34

690 17 1
                                    

12 août 2021

  Il est 19 heures, nous sommes à la recherche d'un restaurant pour ce soir. Aujourd'hui, on a visité un des plus grands jardins de Rio, nous en avons profité pour prendre un tas de photos. Je marche avec Riley tandis que tous les autres sont à l'arrière en train de discuter.

  — Regarde le beau gosse là-bas, fit-elle en pointant discrètement du doigt un garçon en face.

  Ils sont vraiment beau les brésiliens.

  — N'oublions pas que notre objectif et de trouver une brésilienne pour Brandt !

  — Restons focus !

  — Mais j'avoue, il est mimi.

  — Ah, tu vois !

  Nous avons continué à marcher. Nous sommes arrivés par hasard au niveau d'une grande foule. Des brésiliens nous ont passés des grands colliers avec des fleurs oranges et rouges, on se croirait presque à Tahiti. Riley et moi nous sommes faufilées dans la foule, suivie de toute la bande. Au milieu de tous ces gens, il y a énormément de danseuses maquillées, elles sont toutes magnifiques. Elles sont habillées comme au carnaval de Rio, qui se déroule au mois de février. Il y a une grosse ambiance, les gens discutent entre eux, chantent, dansent, mangent... La musique est très forte. Candice et Saphia se sont mises devant nous tous et elles ont commencé à imiter les danseuses. Elle gère plutôt bien !

  — Tu danses vraiment trop bien, ma chérie ! s'exclama Draxler en applaudissant leurs prestations.

  Brandt et Thilo sont arrivés à leur tour devant nous pour nous faire une démonstration de leurs talents de danseurs. Visiblement, c'est un talent tellement bien caché qui ne veut pas sortir. Nous les avons applaudis à la fin de leur prestation avec le sourire aux lèvres. J'aime bien cette ambiance détendue où tu ne regardes pas ta montre, où juste tu rigoles avec tes copains, sans pression.

(...)

  Il y a un petit snack à côté de la foule. Il est 21 heures, la plupart des gens sont en train de danser ou ils sont assis entre copains. On a commandé des trucs rapides à manger et nous nous sommes installés sur le dernier bout de table libre. On a dû courir pour l'avoir sinon, c'est un autre groupe qui l'aurait eu. Quand nous nous sommes installés, ce fameux groupe à qui nous avons barré le passage nous a dévisagés avant de se mettre à chercher une autre place.

  — C'est génial ! criai-je pour que mes amis m'entendent à travers tout ce brouhaha.

  — Qu'est ce que tu dis ? s'écria Leroy, qui se trouve juste en face de moi.

  — Elle a dit que c'était génial ! fit Thilo en essayant de parler super fort.

  — T'as dit que c'était gênant ? s'interrogea Leroy.

  — Mais il est sourd ce mec, fit Candice pour que tout le monde l'entende sauf son copain. Elle a dit que c'était génial ! répéta-t-elle en se rapprochant de son copain.

  — C'est bon, j'ai compris ! Tu trouve ça géant ! s'exclama-t-il avec fierté.

  — Absolument pas ! dis-je en rigolant.

  — C'est gé-ni-al ! cria Kai en décomposant bien chaque syllabe du mot.

  — Génial, c'est ça ? fit Leroy.

  — Oui ! nous exclamâmes tous ensemble.

  Je commençais à perdre patience à cause d'un mot de six lettres ! 

  Un petit vent frais commence à s'installer.

  J'ai attrapé ma veste en jean – je l'emmène toujours avec moi au cas où – avant de l'enfiler et de me blottir dans les bras de mon copain.

  — Comment fais-tu pour ne pas avoir froid ? dis-je à la vue de son t-shirt à manche courte et de son short.

  J'ai ma robe longue qui me tient chaud aux gambettes, heureusement.

  — Il fait chaud, c'est toi qui es frileuse.

  Moi, frileuse ? C'est la première fois qu'on me le dit !

(...)

  — Salut, au plaisir de se revoir un jour prochain ! fit Draxler.

  On a rencontré un groupe de gens de notre âge pendant qu'on dansait, juste après avoir fini de manger. Ils sont six. On a rigolé ensemble une bonne partie de la soirée.

  — Ouais, salut ! fit un des quatre garçons.

  Les deux filles nous ont fait la bise puis nous nous sommes éloignés de toute cette foule. Il y a davantage de monde que quand nous sommes arrivés. J'ai sorti mon téléphone pour regarder l'heure, il est 2 heures et demie du matin.

  — On fait comment pour rentrer ? demandai-je après avoir baillé.

  — On est à quinze minutes à pied de la location, fit Kai, les yeux rivés sur son téléphone.

  — Dans ces cas-là, je n'ai qu'une chose à dire : go ! s'exclama Brandt.

  Celui-ci a abusé sur la bière, on va dire qu'il a bien profité de sa soirée. Il a dansé avec des brésiliennes toute la soirée. C'est un gros fêtard. Personnellement, je ne bois pas beaucoup, quelque soit la fête. Ce n'est pas dans mes habitudes. Je préfère rester sobre et faire la nourrice.

(...)

  Nous venons de retrouver la location. J'ai salué tout le monde avant de monter, je suis épuisée. J'ai vite été rejointe par Kai. On a éteint la lumières de nos tables de chevet, c'est largement mieux de discuter dans le noir. 

  — C'était cool de danser tous les deux, me chuchota-t-il avant de lâcher un long bâillement.

  — C'est clair. Les brésiliens sont vraiment amusant, pour le peu que je les connais.

  — Très festif, tu veux dire.

  — C'est exactement ce à quoi je pensais.

Publié le 29/05/22

𝐌𝐔𝐍𝐈𝐂𝐇 - 𝐊𝐀𝐈 𝐇𝐀𝐕𝐄𝐑𝐓𝐙Where stories live. Discover now