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12 avril 2022

Je suis partie chercher mon courrier dans le hall d'entrée de mon immeuble. J'attends avec impatience une lettre depuis une semaine. Mon professeur principal, celui d'histoire, m'a dit qu'il fallait que je postule dès maintenant pour la BBC. C'est ce que j'ai fait. J'ai fait ma lettre de motivation en FaceTime avec Kai. Je suis assez satisfaite du résultat, honnêtement. Le professeur a ajouté que j'avais un très bon dossier scolaire, que j'avais des notes correctes et que je suis faite pour ce métier. Je croise très fort les doigts pour avoir une réponse le plus tôt possible.

Quand j'ai ouvert ma boite aux lettres, je suis tombée sur une lettre en provenance d'Angleterre. Un grand sourire est venu se scotcher à mon visage. Il y a un tampon BBC News en haut. J'ai refermé vite-fait ma boite aux lettres et je suis remontée à fond dans mon appartement. Je me suis posée sur l'ilot central de ma cuisine et je me suis précipitée d'ouvrir la lettre. Finalement, je ne suis plus très sûre d'en avoir envie. Allons-y.

J'ai lu six fois la lettre pour en être sûre. Si je le veux bien, je pourrais être prise en contrat à durée déterminé de six mois à partir du 1er septembre 2022. Je suis à deux doigts d'encadrée cette lettre et de suspendre le cadre sur le mur. Mais avant ça, ils veulent me rencontrer avant le 30 août. Je vais voir si je peux faire coïncider ça avec mes vacances scolaires. En principe, celle de Pâques arrivent dans quelques jours, le 16. J'aurai deux semaines de vacances, juste assez pour aller faire un tour à Londres.

Même s'il est 17 heures 20 ici et qu'il est 16 heures 20 à Londres – signifiant que Kai est toujours à son entraînement – je lui ai envoyé un message. Je lui ai envoyé un message vocal où je dis :

— Coucou, j'espère que tu vas bien ! J'ai un truc à t'annoncer, tu me diras quand t'es libre pour que je puisse t'appeler ! Bisous, je t'aime.

J'ai foncé au supermarché le plus proche et j'ai pris une boite de chocolat et une bouteille de champagne et de Champomy avant de me rendre chez mes parents. J'ai sonné puis j'ai caché la lettre, les chocolats et la boisson derrière mon dos. C'est maman qui est venue m'ouvrir. Elle m'a prise dans ses bras.

— Coucou, maman. J'ai quelque chose à vous annoncer. C'est possible de réunir tout le monde dans le salon ?

— Tu me fais peur, ma grenouille.

J'ai soupiré à l'entente de ce surnom. Ma mère a appelé tout le monde à venir dans le salon.

Kai Havertz

Tu m'appelles quand tu veux !

Elias, papa et Lynn m'ont saluée. Ils n'ont pas l'air de trouver bizarre le fait que j'ai les mains derrière mon dos. Ils se sont assis sur le canapé tandis que je suis restée debout.

— Est-ce que ça vous dérange si je prends Kai avec nous en FaceTime pour qu'il sache en même temps que vous la nouvelle ?

— Bien-sûr que tu peux ! s'exclama papa.

Je suis partie poser tout ce que j'avais dans mes mains dans la cuisine pour qu'ils ne voient pas ce que c'est et j'ai lancé l'appel. Il a décroché presque immédiatement.

— Mon cœur, ne me fait pas attendre plus longtemps. Je veux savoir la nouvelle !

— Je te pose avec mes parents !

J'ai posé mon téléphone sur le meuble télé, contre le pied de la télé. Mon footballeur a salué vite-fait mes parents. Je me suis assise sur un fauteuil et j'ai commencé à parler.

— J'ai reçu la fameuse lettre de la BBC, commençai-je en ajoutant un ton dramatique pour ajouter du suspens. Je suis acceptée en contrat à durée déterminée à partir du 1er septembre pour une durée de six mois. Ils veulent me rencontrer avant le 30 août.

Toute ma famille s'est levée et Kai m'a félicitée. J'aurais tellement aimé qu'il soit là.

Elias et Lynn ont couru dans mes bras.

— J'étais sûre que t'allais réussir ! s'exclama ma sœur en me serrant plus fort dans ses bras.

— De toute façon, t'es convaincante et ils doivent aimer les gens qui exercent leur métier avec passion, répliqua mon frère.

Maman et papa m'ont prise dans leurs bras à leur tour. J'ai pris mon téléphone et j'ai envoyé plein de bisou volant à Kai pour le remercier. Papa nous a regardés avec un air surpris.

— Laisse tomber, ils sont bizarres les couples de nos jours, fit Elias.

— Tu seras exactement pareil plus tard, se défendit mon copain.

— C'est ce qu'on verra !

— Je reviens dans quelques secondes, annonçai-je.

J'ai foncé dans la cuisine, j'ai sorti des coupes de champagnes et j'ai ramené la boisson et les chocolats. J'ai pensé à prendre la bouteille de Champomy pour mon frère. Je sais qu'il va être content d'avoir une bouteille rien que pour lui.

Publié le 10/07/22

𝐌𝐔𝐍𝐈𝐂𝐇 - 𝐊𝐀𝐈 𝐇𝐀𝐕𝐄𝐑𝐓𝐙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant