entraînement de la Juv.

— Qu'est-ce que tu vas faire là bas ? Me demanda-il en démarrant.

— Je t'en pose des questions moi ?

— Pas encore. Mais je te vois venir.

J'arquais un sourcil alors qu'il continuait de me raconter sa vie. En quelques minutes, nous arrivions devant le camps d'entraînements.

— Bon, maintenant qu'on est là, rassure-moi, t'as prévenu Paulo que t'étais là ?

Je tournais la tête vers lui surprise.

— Comment tu- enfin bref. Non je n'ai prévenue personne. En même temps, je ne suis personne donc on va entrer et on verra bien.

— On ?

— Bah maintenant que t'es là sers au moins à quelque chose.

Je sortis de la voiture et il m'imita. Nous nous retrouvions donc derrière le mur qui séparait la rue du terrain

— Et tu compte entrer comment le génie ?

— Comme ça.

Je sautais et attrapais le haut du mur. J'essaya de me hisser à l'aide de mes bras, mais il faut croire qu'ils n'étaient pas aussi musclés que je l'aurais voulu. Le brésilien, resté au sol me lança.

— Besoin d'aide Einstein ?

— Non.

Je réessaya une nouvelle fois avant de capituler.

— En fait, si...

Il rigola et poussa mes pieds vers le haut. Je me retrouvais finalement à cheval sur le mur. À ma droite, le local poubelles du camp d'entraînement, et à ma gauche la rue.

— Tu viens ? Demandais-je au métisse.

— Deux secondes. Moi j'ai personne pour me porter hein.

Il pris une impulsion et me rejoint en haut avant de descendre de l'autre côté. On commençais à sortir du local quand il me demanda légèrement inquiet.

— Mais t'es sûre qu'on a le droit de faire ça ?

— Mais évidemment. Que non ! Mais t'inquiète, ils ont pas de caméra au local poubelles. Plus vite on rejoint le bâtiment, plus vite on pourra dire qu'on est entré par la grande porte.

— J'y crois pas...

Il soupirait, mais me suivait toujours. On traversa le bâtiment pour rejoindre le terrain. Nous finîmes par arriver devant la porte qui débouchai sur la pelouse. Je me tourna vers Neymar.

— Bon, tu te fais petit ok ?

— Et je fais comment ? Je suis Neymar.

— Comme tous le monde. Tu remonte cette capuche sur ta tête et tu me suis en silence.

J'ouvris la porte sans attendre sa réponse. Les joueurs étaient en train de s'étirer. C'était donc bientôt la fin de leur entraînement. Je marcha le long de la pelouse et m'assis dans les gradins.

Quelques minutes plus tard, leur entraînement était fini. Je me levais pour l'interpeler quand une voix me fis me retourner.

— Je peux vous aider ?

C'était Massimilano Allegri, l'entraîneur de l'équipe. Je vis la panique naître dans les yeux de Neymar qui me regardait maintenant insistament.

Je souris de la manière la plus décontractée possible en lui prenant la main pour lui serrer.

— Buongiorno ! Je suis Maël Camara. La nouvelle entraîneuse du Paris Saint-Germain. Ravie de vous rencontrer. J'admire énormément votre travail ici, et votre résidence au temps. C'est vrai, vous êtes coach de cette équipe depuis 2014 !

— Venez en aux faits. Me coupa-il sèchement.

— Je suis venue rencontrer votre numéro 10. L'un de vos vigiles nous a laissé entrer.

— Je vois... Dit-il dans sa barbe. Et bien je suppose que vous souhaitez le recruter ?

— Exactement. Étant libre dans quelques jours, je souhaite m'entretenir avec lui sur son avenir.