l'ami de mon frère { minho skz }

13.Et malgré tout...

Il n’était toujours pas revenue à la normale, enfin du moins comme avant, si on se réfère à cette période comme celle où Minho était réellement Minho... Peut-être que le Minho qui m’ignore est réellement celui que tout le monde connaît, peut-être que c’est cette version de lui qui est la vraie. Et le Minho que je voyais si souriant, si attirant et amusant n’était qu’une illusion, un piège venant de jeune homme las de son train train quotidien et qui, par manque de maturité et abu d’influence, n’avait pas trouver mieux pour stimuler son esprit que de tourmenter celui d’une jeune fille qu’il connaît à peine...

Toujours aucune réponse à mes stories, mes messages, juste un petit sourire dans la rue, une conversation de temps en temps pour savoir comment j’allais, une petite glace histoire de, pour ne pas que je le traite comme une simple connaissance.
J’avais l’impression qu’il voulait me garder près de lui sans que je m’approche trop.
J’étais paumée. Maintenant que j’y repense, je crois bien ne jamais avoir autant réfléchi dans ma vie que pendant la période où le beau coréen se permettait de me trimballer à gauche et à droite, sans pitié...

J’étais constamment préoccupé par ce garçon, mes amis ne me reconnaissaient plus, je les voyais débattre entre eux de façon énervé et s’arrêté net dès que l’un deux m’apercevait.
J’avais compris... ils ne savaient plus quoi faire de moi, je n’étais plus la même, être avec moi devenait désagréable, je pourrissais l’ambiance... alors ils hésitaient entre m’aider à aller mieux et se faire mal à eux même, ou s’éloigner de moi le temps que j’aille mieux.
Je les connaissais, ça ne pouvait pas être autre chose, leur comportement ne pouvait s’expliquer qu’ainsi, rien d’autre.

Et je me sentais mal, en plus d'être perdue, j’étais seule... pourquoi avais-je l’impression que tout mon monde s’était écroulé ? C’est vrai, Minho me plaisait... mais ce n’est pas comme si notre relation était le centre de mon univers... ou peut-être que si? Je tenais tant que ça à l’avoir à mes côtés ? C’est stupide, lui, jamais il ne penserait ça de moi... On parle de Lee Minho, le beau garçon populaire, étrange, lunatique et narcissique, il n’y a, ni dans son cœur, ni dans ses pensées, de place pour une idiote de collégienne mal dans sa peau qui passe ses journées enfermée à dessiner.

Alors quand je l’ai vu, en sortant du collège, assis sur le muret en pierre qui longeait le bâtiment d’en face, je ne savais pas comment réagir.
Avais-je le droit de lui dire bonjour? Est-ce qu’il aimerait ? Ou devais je juste passer mon chemin?
Qu’étais-je pour lui? Une amie? Une simple connaissance? Encore moins que ça?
Inconsciente et perdue dans mes pensées je n’avais même pas remarqué que je m’étais arrêtée en plein milieu du passage, et en quelques instant je me retrouva par terre, quelqu’un venait de me rentrer dedans parmis la foule de collégiens qui se dépêchait de déserter les lieux.

J’étais un peu sonnée alors je n’avais pas vu la personne qui s’était dirigée vers moi. Mais je reconnu sa voix "Toujours aussi adroite." Minho se tenait à côté de moi et contre toutes attentes, au lieu de m’aider à me relever, il se baissa. Il s’arrangea de sorte à ce qu’au moment où je tournais la tête vers lui, nos yeux étaient exactement au même niveau. J’aperçu la tendresse d’une personne aimante dans son regard pendant l’espace d’un millième de seconde seulement. Contrairement à ce qu’on put croire, lui et moi étions tout les deux aussi troublé de cet événement.

Il se leva d’un coup et je cherchas à prendre appuis sur le sol pour faire de même. Mais avant même que je ne puis me relever, le doux garçon m'enleva mon sac de l’épaule sur laquelle il tenait péniblement en place. Ça y est, encore une fois, il recommence.
Encore une fois, il joue avec moi à sa guise. Encore une fois, il me réduit à néant et me rappelle que je ne suis rien pour lui.
Encore une fois j’allais devoir affronter cet être immonde que j’adore tant.

Je me levais alors, énervée, je tentais de reprendre le sac bleu lavande qu’il tenait d’une main. Un échec, il était plus fort et plus rapide, il m’en empêchat.
"Wow, calme toi!"
Je n’arrivais pas à croire qu’il pouvait dire ça de façon si nonchalante. Il osait me donner des ordres?
"Désolé, tiens..."
Hein? Quoi? Je ne comprenais pas, il n’était déjà plus le même, en seulement quelques secondes je venait d’assister à deux versions différentes du même homme. Laquelle était la vraie? Je ne sais pas. En tout cas je savais celle que je voulais être vraie.

Je ne prononçais aucun mot, je saisi mon sac et le regardais, essayant de capter ne serait-ce qu’un minimum ce qui se passer dans la tête de la personne qui se tenait en face de moi.
Que caches tu Lee Minho ?
J’avais l’impression que lui même ne le savait pas. Mais je ne disais rien. Et quand il me proposa de le suivre pour aller boire un truc au café, tel l’idiote que je suis, j’exécutai sans répliquer.
Encore une fois je me trouvais idiote, mon esprit ne pouvait contrôler mon cœur, encore une fois j’avais agis sans réfléchir.
Je perds toujours mes moyens face à lui.

Je ne pouvais pas m’en empêcher, même si mon être tout entier était torturé par la moindre pensée dans laquelle il apparaissait, j’adorais être avec lui, je me sentais plus heureuse et plus libre que jamais.
Alors même si je regrettais d’être si irréfléchi et innocente et d’être incapable de le cacher, je ne pouvais dénier la joie que la vue de son visage me procurait.
Ses petites joues légèrement compressée à chaque sourire, ses grandes mains delicates qui me paraissait si fragile.
J’étais devenue dépendante de ce garçon et de ces détails.

Mes amis ont raison, je suis irrécupérable, peut-être vaut mieux m’abandonner et me laisser m’enfoncer dans ma bêtise.